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Les Enseignements du Maitre MORYA

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LA DOCTRINE SECRETE VOL 2

HYPOTHESES SUR L'ORIGINE DES PLANETES ET DES COMETES

HYPOTHESES SUR L'ORIGINE DES PLANETES ET DES COMETES

 

Nous sommes redevables de la naissance des planètes :

à une explosion du Soleil – un enfantement de sa masse [II 246] centrale 454  – ou

à une sorte de rupture des anneaux nébuleux.

"Les comètes sont étrangères au système planétaire 455". "Il est indéniable que les comètes sont générées dans notre système solaire 456."

Les "étoiles fixes sont immobiles", dit une voix autorisée. "Toutes les étoiles sont réellement animées d'un mouvement", répond une autre voix autorisée. "Sans aucun doute toutes les étoiles se meuvent 457."

"Depuis plus de 350.000.000 d'années, le lent et majestueux mouvement du soleil autour de son axe, n'a jamais cessé un seul instant 458."

"Mædler croit que notre soleil a pour centre de son orbite Alcyone des Pléiades et emploie 180.000.000 d'années pour achever une seule révolution 459."

 "Le soleil n'existe que depuis 15.000.000 d'années et n'émettra de la chaleur que pendant encore 10.000.000 d'années 460."

453 P. 99, note.

454 Si tel est le cas, comment la Science explique-t-elle le volume comparativement  petit des planètes les plus proches du Soleil ? La théorie de l'agrégation météorique n'a pour résultat que de nous éloigner encore plus de la vérité que la conception nébulaire et ne possède même pas la qualité de cette dernière, c'est-à-dire son élément métaphysique.

455 LAPLACE, Système du Monde, p. 414, éd. de 1824.

456 FAYE, Comptes Rendus, t. XC, pp. 640-2.

457 Wolf.

458 Panorama des Mondes, Le Couturier.

459 World-Life, WINCHELL, P. 140.

460 Conférence de Sir William Thomson sur "La théorie dynamique latente, en ce qui concerne l'origine probable, la somme totale de chaleur et la durée du soleil", 1887.

461 THOMSON ET TAIT, Natural Philosophy. Bischof est en désaccord avec Thomson même sur ces chiffres et calcule qu'il faudrait à la terre 350.000.000 d'années pour se refroidir, en passant d'une température de 20.000°, à celle de 200° centigrades. C'est aussi l'opinion de Helmholtz.

 

Il y a quelques années, ce Savant éminent disait au public que le temps qu'il a fallu à la terre pour se refroidir, depuis le début de la formation de sa croûte jusqu'à son état actuel, n'a pu dépasser 80.000.000 d'années 461. Si l'âge de la terre, pourvue d'une croûte solide, n'est que de 40.000.000 d'années, ou de la moitié de la période concédée et si l'âge du Soleil n'est que de 15.000.000 d'années, devons-nous en conclure qu'à une certaine époque la Terre était indépendante du Soleil ?

Puisque l'âge respectif du Soleil, des planètes et de la Terre, tel qu'il est indiqué dans les diverses hypothèses scientifiques des Astronomes et des Physiciens, est donné autre part, plus loin, nous en avons assez dit pour établir le [II 247] désaccord qui règne entre les oracles de la Science moderne. Que nous acceptions les quinze millions d'années de Sir William Thomson ou les mille millions de M. Huxley, pour l'évolution rotatoire de notre Système Solaire, le résultat sera toujours le suivant : à savoir que le fait d'admettre ce qu'enseigne la Science, au sujet de l'auto-rotation de corps célestes qui sont composés de Matière inerte et n'en ont pas moins continué à se mouvoir sous l'impulsion de leur propre mouvement interne, durant des millions d'années, équivaut à :

  1. un démenti évident donné à la loi physique fondamentale qui déclare "qu'un corps animé d'un mouvement tend sans cesse à l'inertie, c'est-à-dire qu'il tend à se maintenir dans le même état de mouvement ou de repos, à moins qu'une force active supérieure ne le pousse à une action nouvelle" ;
  2. à admettre une impulsion première qui aurait pour résultat un mouvement inaltérable, au milieu de la résistance de l'Ether que Newton a déclaré être incompatible avec ce mouvement ;
  3. à reconnaître la gravitation universelle, qui, d'après ce que l'on nous enseigne, tend vers un centre, suivant une chute rectiligne, comme étant l'unique cause de la révolution de tout Système Solaire qui accomplit éternellement un double mouvement giratoire, chaque corps tournant autour de son axe et parcourant son orbite. Ou, suivant une autre version que l'on  rencontre parfois :
  1. à admettre l'existence d'un aimant dans le Soleil ou à déclarer que cette révolution est due à une force magnétique qui agit, tout comme la gravitation, suivant une ligne droite et varie en raison inverse du carré des distances 462 ;
  2. à dire que tout obéit à des lois invariables et immuables que l'on nous présente pourtant souvent comme variables. Par exemple lorsque des planètes ou d'autres corps se livrent à des bizarreries bien connues ou lorsque des comètes s'approchent ou s'éloignent du Soleil :
  3. à postuler l'existence d'une FORCE MOTRICE toujours proportionnelle à la masse sur laquelle elle agit,  mais indépendante de la nature spécifique de cette masse à laquelle elle est proportionnelle ; ce qui revient à dire, comme le fait Le Couturier, que :

Sans cette force, indépendante de la dite masse et possédant une nature toute différente, cette masse, fut-elle aussi colossale que Saturne ou aussi petite que Cérès, tomberait toujours  avec la même rapidité 463. [II 248]

Masse qui, de plus, tire son poids du corps sur lequel elle pèse.

De sorte que ni les observations de Laplace sur un fluide atmosphérique solaire qui s'étendrait au-delà de l'orbite des planètes, ni l'électricité de Le Couturier, ni la chaleur de Foucault 464, ni rien de tout cela, ne peut jamais empêcher aucune des nombreuses hypothèses qui ont cours, au sujet de l'origine et de la permanence de la rotation, de tourner dans un cercle vicieux, tout comme la théorie de la gravitation  elle-même.

 462 Loi de Coulomb.

463 Musée des Sciences, 15 août 1857.

464 Panorama des Mondes, p. 55.

 

Ce mystère est le lit de Procuste de la Science Physique. Si la Matière est passive, comme on nous l'enseigne, le mouvement le plus simple ne saurait être attribué à une propriété essentielle de la Matière – puisque l'on considère celle-ci simplement comme une masse inerte. Dans ces conditions, comment un mouvement aussi compliqué, un mouvement composé et multiple, harmonieux et équilibré, qui persiste durant des éternités comprenant des millions et des millions d'années, pourrait-il être simplement attribué à la propre FORCE qui lui est inhérente, à moins que cette force ne soit une Intelligence ? Une volonté physique est une chose toute nouvelle – c'est une conception que les Anciens n'auraient certes jamais accueillie ! [Depuis plus d'un siècle on a aboli toute distinction entre les corps et les forces. "La force, disent les Physiciens, n'est que la propriété d'un corps en mouvement ; la vie – qui est la propriété de nos organes animaux – n'est que le résultat de leur groupement moléculaire, répondent les Physiologistes." Ainsi que l'enseigne Littré :

Dans le sein de cet agrégat que l'on appelle une planète, se développent toutes les forces qui sont inhérentes à la matière... c'est-à-dire que la matière possède en elle- même et par elle-même les forces qui lui sont propres... forces qui sont primaires et non secondaires. Ces forces sont les propriétés de pesanteur, d'électricité, de magnétisme terrestre, de vie... Tout planète peut développer la vie... comme la terre par exemple, qui n'a pas toujours été habitée par une race humaine  et qui porte (produit) aujourd'hui des hommes 465.

Un Astronome dit :

Nous parlons de la pesanteur des corps célestes, mais puisqu'il est reconnu que le poids diminue proportionnellement à la distance du centre, il devient évident qu'à une certaine distance ce poids doit forcément être réduit à zéro. S'il existait une attraction, il y aurait équilibre... et comme l'école moderne n'admet ni un en bas, ni un en haut dans l'espace universel, on se demande ce qui provoquerait [II 249] la chute de la terre, même s'il n'existait ni gravitation, ni attraction 466.

465 Revue des Deux Mondes, 15 juillet 1860.

466 Cosmographie.

467 Soirées de Saint-Pétersbourg. Notes du XIème, entretien, pp. 362-363.

468 Discours, p. 165.

469 p. 28.

 

J'imagine que le comte de Maistre avait raison de résoudre la question suivant ses propres idées théologiques. Il tranchait le nœud Gordien en disant : "Les astres tournent parce qu'une intelligence les fait tourner… Le système physique moderne de l'univers est physiquement impossible 467." Herschell n'a-t-il pas dit la même chose, lorsqu'il a fait observer qu'une Volonté était nécessaire pour imprimer un mouvement circulaire et qu'il fallait une autre Volonté pour le modérer 468 ? Cela explique comment une planète en retard est assez habile pour calculer son temps avec une précision qui lui permet d'arriver à la minute fixée. En effet, si la Science réussit parfois, avec une grande ingéniosité, à expliquer quelques-uns de ces arrêts, de ces mouvements rétrogrades, de ces angles saillants hors des orbites, etc., nous n'en savons pas moins qu'il existe d'autres "déviations très réelles et très considérables", d'après Herschell, "qui ne peuvent être expliquées que par l'action irrégulière de ces planètes et par l'influence perturbatrice du Soleil".

Nous apprenons, toutefois, qu'il existe, en dehors de ces petites et accidentelles perturbations, d'autres perturbations continuelles que l'on appelle "séculaires" – à cause de l'extrême lenteur avec laquelle l'irrégularité s'accentue et affecte les rapports du mouvement elliptique – et que ces perturbations peuvent être corrigées. Depuis Newton, qui trouvait que ce monde avait très souvent besoin d'être remis en état, jusqu'à Reynaud, tous disent la même chose. Ce dernier s'exprime ainsi dans son Ciel et Terre :

Les orbites décrites par les planètes sont loin d'être immuables et sont, au contraire, sujettes à de perpétuels changements dans leurs positions et leurs formes 469.

Il établit que la gravitation et les lois de la translation sont aussi négligentes qu'elles sont promptes à réparer leurs erreurs. Le reproche qu'on leur fait semble être le suivant :

 Ces orbites s'élargissent et se  rétrécissent alternativement, leur grand axe s'allonge et se raccourcit ou oscille en même temps de droite à gauche autour du soleil, tandis que le plan même dans lequel ils sont placés s'élève et s'abaisse périodiquement, tout en pivotant sur lui-même avec une sorte de tremblement.

A cela, de Mirville, qui croit à des "ouvriers" intelligents [II 250] gouvernant invisiblement le Système Solaire tout comme nous – fait observer avec beaucoup d'esprit :

Voilà, certes, un voyage qui comporte bien peu de rigueur mécanique, tout au plus pourrait-on le  comparer à celui d'un bateau à vapeur, tiré de ci, de là, ballotté par les vagues, retardé ou accéléré et dont chacun de ces obstacles pourrait empêcher indéfiniment l'arrivée, s'il n'y avait pas l'intelligence du pilote et des mécaniciens pour rattraper le temps perdu et réparer les avaries 470.

La loi de la pesanteur semble, toutefois, devenir une loi surannée dans le ciel étoilé. En tout cas, ces Rebelles sidéraux à la longue chevelure que l'on appelle des comètes, semblent être fort peu respectueux de la majesté de cette loi dont ils se moquent impudemment. Néanmoins, et bien qu'ils mettent en évidence, presque à tous égards, "des phénomènes qui ne sont pas encore complètement compris", les météores et les comètes sont présentés par les adeptes de la Science Moderne comme obéissant aux mêmes lois et comme étant composés de la même Matière "que les soleils, les étoiles et les nébuleuses" et même "que la terre et ses habitants 471".

470 Des Esprits, III, 155. Deuxième Mémoire.

471 Modern Science and Modern Thought de LAING.

 

C'est ce que l'on pourrait appeler admettre les choses de confiance et même avec une foi aveugle, mais la Science exacte ne doit pas être discutée et celui qui repousserait les hypothèses qu'imaginent ses  disciples – la gravitation par exemple – serait considéré, pour sa peine, comme un sot ignorant. Pourtant l'auteur que nous venons de citer nous raconte une singulière légende tirée des annales scientifiques.

 La comète de 1811 avait une queue mesurant 120 millions de milles de longueur et 25 millions de milles de diamètre, dans sa partie la plus large, tandis que le diamètre du noyau central mesurait environ 127 000 milles, c'est-à-dire plus de dix fois celui de la Terre.

Il nous dit que :

Pour que des corps de cette dimension passent auprès de la Terre sans affecter le mouvement dont elle est animée ou sans changer d'une seule seconde la longueur de l'année, il faut que leur réelle substance soit raréfiée à un point inconcevable.

Il est évident qu'il faut qu'il en soit ainsi, pourtant :

L'extrême raréfaction de la masse d'une comète est aussi établie par le phénomène que présente la queue qui, lorsque la comète se rapproche du soleil, est parfois projetée en quelques heures, sur une longueur de 90 millions de milles. Ce qu'il y a de remarquable, [II 251] c'est que cette queue est projetée dans un sens contraire à la pesanteur par une force répulsive, probablement électrique, de sorte qu'elle est toujours dirigée du côté opposé au soleil [!!!]... Cependant, quelque raréfiée que doive être la matière qui compose les comètes, elle obéit à la loi ordinaire de la pesanteur [!?] et, soit que la comète parcoure une orbite comprise dans celui des planètes extérieures, soit qu'elle s'enfonce dans les abîmes de l'espace pour ne revenir qu'après des centaines d'années, son parcours est régi à chaque instant par la même force qui provoque la chute d'une pomme sur le sol 472.

472 Ibid., p. 17.

 

La Science est comme la femme de César, et ne doit pas être soupçonnée – c'est évident, mais il est pourtant permis de la critiquer respectueusement et en tout cas on peut lui rappeler que la "pomme" est un fruit dangereux. Pour la seconde fois dans l'histoire de l'humanité, elle peut devenir la cause de la CHUTE et, cette fois, celle de la Science "exacte". Une comète dont la queue brave la loi de la pesanteur à la barbe du Soleil lui-même, ne peut guère être considérée comme obéissant à cette loi.

Dans une série d'ouvrages scientifiques sur l'Astronomie et la Théorie Nébulaire, écrits entre 1865 et 1866, l'auteur de ce livre, qui est un modeste apprenti de la Science, a relevé, dans l'espace de quelques heures, non moins de trente-neuf hypothèses contradictoires destinées à expliquer le mouvement de rotation autogénéré et original des corps célestes. L'auteur n'est ni un Astronome, ni un Mathématicien, ni un Savant, mais il a été obligé d'étudier ces erreurs dans le but de prendre la défense de l'Occultisme en général et, chose encore plus importante, afin d'y puiser des arguments en faveur des Enseignements Occultes qui ont trait à l'Astronomie et à la Cosmologie. Les Occultistes ont été menacés de châtiments terribles parce qu'ils se permettaient de mettre en doute les vérités scientifiques, mais maintenant le courage leur revient. La Science est moins à l'aise dans sa position "inexpugnable" qu'ils n'avaient été amenés à le croire et plusieurs de ses forteresses sont bâties sur des sables très mouvants.

Cet examen modeste et peu scientifique que nous en avons fait a donc été utile et certainement très instructif. Nous avons effectivement appris pas mal de choses en nous livrant surtout à une étude attentive des données astronomiques qui semblaient devoir le plus probablement entrer en conflit avec nos croyances hétérodoxes et "superstitieuses".

Nous y avons découvert, par exemple, en ce qui concerne la gravitation, le mouvement autour de l'axe et autour de l'orbite, que le mouvement synchrone ayant été surmonté, durant les phases premières, cela suffisait pour donner naissance [II 252] à un mouvement rotatoire persistant jusqu'à la fin du Manvantara. Nous avons aussi appris, dans toutes les combinaisons de possibilités précitées qui ont trait à l'origine du mouvement de rotation et qui sont toujours fort compliquées, quelques- unes des causes auxquelles il peut être attribué, ainsi que quelques autres auxquelles il aurait dû être attribué et auxquelles on devrait l'attribuer, bien qu'on ne l'ait pas fait pour une raison quelconque. Entre autres choses, nous apprenons : que la rotation originale peut avoir été provoquée avec la même facilité, dans une masse ignée en fusion, comme dans une masse ayant pour caractéristique une opacité glaciale 473 ; que la gravitation est une loi que rien ne peut vaincre, mais qui n'en est pas moins vaincue, à tout propos, par les corps célestes ou terrestres les plus ordinaires, par exemple par les queues de comètes impudentes ; que nous sommes redevables de l'univers à la Sainte Trinité Créatrice, appelée  Matière Inerte, Force Insensible et Hasard Aveugle. La Science ne sait rien au sujet de leur essence réelle et de leur nature, mais c'est un détail sans importance. Aussi nous dit-on que lorsqu'une masse de Matière cosmique ou nébulaire – dont la nature est absolument inconnue et qui peut être en état de fusion (Laplace) ou sombre et froide (Thomson), car "cette intervention de la chaleur est elle-même une pure hypothèse" (Faye) – se décide à donner des preuves de son énergie mécanique sous forme de rotation, elle se comporte de la façon suivante : ou bien elle éclate spontanément en conflagration, ou bien elle reste inerte, sombre et glacée et ces deux états sont également capables de la lancer, sans cause adéquate, à travers l'Espace pendant des millions d'années. Son mouvement peut être rétrograde ou direct, car on met en avant une centaine de raisons pour expliquer ces deux sortes de mouvements, dans un nombre à peu près égal d'hypothèses ; en tout cas, elle prend rang dans la foule des étoiles, dont l'origine est du même genre miraculeux et spontané, car :

La théorie nébulaire ne prétend pas découvrir l'ORIGINE des choses, mais seulement une phase de l'histoire matérielle 474.

Ces millions de soleils, de planètes et de satellites, composés de matière inerte, tourneront autour du firmament avec une symétrie impressionnante et majestueuse, mis en mouvement et dirigés, malgré leur inertie, uniquement par "leur propre mouvement interne".

Nous étonnerons-nous après cela, si des savants Mystiques, de pieux Catholiques Romains et même des Astronomes aussi [II 253] instruits que l'étaient Chaubard et Godefroy 475, ont préféré la Cabaleet l'ancien système, à l'interprétation moderne, triste et contradictoire, de l'Univers ?

 Le Zohar établit en tout cas une distinction entre "le Hajaschar [les Forces de Lumière], le Hachoser [les Lumières Réfléchies] et les simples phénomènes d'extériorisation de leurs types spirituels" 476.

La question de la "pesanteur" peut être maintenant mise de côté pour étudier d'autres hypothèses. Il est clair que la Science ne sait rien au sujet des "Forces". Nous pouvons toutefois clore cette discussion en ayant encore recours à un homme de Science, le professeur Jaunies, membre de l'Académie de Médecine de Montpellier. Voici ce que dit ce savant homme en parlant des Forces :

Une cause, c'est ce qui agit essentiellement dans la généalogie des phénomènes, dans toute production, comme dans toute modification. J'ai dit que l'activité (ou force) était invisible... La supposer matérielle et faisant partie des propriétés de la matière, serait une hypothèse gratuite... Ramener toutes les causes à Dieu... équivaudrait à se créer des embarras avec une hypothèse hostile à bien des vérités. Quant à parler d'une pluralité de forces procédant de la Divinité et possédant des pouvoirs inhérents qui leur sont propres, cela n'est pas déraisonnable... et je suis disposé à admettre l'existence de phénomènes produits par des agents intermédiaires appelés Forces ou Agents secondaires. La distinction des Forces est le principe de la division des Sciences ; autant de Forces réelles et séparées, autant de Sciences-mères... Non ; les forces ne sont ni des suppositions, ni des abstractions, mais des réalités et les seules  réalités actives dont les attributs puissent être déterminés avec l'aide de l'observation directe et de l'induction 477.

 473 Heaven and Earth.

474 WINCHELL, World-Life, p. 196.

475 L'Univers explique par la Révélation et Cosmogonie de la Révélation. Voyez pourtant le Deuxième Mémoire de de Mirville. L'auteur, qui est un terrible ennemi de l'occultisme, a néanmoins écrit de grandes vérités.

 476 Voyez Kabbala Denudata, II, 67.

477 Sur la Distinction des Forces, publié dans les Mémoires de l'Académie des Sciences de Montpellier, Vol. II, fasc. I, 1854.

 

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