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Les Enseignements du Maitre MORYA

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LA DOCTRINE SECRETE VOL 3

NOE ETAIT UN CABIRE, AUSSI A-T-IL DU ETRE UN DEMON

NOE ETAIT UN CABIRE, AUSSI A-T-IL DU ETRE UN DEMON

 

Il importe peu de savoir si ce fut Isis, ou Cérès la Cabiria, ou encore les Cabires qui enseignèrent aux hommes l'agriculture, mais il est de toute importance d'empêcher les fanatiques de monopoliser tous les faits de l'histoire et de la [III 488] légende et d'attribuer à un seul homme la paternité des altérations de la vérité dans l'histoire et dans la légende. Noé est un mythe parmi tant d'autres, ou bien sa légende fut basée sur la tradition des Cabires ou Titans, comme on l'enseignait en Samothrace : il n'a donc le droit d'être monopolisé, ni par les Juifs, ni par les Chrétiens. Si, comme Faber a cherché à le démontrer au prix de tant de recherches et avec tant d'érudition, Noé fut un Atlante et un Titan, et s'il avait pour famille les Cabires ou pieux Titans, etc., dans ce cas la chronologie biblique s'écroule d'elle-même et avec elle disparaissent tous les Patriarches, les Titans Antédiluviens et Pré-Atlantéens. Ainsi qu'on l'a découvert et prouvé aujourd'hui, Caïn est Mars, le Dieu de la Puissance et de la génération et l'auteur de la première effusion de sang (sexuelle 948). Tubal-Caïn est un Cabire, "l'instructeur de tous les artisans qui manient le cuivre et le fer", ou, si on le préfère, il est un avec Héphæstos ou Vulcain. Jabal aussi est tiré des Cabires, instructeurs en agriculture, "ceux qui ont du bétail" et Jubal est "le père de tous ceux qui manient la harpe", celui, ou ceux, qui fabriquèrent la harpe de Cronos et le trident de Poseïdon 949.

L'histoire ou les "fables" qui traitent des mystérieux Telchines – fables qui sont toutes l'écho des événements archaïques de nos Enseignements Esotériques – nous fournissent une clef de l'origine de la généalogie de Caïn dans le troisième chapitre de la Genèse: elles nous donnent la raison pour laquelle l'Eglise Catholique Romaine assimile "le sang maudit" de Caïn et de Cham à la Sorcellerie et le rend responsable du Déluge. Des Telchines n'étaient-ils pas – déclare-t-on – les mystérieux forgerons de Rhodes ; ceux qui furent les premiers à élever des statues aux Dieux, à leur fournir les armes et à communiquer aux hommes les arts magiques ? Ne fût-ce pas eux qui furent détruits par un déluge sur l'ordre de Jupiter, comme les Caïnites le furent sur l'ordre de Jéhovah ?

948 C'est aussi Vulcain ou Vul-caïn, le plus grand Dieu des derniers Egyptiens et le plus grand des Cabires. Le Dieu du Temps était, en Egypte, Chiun, ou Saturne, ou Seth, et Chiun était le même que Caïn. (Source of Measures, p. 278.)

949 Voyez Strabon qui les compare aux Cyclopes, XIV, p. 653 seqq. Callim in Del., 31. Stat., Silv.

IV, 6, 47, etc.

 

Les Telchines sont, tout simplement, les Cabires et les Titans, sous une autre forme. Ce sont ainsi les Atlantes. Comme le dit Decharme

De même que Lemnos et la Samothrace, Rhodes, le berceau des Telchines, est une île de formation volcanique. 950  [III 489]

Les traditions rapportent que l'île de Rhodes émergea soudain du sein de la mer, après avoir été primitivement engloutie par l'Océan. De même que la Samothrace des Cabires, la mémoire des hommes la rattache aux légendes des Déluges. Mais comme nous en avons assez dit sur ce sujet, nous pouvons passer outre pour le moment.

Nous pouvons cependant ajouter quelques mots au sujet de Noé, le représentant Juif de presque tous les Dieux païens, sous un aspect ou sous un autre. Les chants d'Homère renferment, sous une forme poétique, toutes les fables postérieures au sujet des Patriarches, qui sont tous des symboles et des signes sidéraux, cosmiques et numériques. La tentative faite pour séparer les deux généalogies de Seth et de Caïn 951 et l'effort tout aussi futile qui fut tenté en vue de les représenter comme des hommes réels et historiques, n'ont eu pour résultat que de provoquer des recherches plus sérieuses dans l'histoire du passé et d'amener des découvertes qui ont définitivement mis à mal la révélation supposée. Par exemple, l'identité de Noé et de Melchisédech une fois établie, celle de Melchisédech, ou du Père Sadik, avec Cronos-Saturne est aussi prouvée.

950 Mythologie de la Grèce Antique, p. 271.

951 Rien de plus maladroit et de plus enfantin, prétendons-nous, que cette tentative infructueuse de séparer les généalogies de Caïn et de Seth et de cacher l'identité des noms au moyen d'une orthographe différente. Ainsi Caïn a un fils appelé Enoch et Seth, un fils appelé Enoch (ou Enos, Ch'anoch, Hanoch – on peut faire ce qu'on veut des noms hébreux dépourvus de voyelles). Dans la ligne Caïnite, Enoch engendre Irad, Irad Méhujaël, ce dernier Mathusaël, et Mathusaël, Lémec. Dans la ligne de Seth, Enoch engendre Cainan et celui-ci Mahalaléel (une variation du nom de Méhujaël) qui donne naissance à Jared (ou Irad) ; Jared engendre Enoch (numéro 3), qui produit Mathusalem (de Mathusaël) et enfin Lémec termine la liste. (Voyez la Genèse, IV, V). Or, tous ces noms sont (au point de vue cabalistique) des symboles d'années solaires et lunaires, de périodes astronomiques et de fonctions physiologiques (phalliques), exactement comme dans n'importe quelle autre croyance païenne symbolique. Cela a été établi par de nombreux auteurs.

 

Il est facile de démontrer qu'il en est ainsi. Aucun écrivain Chrétien ne le conteste. Bryant 952 partage l'opinion de tous ceux qui croient que Sydic ou Sadic était le Patriarche Noé et aussi Melchisédech et que le nom de Sadic qu'on lui donne correspond au caractère qu'on lui prête dans la Genèse 953.

C'était un קידצ, Sadie un homme juste et parfait de sa génération. Toutes les sciences et tous les arts utiles lui furent attribués et furent transmis par ses fils à la postérité. 954  [III 490]

Or, c'est Sanchoniathon qui enseigne au monde que les Cabires étaient les Fils de Sydic ou Zédech (Melchi-zédech). Il est vrai que cette information nous venant par l'entremise de la Préparatio Evangelicad'Eusèbe, peut être considérée avec un certain degré de suspicion, car il est plus que probable qu'il a traité les œuvres de Sanchoniathon comme il a traité les Tables synchroniques de Manéthon. Supposons que l'identification de Sydic, Cronos ou Saturne, avec Noé et Melchisédech, soit basée sur l'une des pieuses hypothèses d'Eusèbe. Acceptons-la comme telle, en même temps que la caractéristique d'homme juste de Noé et que son double supposé, le mystérieux Melchisédech, "Roi de Salem et prêtre du Dieu très haut", sur "son propre ordre" 955 et enfin, après avoir vu ce qu'ils étaient tous au point de vue spirituel, astronomique, psychique et cosmique, voyons maintenant ce qu'ils devinrent au point de vue rabbinique et cabalistique.

Lorsqu'il parle d'Adam, de Caïn, de Mars, etc., comme de personnifications, nous voyons l'auteur de Source of Measures énoncer, au cours de ses recherches cabalistiques, nos propres Enseignements Esotériques. Ainsi il dit :

Or Mars était le Seigneur de la naissance et de la mort, de la génération et de la destruction, du labourage, de l'édification, de la sculpture, de la taille de la pierre, de l'architecture... en un mot de tout ce qui est compris dans le terme les ARTS. C'était le principe primordial, se désagrégeant en deux opposés pour la production. Au point de vue astronomique aussi 956, il occupait le point de départ du jour et de l'année, l'emplacement de leur accroissement de force, Ariès, et aussi l'emplacement de leur mort, le Scorpion. Il occupait la demeure de  Vénus et celle du Scorpion 957. Comme naissance, c'était  un Bien, comme mort, c'était le Mal. Comme bien, c'était la lumière ; comme mal, c'était la nuit. Comme bien, c'était l'homme ; comme mal, c'était la femme. Il occupait les points [III 491] cardinaux et en tant que Caïn, ou Vulcain, ou Pater Sadic, ou Melchisédech, c'était le seigneur de l'écliptique, ou de l'équilibre, ou de la ligne d'adaptation et, par conséquent, c'était l'Etre Juste. Les anciens croyaient à l'existence de sept planètes,  ou grands dieux issus de huit et Pater Sadic, l'Etre Juste ou Droit, était le seigneur de la huitième, qui était Mater Terra. 958

 956 Le nom Aeolien de Mars était Aréus (Άρευς) et son nom grec d'Arès (Άρης) est un nom sur la signification étymologique duquel les philologues et les Indianistes, les érudits en Grec et en Sanscrit, ont vainement travaillé jusqu'à ce jour. Chose étrange, Max Müller rattache les deux noms de Mars et d'Arès à la racine sanscrite mar, d'où il les fait dériver et d'où vient, dit-il, le nom des Marouts, ou Dieux de l'orage. Welcker offre toutefois une étymologie plus correcte. (Voyez Griech, Götterlehre, I, 415.) Quoi qu'il en soit, la seule étymologie des racines et des mots ne donnera jamais la signification ésotérique complète, bien qu'elle puisse aider à d'utiles conjectures.

957 Comme le démontre le même auteur : "Le nom même de Vulcain se rencontre en lisant, car dans les premiers mots (Gen. IV, 5), nous trouvons V'elcain, ou V'ulcain, en assourdissant le son u de la lettre vau. D'après le contexte même, on peut lire ainsi : "et le dieu Caïn", ou Vulcain. Si cependant il manque encore quelque chose pour confirmer l'idée de Caïn-Vulcain, Fuerst dit : ןיק Caïn, la pointe de fer d'une lance, un forgeron, inventeur des outils tranchants en fer et des travaux de forge" (p. 278).

958 Op. cit., p. 186.

 

Cela éclaire suffisamment leurs fonctions après qu'ils eurent été dégradés, et établit l'identité.

Puisqu'il a été prouvé que le déluge de Noé, dans sa description littérale et dans les limites de la chronologie biblique, n'a jamais existé, la pieuse, mais très arbitraire supposition de l'évêque Cumberland n'a qu'à suivre ce déluge dans le royaume de la fiction. En vérité, il semblerait plutôt fantaisiste à un observateur impartial de s'entendre dire que :

Il existait deux races distinctes de Cabiri ; la première comprenant Cham et Mizraïm, qu'il conçoit comme étant Jupiter et Dionysus de Mnaséas ; la seconde comprenant les enfants de Sem, qui sont les Cabiri de Sanchoniathon, tandis que leur père Sydyk est, en conséquence, le Sem des Ecritures. 959

Les Cabires, les "Puissants Etres", sont identiques à nos Dhyân Chohans primordiaux, avec les Pitris, corporels et incorporels et avec tous les Régents et Instructeurs des races primordiales dont on parle comme des Dieux et Rois des Dynasties Divines.

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