MAITRE M

Les Enseignements du Maitre MORYA

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LA DOCTRINE SECRETE VOL 3

FRAGMENTS ADDITIONNELS TIRES D'UN COMMENTAIRE SUR LES VERSETS DE LA STANCE XII

FRAGMENTS ADDITIONNELS TIRES D'UN COMMENTAIRE SUR LES VERSETS DE LA STANCE XII

 

Le manuscrit d'où sont tirées ces explications  additionnelles, appartient à la collection appelée Tongshaktchi Sangye Songa, ou les "Archives des Trente-cinq Bouddhas de Confession" comme on les appelle exotériquement. Toutefois, ces personnages, bien qu'on les appelle des Bouddhas dans la religion Bouddhique du Nord, pourraient tout aussi bien être appelés des Richis, des Avatars, etc., car ce ne sont "des Bouddhas ayant précédé Shâkyamouni" que pour les fidèles du Nord qui pratiquent la morale prêchée par Gautama. Ces grands Mahâtmas ou Bouddhas, constituent une propriété commune et universelle ; ce sont des Sages historiques, au moins pour tous les Occultistes qui croient à une telle Hiérarchie de Sages, dont l'existence leur a été prouvée par les érudits de la Fraternité. Ils sont choisis parmi quatre-vingt-dix sept Bouddhas d'un groupe et cinquante-trois d'un autre 1030, personnages imaginaires pour la plupart, qui sont réellement les personnifications des  pouvoirs des premiers 1031. Ces "corbeilles" des plus antiques écrits sur "feuilles de palmiers", [III 528] sont tenues très secrètes. A chaque manuscrit est annexé un court résumé de l'histoire de la sous-race à laquelle appartenait le Bouddha-Lha en question. Le manuscrit spécial d'où les fragments qui suivent ont été tirés, puis traduits en un langage  plus compréhensible, aurait été, dit-on, copié sur des tables de pierre qui appartenaient à un Bouddha des premiers jours de la Cinquième Race qui aurait été témoin du Déluge et de la submersion des principaux continents de la Race Atlante. Le jour où une grande partie, si ce n'est tout, de ce que donnent les Archives Archaïques sera reconnu correct, n'est pas très éloigné. Alors les Symbologistes modernes acquerront la certitude que même Odin ou le dieu Woden, le Dieu suprême des mythologies allemande et scandinave, est un de ces trente-cinq Bouddhas ; un des premiers, en vérité, car le Continent auquel lui et sa race appartenaient est aussi l'un des premiers, si antique, en effet, qu'à son époque la nature tropicale se trouvait là où sont aujourd'hui les neiges éternelles et que l'on pouvait presque aller à pieds secs, de la Norvège en passant par l'Islande et le Grœnland, jusqu'aux territoires qui entourent actuellement la baie d'Hudson 1032. De même, à  l'époque glorieuse des Géants Atlantes, des fils des "Géants de l'Est" un voyageur pouvait aller depuis ce que nous appelons de nos jours le Désert du Sahara, jusqu'aux territoires qui dorment maintenant d'un sommeil sans rêves au fond des eaux du Golfe du Mexique et de la mer Caraïbe. Des événements dont le récit ne fut jamais écrit ailleurs que dans la mémoire humaine, mais fut religieusement transmis d'une génération à l'autre, et d'une race à l'autre peuvent avoir été conservés, grâce à une transmission ininterrompue, "dans le recueil que constitue le cerveau" [III 529] et cela pendant d'innombrables siècles, avec plus de vérité et d'exactitude que dans n'importe quel document écrit ou dans n'importe quelles archives. "Ce qui fait partie de nos âmes est éternel", a dit Thackeray ; or, que peut-il y avoir de plus voisin de nos âmes que ce qui se passe à l'aurore de nos vies ? Ces existences sont innombrables, mais l'Ame ou l'Esprit qui nous  anime durant le cours de ces myriades d'existences ne change pas et bien que "le recueil" du cerveau Physique puisse oublier les événements pendant le cours d'une seule vie terrestre, l'ensemble des souvenirs collectifs ne peut être trop éloigné du plan que perçoivent nos sens physiques, mais l'ombre des événements qui se sont produits, tout comme celle des événements qui doivent se produire, est comprise dans le champ de ses réceptions et toujours présente devant son œil mental.

1030 Gautama Bouddha, appelé Shâkya Thüb-pa, est le vingt-septième du dernier groupe, attendu que la plupart de ces Bouddhas appartiennent aux Dynasties Divines qui instruisirent l'humanité.

1031 Parmi ces Bouddhas, ou "Illuminés", prédécesseurs très lointains de Gautama Bouddha, qui représentent, nous enseigne-t-on, des hommes ayant vécu, de grands Adeptes et Saints dans lesquels les "Fils de la Sagesse" s'étaient incarnés et qui, par suite, étaient pour ainsi dire des Avatars mineurs des Etres Célestes, onze seulement appartiennent à la Race Atlante et vingt-quatre à la Cinquième Race, depuis ses débuts. Ils sont identiques aux Tirthankaras des Jainas.

 1032 Cela peut expliquer la similitude qui existe entre les monticules artificiels des Etats-Unis d'Amérique et des tumuli de Norvège. C'est cette similitude qui avait amené quelques archéologues américains à supposer que les marins norvégiens avaient découvert l'Amérique il y a environ un millier d'années. (Voyez les Traces de Bouddhisme en Norvège de Holmbœ, p. 23). Il est hors de doute que l'Amérique est "le pays très lointain dans lequel des hommes pieux et des orages violents avaient transporté la doctrine sacrée", comme l'a suggéré un auteur chinois, par les descriptions qu'il a faites à Neumann. Toutefois, ni le professeur Holmbœ, de Stockholm, ni les archéologues américains, n'ont deviné l'âge exact des monticules ou des tumuli. Le fait que des Norvégiens aient pu découvrir de nouveau le pays que leurs ancêtres, oubliés depuis longtemps, s'imaginaient avoir disparu lors de la submersion générale, n'est nullement en opposition avec cet autre fait, que la Doctrine Secrètedu pays qui fut le berceau de l'homme physique et de la Cinquième Race, s'est frayé un chemin vers ce que l'on appelle le Nouveau Monde et cela, des siècles et des siècles avant la "Doctrine Sacrée" du Bouddhisme.

 

C'est, peut-être, cette voix de l'Ame qui dit à ceux qui croient plus à la tradition qu'à l'histoire écrite, que ce qui est exposé ci-dessous est entièrement vrai et se rattache à des faits préhistoriques.

 Voici le texte d'un passage :

Les Rois de Lumière se sont retirés pleins de courroux. Les péchés des hommes sont devenus si noirs que la terre frissonne dans sa grande agonie... Les Sièges d'Azur restent vides. Qui de la Brune, qui de la Rouge, ou même qui de la Noire [les Races], qui peut s'asseoir sur les Sièges Bénis, sur les Sièges du Savoir et de la Merci ? Qui peut assumer la Fleur du Pouvoir, la Plante à Tige d'Or et à Fleur d'Azur ?

Les "Rois de Lumière", est le nom donné dans toutes les antiques archives aux Souverains des Dynasties Divines. Les "Sièges d'Azur" sont traduits par "Trônes Célestes" dans certains documents. La "Fleur du Pouvoir" est maintenant le Lotus ; qui pourrait dire ce qu'elle a pu être à cette époque ?

L'auteur se lamente ensuite sur le sort de son peuple, comme le fit plus tard Jérémie. Il avait été privé de ses Rois "d'Azur" (Célestes) et "ceux de la couleur déva", le teint couleur de la Lune et "ceux à la face resplendissante (dorée)" sont partis "pour le Pays de la Béatitude, le Pays du Feu et du Métal", ou, conformément aux règles du Symbolisme, pour les pays situés au Nord et à l'Est, "d'où les Grandes Eaux ont été balayées, bues par la Terre ou absorbées par l'Air". Les races sages avaient aperçu "les noirs Dragons des Orages, appelés en bas par les Dragons de [III 530] Sagesse" et "avaient fui, sous la conduite des brillants Protecteurs de la très Excellente Contrée" probablement, les grands Adeptes anciens ; les Hindous en parlent comme de leurs Manous et Richis. L'un d'eux était Vaivasvata Manou.

Ceux "de la couleur jaune" sont les ancêtres de ceux que l'Ethnologie classe maintenant parmi les Touraniens, les Mongols, les Chinois et autres peuples antiques, et le pays où ils se réfugièrent n'est autre que l'Asie Centrale. Là, naquirent des races entièrement nouvelles ; là, elles vécurent et moururent, jusqu'à la séparation des nations. Mais cette "séparation" ne se produisit, ni dans les localités que lui assigne la Science Moderne, ni de la façon indiquée par le Professeur Max Müller et par d'autres Aryanistes, pour la division et la séparation des Aryens. Près des deux  tiers d'un million d'années se sont écoulés depuis cette période. Les géants à face jaune de l'époque Post-Atlante eurent amplement le temps, en raison de cette détention forcée dans une partie du monde, avec le même sang ethnique et sans que du sang nouveau lui fût infusé ou fût mélangé avec lui durant une période de près de 700.000 ans, de se ramifier et de produire les types les plus hétérogènes et les plus divers. Le même fait se produit en Afrique ; il n'existe nulle part une plus extraordinaire variabilité de types, depuis le noir jusqu'au presque blanc depuis des hommes gigantesques, jusqu'à des races naines, et cela uniquement en raison de leur isolement forcé. Les Africains n'ont pas quitté leur continent depuis plusieurs centaines de mille ans. Si demain le continent européen venait à disparaître, si d'autres territoires venaient à émerger à sa place et si les tribus africaines venaient à se séparer et à se répandre sur la surface de la Terre, ce seraient elles qui, dans environ cent mille ans, formeraient la masse des nations civilisées, et ce seraient les descendants de nos nations hautement cultivées ayant pu survivre dans une île quelconque sans posséder les moyens de traverser les nouvelles mers, qui retomberaient dans un état de sauvagerie relative. Ainsi la raison que l'on met en avant pour diviser l'humanité en races supérieures et en races inférieures, tombe d'elle-même et devient un sophisme.

Tels sont les faits qui sont exposés dans les Archives Archaïques. En les comparant avec quelques théories modernes sur l'évolution, moins la Sélection Naturelle 1033, ces données paraîtront tout à fait raisonnables et logiques. Ainsi, tandis que les Aryens sont les descendants de l'Adam jaune, la race gigantesque et  hautement  civilisée  des  Atlanto-Aryens, [III 531] les Sémites – et avec eux les Juifs – sont les descendants de l'Adam rouge ; de sorte que de Quatrefages et les auteurs de la Genèse Mosaïque ont tous raison. En effet, si l'on pouvait comparer le chap. V du Premier Livre de Moïse avec les généalogies que contient notre Bible Archaïque, on y retrouverait, la période qui s'étend d'Adam à Noé, sauf, bien entendu que les noms seraient différents, que les années respectives des Patriarches seraient transformées en périodes et que le tout serait symbolique et allégorique. Dans le manuscrit que nous étudions, on trouve de nombreuses et fréquentes allusions au grand savoir et à la civilisation des nations Atlantes, qui donnent une idée de la constitution de plusieurs d'entre elles et de la nature de leurs arts et de leurs sciences : Si l'on cite déjà la Troisième Race-Racine, celle des Lémuro-Atlantes, comme ayant été engloutie dans les eaux "avec sa civilisation avancée et ses Dieux" 1034, on peut, à plus forte raison, en dire de même des Atlantes.

1033 Voyez Physiological Selection, par G.J. Romanes F.R.S.

 

C'est à la Quatrième Race que les premiers Aryens empruntèrent leur connaissance "d'un ensemble de choses merveilleuses", le Sabhâ et le Mâyâsabhâ mentionnés dans la Mahâbhârata, le don fait par Mâyâsoura aux Pândavas. C'est à elle qu'ils doivent d'avoir appris l'aéronautique, Vimâna Vidyâ, "l'art de voler dans les véhicules aériens" et, par suite, les grands arts de la Météorographie et de la Météorologie. C'est d'elle encore que les Aryens héritèrent de leur très précieuse Science des vertus cachées des pierres, précieuses et autres, de la Chimie, ou plutôt de l'Alchimie, de la Minéralogie, de la Géologie, de la Physique et de l'Astronomie.

L'auteur s'est posé plusieurs fois cette question : Le récit de L'Exode – au moins dans ses détails – tel qu'il est donné dans l'Ancien Testament, est- il original ? Ou bien, de même que l'histoire de Moïse et de beaucoup d'autres, n'est-ce, tout simplement, qu'une nouvelle version des légendes qui se rapportent aux Atlantes ? Qui donc, en effet, ne s'apercevrait pas, en lisant l'histoire de ces derniers, de la grande similitude des parties fondamentales ? Rappelez-vous la colère de "Dieu" au sujet de la dureté de cœur de Pharaon, l'ordre donné par lui aux "élus" de dépouiller, avant leur départ, les Egyptiens de leurs "bijoux d'argent et de leurs bijoux d'or" 1035 et enfin de l'engloutissement des Egyptiens et de leur Pharaon dans les flots de la Mer Rouge. Lisez ensuite le fragment ci-dessous de l'histoire primitive qui est tiré du Commentaire : [III 532]

1034 Bouddhisme ésotérique, p. 96.

1035 Exode, XI.

 

Et le "Grand Roi à la Face Eblouissante", le chef de tous les Visages Jaunes était triste en voyant les péchés des Visages Noirs.

Il envoya ses véhicules aériens [Vimânas] à tous les chefs ses frères [les chefs des autres nations et tribus], avec des hommes pieux dedans en disant :

"Préparez-vous. Debout, hommes de la Bonne Loi et traversez le pays pendant qu'il est [encore] sec.

 "Les Seigneurs de l'orage approchent. Leurs chariots s'approchent de la terre. Les Seigneurs à la Face Sombre [les Sorciers] ne vivront qu'une nuit et deux jours sur cette terre patiente. Elle est condamnée et ils doivent s'abîmer avec elle. Les Seigneurs inférieurs des Feux [les Gnômes et les Eléments du Feu] préparent leurs magiques Agnyastra [armes de feu préparées par Magie]. Mais les Seigneurs à l'œil Sombre ["Mauvais Œil"] sont plus forts qu'eux [les Elémentals] et ils sont les esclaves des êtres puissants. Ils sont versés en Astra [Vidyâ, le savoir magique le plus haut 1036]. Venez et faites usage des vôtres [c'est-à-dire de vos pouvoirs magiques, pour contrecarrer ceux des Sorciers]. Que chaque Seigneur à la Face Eblouissante [un Adepte de la Magie Blanche] s'arrange de façon que la Vimâna de chaque Seigneur à la Face Sombre tombe entre ses mains [ou en sa possession], de peur que l'un d'eux [l'un des Sorciers] n'échappe grâce à elle aux eaux, n'évite la Verge des Quatre [Divinités Karmiques] et ne sauve ses méchants [partisans, ou peuple].

"Que chaque Face Jaune projette du sommeil pour [mesmériser ?] chaque Face Noire. Qu'eux-mêmes [les Sorciers] évitent la douleur et la souffrance. Que chaque homme fidèle aux Dieux Solaires attache [paralyse] chaque homme fidèle aux Dieux Lunaires, de peur qu'il ne souffre ou qu'il n'échappe à sa destinée.

"Et que chaque Face Jaune offre de son eau-vitale [de son sang] à l'animal parlant d'une Face Noire, de peur qu'il n'éveille son maître 1037.

 1036 Feu le Brahmachâri Bawa, Yogi d'un grand renom et d'une grande sainteté a écrit : "D'importants ouvrages sur l'Ashtar Vidya et sur d'autres sciences de ce genre furent à différentes époques écrits dans les langues qui existaient alors d'après les originaux sanscrits. Mais ces ouvrages, de même que les originaux sanscrits, furent perdus à l'époque du déluge partiel qui inonda notre pays". (Theosophist de juin 1880, "Choses que connaissent les Aryens".) Pour l'Agnyastra, voyez les Specimens of the Hindu Theatre, de Wilson, I, 297.

1037 Bêtes merveilleuses créées artificiellement, semblables sous certains rapports à la création de Frankenstein, qui parlaient et prévenaient leurs maîtres de tout danger imminent. Le maître était un "Magicien Noir", l'animal mécanique était animé par un Djin, un Elémental, d'après les récits.  Seul, "L'heure a sonné, la nuit noire est prête.

le sang d'un homme pur pouvait le détruire. Voyez le Vol. IV, Section XI, "La Science et la Doctrine Secrète comparées".

1038 Les quatre Dieux Karmiques, appelés dans les STANCES les Quatre Mahârâjahs.

....................................................................................

[III 533]

"Que leur destin s'accomplisse. Nous sommes les serviteurs des Quatre Grands 1038. Puissent les Dieux de Lumière revenir."

"Le grand Roi tomba sur sa Face Eblouissante et pleura...

"Lorsque les Rois s'assemblèrent le mouvement des eaux avait déjà commencé...

"[Mais] les nations étaient déjà passées sur les terres sèches. Elles se trouvaient au-delà du niveau des eaux. Leurs Rois les rejoignirent dans leurs Vimânas et les conduisirent au Pays du Feu et du Métal [à l'Est et au Nord].

Dans un autre passage il est encore dit :

"Des Etoiles [des Météores] plurent sur les territoires des Faces Noires ; mais elles dormaient.

"Les bêtes parlantes [les veilleurs magiques] ne bougèrent pas.

"Les Seigneurs inférieurs attendaient les ordres mais il n'en arriva pas, parce que leurs maîtres dormaient.

"Les eaux montèrent et couvrirent les vallées d'un bout à l'autre de la Terre. Les hautes terres restèrent, le fond de la Terre [les pays situés aux antipodes] resta à sec. Là habitaient ceux qui s'échappèrent ; les hommes à la Face Jaune et à l'œil droit [les gens francs et sincères].

 "Lorsque les Seigneurs à la Face Sombre s'éveillèrent et pensèrent à leurs Vimânas pour échapper aux flots montants, ils s'aperçurent qu'elles avaient disparu."

Ensuite un passage nous montre quelques-uns des plus puissants Magiciens aux "Faces Sombres", qui s'étaient éveillés avant les autres, poursuivant ceux qui les avaient "dépouillés" et qui se trouvaient à l'arrière-garde, car "les nations qui étaient conduites au loin étaient aussi nombreuses que les étoiles de la voie lactée", suivant un Commentaire moderne, écrit en sanscrit seulement.

De même qu'un serpent-dragon déroule lentement son corps, les Fils des Hommes, conduits par les Fils de la Sagesse, se déployèrent et s'étendant au dehors, se répandirent comme un torrent d'eau douce... un grand nombre de ceux dont le cœur était faible périrent en route, mais la plupart furent sauvés. [III 534]

Néanmoins, les poursuivants "dont les têtes et les poitrines s'élevaient bien au-dessus des eaux", leur donnèrent la chasse "pendant trois périodes lunaires", puis finalement ils furent atteints par les vagues montantes et périrent jusqu'au dernier homme, le sol manquant sous leurs pieds et la Terre engloutissant ceux qui l'avaient profanée.

Cela ressemble assez aux matériaux originaux qui ont servi à constituer le récit similaire de l'Exode, après plusieurs centaines de mille ans. La biographie de Moïse, l'histoire de sa naissance, de son enfance et de son sauvetage du Nil par la fille de Pharaon, tout cela est tiré, comme c'est désormais démontré, du récit Chaldéen qui a trait à Sargon. Et s'il en est ainsi, comme le prouvent suffisamment les briques assyriennes qui se trouvent au British Museum, pourquoi n'en serait-il pas de même de l'histoire des Juifs volant aux Egyptiens leurs joyaux, de celle de la mort de Pharaon et de son armée et ainsi de suite ? Les gigantesques Magiciens de Routa et de Daitya, les "Seigneurs à la Face sombre" peuvent être devenus, dans le récit postérieur, les Mages Egyptiens, et les nations à la face jaune, de la Cinquième Race, être devenues les vertueux fils de Jacob, le "peuple élu" ! Il y a encore une remarque à faire. Il y eut plusieurs Dynasties Divines, une série pour chaque Race-Racine, à partir de la Troisième, et chaque série adaptée à son Humanité. Les sept dernières Dynasties, mentionnées dans les archives Egyptiennes et Chaldéennes, appartenaient à la Cinquième Race qui, bien que qualifiée généralement d'Aryenne, ne l'était pas absolument, car elle a toujours été largement mélangée avec des races auxquelles l'Ethnologie donne d'autres noms. Il nous serait impossible, en raison du peu d'espace dont nous disposons, d'entreprendre une description plus détaillée des Atlantes, auxquels tout l'Orient croit autant que nous croyons aux anciens Egyptiens, mais dont la plupart des Savants Occidentaux nient l'existence, tout comme ils ont déjà nié bien des vérités, depuis l'existence d'Homère, jusqu'à celle du pigeon voyageur. La civilisation des Atlantes était même supérieure à celle des Egyptiens. Ce sont leurs descendants dégénérés, les habitants de l'Atlantide de Platon, qui construisirent les premières Pyramides dans le pays et cela certainement avant l'arrivée des "Ethiopiens Orientaux", comme Hérodote appelle les Egyptiens. Ceci résulte assez clairement du récit fait par Ammien Marcellin, qui dit, en parlant des Pyramides :

Il y a aussi des passages souterrains et des retraites sinueuses, que des hommes experts dans les anciens mystères, grâce auxquels [III 535] ils devinèrent l'approche d'un déluge, construisirent dit-on,  en différents endroits, de peur que le souvenir de toutes leurs cérémonies sacrées ne fût perdu.

Ces hommes "qui devinèrent l'approche des.  Déluges" n'étaient pas des Egyptiens qui n'avaient jamais vu que la crue périodique du Nil. Qui étaient-ils ? Nous soutenons que, c'étaient les derniers survivants des Atlantes ; les races dont la science soupçonne vaguement l'existence et auxquelles pensaient M. Charles Gould, le géologue bien connu, quand il écrivait :

 Pouvons-nous supposer que nous ayons le moins du monde épuisé le grand musée de la Nature ? En fait, avons-nous même pénétré au-delà de ses antichambres ? L'histoire écrite de l'homme, portant sur  quelques milliers d'années, embrasse-t-elle le cours entier de son existence intelligente ? Ou bien avons-nous dans les longues périodes mythiques, qui s'étendent sur des centaines de milliers d'années et qui sont citées dans les chronologies de la Chaldée et de la Chine, de vagues mémentos de l'homme préhistorique, transmis par tradition et transportés peut-être dans certains pays par quelques rares survivants d'autres contrées qui peuvent, comme la fabuleuse (?) Atlantide de Platon, avoir été submergées, ou avoir été le théâtre de quelque grande catastrophe qui  les  détruisit  avec  toute  leur civilisation. 1039

Après cela, on peut s'en rapporter avec plus de confiance aux paroles d'un Maître qui écrivit, plusieurs années avant que M. Gould ne rédigeât les lignes ci-dessus :

La Quatrième Race eut ses périodes de très haute civilisation. Les civilisations Grecque et Romaine et même la civilisation Egyptienne ne sont rien, comparées à celles qui commencèrent avec la Troisième  Race [après sa séparation]. 1040

Si cette civilisation et cette profonde maîtrise des sciences et des arts sont refusées à la Troisième et à la Quatrième Race, personne ne niera qu'entre les grandes civilisations de l'antiquité, comme celles de l'Egypte et des Indes, s'étend la sombre époque de profonde ignorance et de barbarie, depuis les débuts de l'ère chrétienne jusqu'à notre civilisation moderne, époque durant laquelle tout souvenir de ces traditions fut perdu. Comme il est dit dans Isis dévoilée :

Pourquoi oublierons-nous que, bien des siècles avant que les proues de l'aventureux Gênois n'eussent fendu les eaux Occidentales, [III 536] les Phéniciens avaient navigué tout autour du Globe et répandu la civilisation dans des régions aujourd'hui silencieuses et désertes ? Quel est l'Archéologue qui oserait affirmer que les mêmes mains auxquelles on doit les Pyramides d'Egypte, Karnac et les mille ruines qui disparaissent en s'effritant sur les rives sablonneuses du Nil, n'ont pas érigé le monumental Angkor-Vat du Cambodge ; quel est celui qui oserait affirmer l'origine des hiéroglyphes qui se trouvent sur les obélisques et sur les ports du village indien, aujourd'hui désert, récemment découvert par Lord Dufferin dans la Colombie Britannique, ou de ceux que l'on voit sur les ruines de Palenque et d'Uxmal, dans l'Amérique Centrale ? Est-ce que les vestiges que nous conservons précieusement dans nos musées, derniers souvenirs des "arts perdus" depuis longtemps,  ne plaident pas hautement en faveur de la civilisation antique ? Ne prouvent-elles pas, encore et toujours, que des nations et des continents qui ont disparu, ont englouti avec eux des arts et des sciences, que ni le premier creuset qui fut chauffé dans un cloître médiéval, ni le dernier creuset brisé par un chimiste moderne, n'ont fait revivre, ni ne feront revivre – du moins dans le siècle actuel.

1039 Mythical Monsters, p. 19.

1040 The Mahâtmâ letters to A.P. Sinnett, p. 152.

 

Et nous pouvons poser aujourd'hui la même question que nous posions alors ; nous pouvons demander une fois de plus :

Comment se fait-il que le point de vue le plus élevé qui ait été atteint à notre époque, ne nous permette que vaguement de voir, au sommet du sentier alpestre de la connaissance, les preuves monumentales laissées par des précédents explorateurs, pour marquer les plateaux atteints et occupés par eux ?

Si les maîtres modernes sont tellement en avance sur les maîtres anciens, pourquoi ne nous rendent-ils pas les arts perdus de nos ancêtres post-diluviens ? Pourquoi ne donnent-ils pas les couleurs internissables de Louxor, le pourpre de Tyr, le brillant vermillon et le bleu éclatant qui décorent les murs de cet endroit et qui sont aussi brillants qu'au jour où ils furent appliqués ; le ciment indestructible des pyramides et des anciens aqueducs ; la lame de Damas, qui peut être tordue en tire-bouchon dans son fourreau, sans se briser ; les teintes riches et sans égales des vitraux que l'on retrouve au milieu de la poussière des vieilles ruines et qui resplendissent aux fenêtres des anciennes cathédrales et enfin le secret du véritable verre malléable ? Et si la Chimie est si peu capable de rivaliser dans certains arts, même avec le haut moyen âge, pourquoi se vanter de découvertes qui, suivant toute probabilité, étaient parfaitement connues il y a des milliers d'années. Plus l'Archéologie et la Philologie font de progrès, plus sont humiliantes pour notre orgueil les découvertes qui [III 537] sont journellement faites et plus sont glorieux les témoignages qu'elles fournissent en faveur de ceux, qu'en raison peut-être de leur antiquité si reculée, on avait considérés jusqu'à présent comme des ignorants se débattant au fond du bourbier de la superstition.

Entres autres Arts et Sciences, les Anciens possédaient – véritables legs des Atlantes – l'Astronomie et le Symbolisme, qui impliquaient la connaissance du Zodiaque.

Comme nous l'avons déjà expliqué, toute l'Antiquité croyait, avec raison, que l'humanité et ses races étaient intimement reliées aux Planètes et celles-ci aux Signes du Zodiaque. L'histoire du monde entier est inscrite dans ces derniers. Parmi les anciens temples d'Egypte, il en existe un exemple dans le Zodiaque de Dendérah, mais, sauf dans un ouvrage arabe qui est la propriété d'un Soufi, l'auteur n'a jamais eu l'occasion de voir une copie correcte de ces merveilleuses archives du passé, et aussi de l'avenir de notre Globe. Pourtant les archives originales existent indubitablement.

Comme les Européens ne connaissent pas les réels Zodiaques de l'Inde et qu'ils ne comprennent pas ceux qu'il leur arrive de connaître, comme en témoigne Bentley, nous recommandons au lecteur de se reporter, pour vérifier nos dires, à l'ouvrage de Denon 1041, dans lequel on peut trouver et étudier les deux fameux Zodiaques Egyptiens. Les ayant personnellement vus, l'auteur n'a plus besoin de s'en rapporter à ce que d'autres personnes, qui les ont examinés et étudiés tous deux avec soin, ont à en dire. L'assertion des Prêtres Egyptiens disant à Hérodote que le Pôle terrestre et le Pôle de l'Ecliptique avaient jadis coïncidé, a été corroborée par Mackey qui déclare que les Pôles sont représentés sur les Zodiaques dans les deux positions.

Et dans celui que représente les Pôles [leurs axes] à angles droits il y a des signes qui indiquent que ce n'était pas la dernière fois qu'ils se trouvaient dans cette position, mais la première [après que le Zodiaque eut été tracé]. Le Capricorne y est représenté au Pôle Nord et le Cancer y est divisé, vers son milieu, au Pôle Sud, ce qui confirme qu'ils avaient originairement leur hiver lorsque le soleil était dans le Cancer. Mais les principales caractéristiques qui indiquent que c'est un monument destiné à commémorer la première fois où le Pôle a  occupé cette position, réside dans le Lion et la Vierge 1042. [III 538]

1041 Voyage dans la Basse et la Haute-Egypte, vol. II, 1802.

1042 The Mythological Astronomy of the Ancients Demonstrated (p. 30) par un symbologiste et astronome étrangement intuitif, une sorte d'Adepte spontané de Norwick, [le XIX-], qui vivait dans le premier quart de ce siècle.

1043 Voir Proctor, Knowledge, I, 242-400.

1044 Herodotus, de Rawlinson, II, 345.

 

Les Egyptologues calculent, approximativement, que la Grande Pyramide a été construite 3.350 ans avant J.-C. et que Ménès et sa dynastie existaient 750 ans avant l'apparition de la Quatrième Dynastie – durant laquelle les Pyramides sont supposées avoir été construites. Ainsi l'on fait remonter l'époque de Ménès à 4.100 ans avant J.-C. Or, la déclaration de Sir J. Gardner Wilkinson, que tous les faits tendent à établir que les Egyptiens avaient déjà

Fait de très grands progrès dans les arts de la civilisation avant l'époque de Ménès et, peut-être, avant d'avoir émigré dans la vallée du Nil... 1043

est très suggestive, en ce qu'elle détruit l'hypothèse de la civilisation comparativement moderne de l'Egypte. Elle fait allusion à une grande civilisation aux époques préhistoriques et à une antiquité plus grande encore. Les Schesoo-Hor, les "serviteurs d'Horus" étaient le peuple qui s'était établi en Egypte et, comme l'affirme M. Maspéro, c'est à cette "race préhistorique" que – revient l'honneur d'avoir constitué l'Egypte telle que nous la connaissons, depuis le commencement de la période historique.

Et Staniland Wake ajoute :

Ils fondèrent les principales villes de l'Egypte  et établirent les plus importants sanctuaires. 1044

Cela se passait avant l'époque des Grandes Pyramides et lorsque l'Egypte venait à peine de sortir des eaux. Pourtant :

 Ils possédaient le genre d'écriture hiéroglyphique qui est spéciale aux Egyptiens et ils devaient être déjà considérablement avancés en civilisation. 1045

Comme le dit Lenormand :

C'était la contrée des grands sanctuaires préhistoriques, sièges de la domination sacerdotale, qui jouèrent le rôle le plus important dans l'origine de la civilisation.

Quelle date assigne-t-on à ce peuple ? On nous parle de 4.000 et, au plus, de 5000 ans avant J.-C. (Maspéro). Or, on [III 539] prétend que c'est à l'aide du Cycle de 25.868 ans (l'Année Sidérale) que l'année approximative de l'érection de la Grande Pyramide peut être obtenue.

En admettant que le long et étroit passage descendant qui part de l'entrée, était dirigé vers l'étoile polaire des constructeurs de la pyramide, les Astronomes ont prouvé qu'en l'an 2170 avant J.-C. le passage était orienté sur Alpha du Dragon, qui était alors l'étoile polaire... M. Richard A. Proctor, l'astronome, après avoir dit que l'étoile polaire occupait la position requise environ de l'an 3350 avant J.-C., aussi bien qu'en l'an 2170 avant J.-C., ajoute : "Chacune de celles-ci correspondrait avec la position du passage descendant de la Grande Pyramide, mais les Egyptologues nous disent qu'il est hors de doute que la dernière de ces époques est beaucoup trop tardive." 1046

Mais on dit aussi :

Cette position relative d'Alpha du Dragon et d'Alcyone étant extraordinaire... elle ne pourrait plus se représenter pendant une Année Sidérale tout entière. 1047

1045 The Great Pyramid, pp. 36, 37.

1046 Staniland Wake, op. cit., pp. 6, 7.

1047 Ibid.

 

Cela prouve que, puisque le Zodiaque de Dendérah montre le passage de trois Années Sidérales, la Grande Pyramide doit avoir été construite il y a 78.000 ans, ou, en tout cas, que cette possibilité mérite d'être acceptée au moins aussi facilement que la date plus récente de 3.350 ans avant J.-C.

 Or, sur le Zodiaque de certain temple situé loin dans les Indes Septentrionales, on retrouve les mêmes signes caractéristiques que sur le Zodiaque de Dendérah. Ceux qui connaissent bien les symboles et les constellations des Hindous pourront reconnaître, grâce à la description de ceux des Egyptiens, si les indications de temps sont correctes ou non. Sur le Zodiaque de Dendérah, tel qu'il est conservé par les modernes Adeptes Egyptiens Coptes, et Grecs, et suivant l'explication un peu différente de Mackey, le Lion se trouve sur l'Hydre et sa queue est  presque droite, dirigée en bas sur un angle de quarante ou cinquante degrés, position qui est d'accord avec la conformation originale de ces constellations, mais, ajoute Mackey :

Dans beaucoup d'endroits nous voyons le Lion [Sinha] avec la queue relevée au-dessus de son dos et se terminant en tête de Serpent, montrant ainsi que le Lion avait été inversé, ce qui doit véritablement avoir été le cas pour le zodiaque tout entier et pour toutes les autres Constellations, lorsque le Pôle fut interverti. [III 540]

Parlant du Zodiaque circulaire, qui est aussi donné par Denon, il dit :

Là... le Lion se trouve debout sur le Serpent et sa queue forme une courbe descendante, d'où nous déduisons que, bien que six ou sept cent mille ans aient  dû s'écouler entre les deux positions, cela n'avait produit que peu ou point de différence dans les Constellations du Lion et de l'Hydre, tandis que la Vierge est représentée d'une manière toute différente dans les deux : dans le Zodiaque circulaire, la Vierge berce son Enfant, mais il semble qu'on n'avait pas eu cette idée lorsque le Pôle fut pour la première fois dans le plan de l'Ecliptique ; en effet, dans ce Zodiaque, tel que nous le donne Denon, nous voyons, entre le Lion et les Balances, trois Vierges, dont la dernière tient un épi de blé dans sa main. Il est fort regrettable que dans ce Zodiaque les figures soient brisées dans la dernière partie du Lion et le commencement de la Vierge, ce qui a enlevé un Décan à chaque signe. 1048

 1048 The Mythological Astronomy, pp. 30, 31

 

Néanmoins, le sens est clair, car les trois Zodiaques appartiennent à trois époques différentes, c'est-à-dire aux trois dernières familles de la quatrième sous-race de la Cinquième Race-Racine, dont chacune doit avoir vécu approximativement pendant 25 à 30.000 ans. La première de ces trois races, celle des "Aryens Asiatiques", fut témoin du sort des derniers peuples de la race des Géants Atlantes 1049 (ceux des  Iles-Continent de Routa et de Daitya), qui périrent il y a quelque 850.000 ans, vers la fin du Miocène 1050. La quatrième sous-race [III 541] assiste à la destruction des derniers vestiges des Atlantes – les Aryo-Atlantes de la dernière île de l'Atlantide, il y a de cela quelque 11.000 ans. Afin de comprendre, le lecteur est prié de jeter un coup d'œil sur le diagramme de l'arbre généalogique de la Cinquième Race-Racine – que l'on appelle généralement, mais assez incorrectement, la Race Aryenne – et de lire les explications qui l'accompagnent.

Le lecteur doit bien se rappeler, au sujet des divisions des Races- Racines et de l'évolution de l'Humanité, ce qui est dit dans cet ouvrage et expliqué, d'une manière claire et concise, dans le Bouddhisme Esotérique, de M. Sinnett.

 1049 Le lecteur ne doit pas se laisser induire en erreur par le terme "Atlantes" et s'imaginer qu'il ne s'applique qu'à une seule race, ou même à une seule nation. C'est comme si l'on disait des "Asiatiques". Les Atlantes étaient nombreux, variés et de types multiples : ils représentaient plusieurs "humanités" et presque d'innombrables races et nations, plus différentes entre elles que ne le seraient les "Européens" si ce nom était donné indistinctement aux habitants des cinq parties du monde qui existent aujourd'hui, ce qui, grâce aux rapides progrès de la colonisation, aura sans doute lieu dans deux ou trois cents ans. Il y avait des Atlantes bruns, rouges, jaunes, blancs et noirs ; des géants et des nains, comme le sont encore comparativement les hommes de certaines tribus d'Afrique.

1050 Un instructeur s'exprime ainsi dans le Bouddhisme Esotérique (p. 96) : "Durant  l'époque Eocène, même à ses débuts, le grand cycle des hommes de la Quatrième Race, les [Lémuro-]Atlantes, avait déjà atteint son degré le plus élevé [de civilisation] et le grand Continent, le père de presque tous les continents actuels, présentait les premiers symptômes d'affaissement". Et, à la page 103, il est démontré que l'Atlantide, dans son ensemble, périt durant le Miocène. Pour constater à quel point les continents, les races, les nations et les cycles empiètent les uns sur les autres, on n'a qu'à penser à la Lémurie, dont les dernières terres disparurent environ 700.0000 ans avant le commencement de la période tertiaire (p. 97) et aux dernières de "l'Atlantide" qui ne disparurent qu'il y a onze mille ans, empiétant ainsi, les unes sur la période Atlantéenne et les autres sur la période Aryenne.

 

 Arbre généalogique de la cinquième Race-Racine

  

  1. Il y a sept Rondes dans chaque Manvantara ; la Ronde actuelle est la quatrième et nous sommes en ce Moment dans la Cinquième Race-Racine.
  2. Chaque Race-Racine comporte sept sous-races.
    1. Chaque sous-race comporte à son tour sept ramifications, que l'on peut appeler des "branches" ou des "familles".
    2. Les petites tribus, rejetons et produits de celles-ci, sont innombrables et dépendent de l'action karmique.

Examinez l'Arbre Généalogique ci-dessus et vous comprendrez. Ce n'est qu'un simple diagramme qui n'a pour but que d'aider le lecteur à se faire une idée de la question, au milieu [III 542] de la  confusion des termes qui ont été employés à différentes époques pour désigner les divisions de l'Humanité. On cherche aussi à exprimer ici en chiffres – mais seulement approximativement, en vue d'établir une comparaison – la durée pendant laquelle il est possible de distinguer une division de l'autre. Si l'on cherchait à fixer des dates exactes à quelques-unes d'entre elles, on n'aboutirait qu'à une inextricable confusion, attendu que les Races, sous- races,  etc.,  jusqu'à  leurs  plus  petites  ramifications,  empiètent  l'une sur l'autre et se mêlent l'une à l'autre, au point qu'il est presque impossible de les séparer.

La Race Humaine a été comparée à un arbre et est une comparaison admirablement utile.

 Le tronc principal d'un arbre peut être comparé à une Race-Racine (A).

 Ses grosses branches aux diverses sous-races ; elles sont au nombre de sept (B1, B2, etc.).

Sur chacune de ces grosses branches se trouvent sept branches" ou "familles" (C).

Après cela un cactus constituerait une illustration encore meilleure, car ses "feuilles" charnues sont couvertes d'épines, dont chacune peut être comparée à une nation ou à une tribu d'êtres humains.

Or, notre Cinquième Race-Racine existe déjà – en tant que Race sui generis tout à fait indépendante de sa souche – depuis environ 1.000.000 d'années ; on peut donc en conclure que chacune des quatre précédentes sous-races a vécu approximativement 210.000 ans et que chaque "famille" a une existence moyenne d'environ 30.000 ans. La "famille" européenne a donc encore pas mal de milliers d'années à vivre, bien que les nations, ou les innombrables épines qui la couvrent, varient avec chaque "saison" de trois ou quatre mille ans. Il est assez curieux de constater l'approximation comparative qui existe entre la durée de l'existence d'une "famille" et la durée d'une Année Sidérale.

La connaissance de ce qui précède et la division absolument correcte du temps formaient partie intégrante des Mystères, où ces Sciences étaient enseignées aux Disciples et où elles se transmettaient d'un Hiérophante à l'autre. Tout le monde sait que les Astronomes Européens fixent – assez arbitrairement – la date de l'invention du Zodiaque Egyptien en l'an 2000 ou 2400 avant J.-C. (Proctor) ; et insistent sur ce que la date de cette invention coïncide avec celle de l'érection de la Grande Pyramide. Ceci doit paraître tout à fait absurde aux yeux d'un Occultiste et d'un Astronome Oriental. On dit que le Cycle de Kali Youga a commencé entre le 17 et le [III 543] 18 février de l'an 3102 avant J.-C. Or, les Hindous prétendent qu'en l'an 20400 avant le Kali Youga, l'origine de leur Zodiaque coïncidait avec l'Equinoxe du Printemps – époque à laquelle il y avait une conjonction du Soleil et de la Lune – et Bailly a prouvé après une longue et soigneuse computation de cette date que, fût-elle fictive, l'époque qu'ils choisirent pour point de départ de leur Kali Youga était très réelle. "Cette époque, écrit-il, c'est l'an 3102 avant notre ère." 1051 L'éclipse de Lune s'étant produite quinze jours après le commencement de l'Age Noir – elle eut lieu en un point situé entre l'Epi de la Vierge et l'étoile θ de la même constellation. Un de leurs Cycles les plus ésotériques est basé sur certaines conjonctions et positions respectives de la Vierge et  des Pléiades (Krittika). Les Egyptiens ayant apporté leur Zodiaque des Indes Méridionales et de Lankâ 1052, il s'ensuit évidemment que le sens ésotérique était identique. Les "trois Vierges" ou la Vierge dans trois positions différentes, signifiaient, chez tous deux, le souvenir des trois premières "Dynasties Divines ou Astronomiques" qui instruisirent la Troisième Race-Racine et, après avoir abandonné les Atlantes à leur sort, revinrent, ou plutôt redescendirent, durant la troisième sous-race de la Cinquième, afin de révéler à l'humanité sauvée les mystères de son lieu de naissance – les Cieux Sidéraux. Le même souvenir symbolique des Races humaines et des trois Dynasties (Dieux, Mânes – Astrals semi-divins des Troisième et Quatrième – et les Héros de la Cinquième Race) qui précédèrent les rois purement humains, se retrouvait dans la distribution des galeries et passages du Labyrinthe Egyptien. Comme les trois inversions des Pôles changèrent naturellement la face du Zodiaque, il fallut chaque fois en construire un autre. Dans la Sphinxiadede Mackey 1053, les spéculations de l'audacieux auteur doivent avoir horrifié la partie orthodoxe de la population de Norwich, car il dit, assez fantastiquement :

Après tout, les plus longues périodes de temps dont ces monuments sont les souvenirs [le Labyrinthe, les Pyramides et les Zodiaques] ne dépassent pas cinq millions d'années 1054. Ceci reste loin de ce que nous trouvons dans les archives [ésotériques] des Chinois et des  Hindous ;  cette  dernière  nation  a  enregistré    une connaissance [III 544] du temps portant sur sept ou huit millions d'années 1055 que l'on peut voir sur un Talisman en porcelaine. 1056

1051 Voyez Traité de l'Astronomie indienne et orientale, 3ème partie.

1052 Ceylan.

1053 [Dessin Zodiacal dans Mythological Astronomy de Mackey.]

1054 Il n'en est pas ainsi. Les ancêtres de Brahmanes Aryens tenaient leur Zodiaque et leurs calculs zodiacaux de ceux qui étaient nés par le pouvoir de Kriyashakti, les "Fils du Yoga" : les Egyptiens tenaient le leur des Atlantes de Routa.

 

Les prêtres Egyptiens possédaient le Zodiaque de l'Asoura Maya Atlante, comme le possèdent encore les Hindous modernes. Ainsi qu'on l'explique dans le Bouddhisme Esotérique, les Egyptiens, aussi bien que les Grecs et les "Romains" d'il y a un millier d'années, étaient "des vestiges des Atlanto-Aryens" – les premiers descendants des plus anciens, ou des Atlantes de Routa et les derniers nommés descendant de la dernière race de l'île, dont la disparition soudaine fut contée à Solon par les Initiés Egyptiens, commençant avec Ménès, possédaient tout le savoir des Atlantes, bien qu'il n'y eût plus de sang atlante dans ses veines. Ils avaient néanmoins conservé toutes leurs Archives Archaïques. Tout cela a été démontré depuis longtemps 1057 et c'est justement parce que le Zodiaque Egyptien est âgé de 75 à 80.000 ans, que celui des Grecs est moins ancien. Volney a correctement indiqué qu'il n'a que 16.984 ans, ou, jusqu'à la date à laquelle nous écrivons, 17.082 ans 1058.

1055 Les Hindous peuvent donc avoir enregistré la connaissance du temps pendant sept ou huit millions d'années, mais les Egyptiens ne le pouvaient pas.

1056 Op. cit.

1057 Cette question a été fréquemment soulevée et abondamment discutée. Voyez Five Years of Theosophy. Article Mr. Sinnet's Esoteric Buddhism, pp. 325, 346.

1058 Les Ruines, p. 360 (édition anglaise). Volney dit que puisque le Bélier se trouvait dans son quinzième degré 1.447 ans avant Jésus-Christ, il s'ensuit que le premier degré de la Balance ne pouvait pas avoir coïncidé avec l'Equinoxe de Printemps plus tard que 15.194 ans avant Jésus- Christ. Si vous ajoutez à cela 1.790 ans depuis Jésus-Christ, à l'époque Volney, il en résulte que 16.984 ans se sont écoulés depuis l'origine (grecque ou plutôt hellénique) du Zodiaque.

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