MAITRE M

Les Enseignements du Maitre MORYA

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LA DOCTRINE SECRETE VOL 4

C — Remarques supplémentaires sur la chronologie géologique ésotérique

C

Remarques supplémentaires sur la chronologie géologique ésotérique

 

Il semble possible de calculer la durée, tout au moins approximative, des périodes géologiques, en combinant les données de la Science et de l'Occultisme, que nous avons sous les yeux. Il y a une chose que la Géologie peut naturellement déterminer, presque avec certitude, c'est l'épaisseur des différentes couches.

Or, il va de soi que le temps nécessaire pour le dépôt d'une couche au fond d'une mer doit être strictement proportionnel à l'épaisseur de la masse ainsi formée. Sans doute la vitesse avec laquelle se produisaient les phénomènes d'érosion de la terre et de répartition de la matière sur le fond des océans, a varié aux différentes époques, et des changements provoqués par des cataclysmes divers ont rompu l' "uniformité" des processus géologiques ordinaires. Pourvu que nous possédions une base numérique bien déterminée, sur laquelle nous puissions nous appuyer, notre tâche deviendra moins difficile qu'elle n'en a l'air à première vue. Tenant dûment compte de la rapidité variable des dépôts, le professeur Lefèvre donne les chiffres relatifs qui résument les temps géologiques. Il ne tente pas de calculer le nombre des années qui se sont écoulées depuis le dépôt du premier lit de roches Laurentiennes, mais il désigne ce temps par x et nous expose les proportions relatives des diverses périodes, par rapport à cet x. Commençons notre estimation en déclarant que, d'une façon approximative, l'épaisseur des roches Primordiales est de 70.000 pieds, celle des Primaires de 42.000, celle des Secondaires de 15.000, celles des Tertiaires de 5.000, et celle des Quaternaires d'environ 500 pieds :

Divisant en cent parties égales le temps, quel qu'il soit, qui s'est écoulé depuis l'apparition de la vie sur la terre, on sera conduit à attribuer à l'âge primordial plus de la moitié de la durée totale : 53,5 ; à l'âge primaire, 32,1 ; à l'âge secondaire, 11,5 ; au tertiaire, 2,3 ; au quaternaire, 0,5, un demi pour cent 648.

Or, comme il est certain, d'après les données occultes, que le [IV 335] temps qui s'est écoulé depuis les premiers dépôts sédimentaires est de 320.000.000 d'années, nous sommes en état de dresser la table suivante :

Estimation approximative, en années, de la longueur des périodes géologiques

Primordiale

Laurentienne Cambrienne Silurienne                                171.200.000

Primaire

Dévonienne Carbonifère Permienne                                 103.040.000 

Secondaire

Triasique Jurassique Crétacée                                           36.800.000

 Tertiaire

Eocène Miocène Pliocène                                                 7.360.000 649

 Quaternaire                                                                   1.600.000 650

 

648 La Philosophie, Paris, Reinwald, 1879, p. 480 [Bibliothèque des sciences contemporaines].

649 Probablement exagéré.

650 Knowledge, Art. "The Antiquity of Man in Western Europe", 31 mars 1882.

 

Ces estimations sont en harmonie, dans presque tous les détails, avec ce qu'affirme l'Ethnologie Esotérique. La fraction de cycle Tertiaire Atlantéenne, depuis "l'apogée glorieux" de cette Race, au commencement de la période Eocène, jusqu'au grand cataclysme du milieu de la période Miocène, semblerait avoir une durée de trois millions et demi à quatre millions d'années. Si l'estimation de la durée de la période Quaternaire n'a pas été exagérée, et c'est probable, l'engloutissement de Routa et de Daitya serait post-tertiaire. Il est probable que les résultats que nous donnons ici attribuent  une  durée  un  peu  trop  longue  aux  périodes  Tertiaire et Quaternaire, car la Troisième Race remonte assez haut dans la Période Secondaire. Néanmoins, les chiffres sont très suggestifs.

Pourtant, comme les arguments tirés des preuves géologiques militent en faveur de 100.000.000 d'années seulement, comparons nos affirmations et nos enseignements avec ceux de la Science exacte.

M. Edward Clodd parlant du mémoire de M. de Mortillet, dans les Matériaux pour l'Histoire de l'Homme et dans lequel il [IV 336] place l'homme dans la période Miocène moyenne651  fait remarquer que :

Ce serait contraire à tout ce qu'enseigne la doctrine de l'évolution, et de plus cela ne serait pas appuyé par ceux qui croient à une création spéciale et à la fixité des – espèces, que de chercher un mammifère aussi hautement spécialisé que l'homme à une époque reculée de l'histoire de la vie du globe.

A cela on pourrait répondre : a) la doctrine de l'évolution, telle qu'elle a été inaugurée par Darwin et développée par les évolutionnistes qui sont venus après lui, n'est pas seulement le contraire de l'infaillible, mais encore a été repoussée par plusieurs grands savants, comme, par exemple, de Quatrefages, en France, le docteur Weismann, un ex-évolutionniste allemand, et beaucoup d'autres, de sorte que l'armée des anti-Darwinistes devient chaque année plus forte652 ; et b) la vérité, pour rester digne de son nom et demeurer d'accord avec les faits, n'a guère besoin de mendier l'appui d'une classe ou d'une secte. En effet, si elle gagnait l'appui de ceux qui croient à une création spéciale, elle n'obtiendrait jamais les faveurs des évolutionnistes et vice versa. La vérité ne doit s'appuyer que sur la base solide des faits et courir la chance d'être admise seulement après que tous les  préjugés  auront  été  écartés.  Bien  que  la  question  ait  déjà  été complètement étudiée sous son aspect principal, il sera néanmoins sage de combattre toutes les objections soi-disant "scientifiques" à mesure que nous avancerons, lorsque nous ferons ce qu'on appelle des déclarations hérétiques et anti-scientifiques.

651 Et qui, dans un autre ouvrage, intitulé Le Préhistorique ; Antiquité de l'homme, Paris, Reinwald, 1882, il y a quelque trente ans de cela, n'accordait généreusement que 250.000 mis à  notre humanité ! Puisque l'on nous apprend maintenant qu'il place l'homme dans la période Miocène moyenne, nous sommes obligés de déclarer que le respectable professeur d'Anthropologie Préhistorique de Paris fait preuve d'inconséquence, pour ne pas dire de naïveté.

652 L'idée fondamentale de l'origine et de la transformation des espèces, l'hérédité des facultés acquises, semble avoir rencontré récemment de sérieux adversaires en Allemagne. Les physiologistes, du Bois-Reymond et le Dr Pflüger, sans compter d'autres Savants très éminents, trouvent que la doctrine renferme des difficultés insurmontables, et même des impossibilités.

 

Jetons un rapide coup d'œil sur les divergences qui existent entre la Science orthodoxe et la Science Esotérique, au sujet de l'âge du globe et de l'homme. Lorsqu'il aura sous les yeux les deux tableaux synchroniques, le lecteur sera à même d'apprécier [IV 337] d'un coup d'œil ces  divergences et de constater en même temps qu'il n'est pas impossible, c'est même très probable, que de nouvelles découvertes géologiques et la découverte de restes fossiles forcent la Science à avouer que c'est la Philosophie Esotérique qui a raison ou, tout au moins, qui s'approche le plus de la vérité.

 

PARALLELISME DE LA VIE

 HYPOTHÈSES SCIENTIFIQUES               THEORIE ESOTERIQUES

 La Science divise l'histoire du Globe, depuis les débuts de la vie sur la Terre (ou âge Azoïque) en cinq divisions ou périodes principales, suivant Hækel653.

Abandonnant à la Science occidentale la classification des périodes géologiques, la philosophie Esotérique divise seulement les périodes de Vie sur le Globe. Dans le Manvantara actuel, la période réelle est divisée en sept Kalpas et en sept grandes Races humaines. Son premier Kalpa, qui répond à l'époque Primordiale est l'âge des Laurentienne, Cambrienne, Silurienne. L'époque Primordiale, nous dit la Science  n'est nullement dépourvue de végétaux et de vie animale. Dans les dépôts de l'époque Laurentienne, on trouve des spécimens de l'Eozoon Canadense, coquille divisée en petites loges. Dans ceux de l'époque Silurienne, on découvre des plantes marines (algues), des mollusques, des crustacés, ainsi que des organismes marins inférieurs et les premières traces des poissons. L'époque Primordiale offre des algues, des mollusques, des crustacés, des polypes, des organismes marins, etc. La Science enseigne donc que la vie marine existait dès les débuts du temps, mais nous laisse le soin de spéculer pour nous- mêmes, sur la question de savoir comment la vie fit son apparition sur la Terre. Si elle repousse, comme nous, la "création" biblique, pourquoi n'offre-t-elle pas une autre hypothèse à peu près plausible ?

Dévas ou Hommes Divins, les "Créateurs" et Progéniteurs655.

653 Histoire de la Création, trad. française, p. 331.

654 Nous conservons les noms donnés par la Science pour rendre le parallélisme plus clair. Nos termes sont entièrement différents.

655 L'étudiant ne doit pas oublier que la Doctrine enseigne qu'il y a sept catégories de Dévas ou "Progéniteurs", ou sept Classes, depuis la plus parfaite jusqu'à la moins élevée.

 

La Philosophie Esotérique est d'accord avec l'exposé que fait la Science (voyez la colonne ci-contre), mais elle fait des réserves sur un point. Les 300 millions d'années de vie végétale (voyez la "Chronologie des Brahmanes") précédèrent  les "Hommes Divins" ou Progéniteurs. Aucun enseignement ne nie, non plus, qu'il n'y eût, dans la Terre, des traces de vie, outre l'Eozoon Canadense, durant l'Epoque Primordiale. Seulement, tandis que ces végétations [IV 338] appartenaient à la Ronde actuelle, les reliques zoologiques découvertes dans ce que l'on appelle les systèmes Laurentien, Cambrien et Silurien, sont des reliques de la Troisième Ronde. D'abord astrales, comme le reste, elles se consolidèrent et se matérialisèrent pari passu avec la nouvelle végétation.

 PRIMAIRE                                             "PRIMAIRE"

 Dévonienne 656, Carbonifère, Permienne. "Forêts de Fougères, Sigillaires, Conifères ; Poissons, premières traces de reptiles." Ainsi s'exprime la Science Moderne.


Divins Progéniteurs (Groupes Secondaires) et les deux Races et demie. La Doctrine Esotérique répète ce qui a été dit plus haut. Tout cela représente des reliques de la Ronde précédente 657. Toutefois, dès que les prototypes sont projetés hors de l'Enveloppe Astrale de la Terre, il en résulte un nombre infini de modifications.

656 On pourrait nous taxer d'inconséquence pour n'avoir pas introduit dans cette table un Homme de l'époque Primaire. Le parallélisme des Races et des époques géologiques adopté ici est, en ce qui concerne l'origine de la Première et de la Seconde, un simple essai, attendu que l'on ne peut se procurer aucun renseignement direct. Comme nous avons précédemment discuté la possibilité de l'existence d'une race durant l'époque Carbonifère, il est inutile de renouveler la discussion.

657 Durant l'intérim entre une Ronde et l'autre, le Globe, et tout ce qu'il porte reste in statu quo. Souvenez-vous que la végétation commença, sous sa forme éthérée, avant ce que l'on appelle le Primordial, continua durant le Primaire et, s'y condensant, atteignit l'épanouissement de sa vie physique dans le Secondaire.

 

 SECONDAIRE                                      "SECONDAIRE"

 Triasique, Jurassique, Crétacée. C'est l'âge des Reptiles, des gigantesques mégalosaures, ichthyosaures, plésiosaures, etc. La Science nie la présence de l'homme durant cette période, mais il lui reste à expliquer comment les hommes purent connaître et décrire ces monstres, avant l'époque de Cuvier ! Les antiques annales de Chine, des Indes, de l'Egypte et même de la Judée, sont pleines de ces descriptions, ainsi que cela a été D'après tous les calculs, la Troisième Race avait déjà fait son apparition, attendu que durant la période Triasique il y avait déjà quelques mammifères et elle a dû se séparer avant leur apparition.

Cet  âge  est  donc  celui  de  la [IV 339] Troisième Race et l'on pourrait peut-être y découvrir aussi les origines de la Quatrième. Nous sommes toutefois réduits aux conjectures, car aucune donnée précise n'a encore été fournie par les Initiés démontré ailleurs. C'est aussi durant cette période qu'apparaissent les premiers mammifères marsupiaux 658 insectivores, carnivores, phytophages, et, suivant l'opinion du professeur Owen, un mammifère herbivore à sabots.

La Science n'admet pas l'analogie est bien pauvre, cependant l'on peut prétendre que, puisqu'il est établi que les mammifères et les pré-mammifères passent, au cours de leur évolution d'une espèce à une autre anatomiquement supérieure, il en est de même des Races humaines dans leurs processus    créateurs [IV 340] On peut certainement établir un parallèle entre les manotrèmes, les

 

 

 

 

 

 

 

 

l'apparition de l'homme avant la fin de la période Tertiaire 659. Pourquoi ? Parce qu'il faut démontrer que l'homme est plus jeune que les mammifères supérieurs, mais la philosophie Esotérique nous enseigne l'inverse. Et comme la Science est absolument incapable d'arriver à une        conclusion,      même approximative, au sujet de  l'âge de l'homme, ou même au  sujet des périodes géologiques, il s'ensuit que l'enseigne ment Occulte est plus logique et plus raisonnable, même si on ne l'accepte que comme hypothèse didelphiens (ou Marsupiaux) et les mammifères placentaires, divisés à leur tour en trois ordres 660, comme la Première, la Seconde et la Troisième Race-Mère des hommes 661, mais cela demanderait plus de place que nous ne pouvons en réserver à ce sujet.

658 Les Géologues nous disent que "durant l'époque Secondaire, les seuls mammifères qui aient été découverts en Europe (jusqu'à présent) sont les restes fossiles d'un petit marsupial ou porte-poche" (Knowledge, 31 mars 1882, p. 464). Assurément, le marsupial ou didelphien (le seul survivant de la famille de ceux qui se trouvaient sur la Terre en même temps que l'homme androgyne) ne peut être le seul animal qui ait existé à cette époque sur la Terre ! Sa présence plaide hautement en faveur de celle d'autres mammifère (bien qu'inconnus), outre les monotrèmes et les marsupiaux et prouve que le titre "d'âge mammifère" donné uniquement à la période Tertiaire est trompeur et erroné, car il permet de supposer qu'il n'y avait pas de mammifères, mais seulement des reptiles, des oiseaux, des amphibies et des poissons à l'époque Mésozoïque, la Secondaire.

659 Ceux qui sont enclins à se moquer de la doctrine d'Ethnologie Esotérique qui présuppose l'existence d'Hommes durant l'époque Secondaire, feront bien de noter que l'un des plus distingués Anthropologistes de nos jours, M. de Quatrefages, discute sérieusement dans ce sens. Il écrit : "Il n'y a rien d'impossible dans l'idée qu'il (l'homme)... ait fait son apparition sur le Globe avec les premiers représentants du type auquel il appartient par son organisation" (L'Espèce Humaine). Cette déclaration se rapproche beaucoup de notre assertion fondamentale que l'homme a  précédé les autres mammifères.

Le professeur Lefèvre admet que "les travaux de Boucher de Perthes, Lartet, Christy, Bourgeois, Desnoyers, Broca, de Mortillet, Hamy, Gaudry Cappellini et cent autres, ont triomphé de tous les doutes et nettement établi la progression de l'organisation et des industries humaines depuis l'époque Miocène (en plein âge tertiaire) [La Philosophiepart. II, p. 499]. Pourquoi repousse-t-il la possibilité d'un homme de la période Secondaire ? Simplement parce qu'il est pris dans les mailles de l'Anthropologie de Darwin. "L'origine de l'homme est liée à celle des mammifères supérieurs" ; il n'a fait son apparition "qu'avec le dernier type de cette classe" ! Ceci n'est pas un argument, mais bien du dogmatisme. La théorie ne peut jamais excommunier les faits. Tout doit-il s'effacer devant ces simples hypothèses des Evolutionnistes Occidentaux ? Assurément non !

660 Ces placentaires de la troisième sous-classe sont divisés, paraît-il, en villoplacentaires (placenta composé de nombreuses rugosités séparées), zonoplacentaires (placenta affectant la forme d'un cordon) et discoplacentaires (ou discoïdes). Hæckel voit dans les marsupiaux didelphiens un des chaînons généalogiques entre l'homme et la monère !

661 L'inclusion de la Première Race dans la période Secondaire ne constitue nécessairement qu'une hypothèse provisoire, la chronologie réelle des Première et Seconde Races et de la première partie de la Troisième étant étroitement voilée par les Initiés. Tout ce que l'on peut dire à ce sujet, c'est que la Première Race-Mère peut avoir été Secondaire, ainsi qu'on l'enseigne en effet.

  

TERTIAIRE 662                                                                    "TERTIAIRE"

 Eocène, Miocène, Pliocène. On n'admet pas encore que l'homme ait vécu durant cette période. M. E. Clodd dit, dans Knowledge :

"Bien que les mammifères

La Troisième Race a presque complètement disparu aujourd'hui, balayée par les terribles catastrophes géologiques de la période Secondaire et n'a laissé derrière elle qu'un petit nombre de races hybrides placentaires et l'odre des primates auquel l'homme se rattache, apparaissent à l'époque  Tertiaire et bien que le climat, tropical durant l'époque Eocène, chaud durant la Miocène et tempéré durant la Pliocène, fut favorable à sa présence, les preuves de l'existence de l'homme en Europe, avant la fin de la période Tertiaire... ne sont généralement pas acceptées ici."

La Quatrième,  qui  naquit  des [IV 341] millions d'années  avant 663 que ces cataclysmes ne se produisissent, périt pendant l'époque Miocène 664, lorsque la Cinquième (notre Race Aryenne) avait déjà un million d'années d'existence indépendante 665. Qui sait quel âge elle a depuis son origine ? Comme la période "historique" commença avec les Aryas Indiens, avec leur Védas pour leurs multitudes 666 et beaucoup plus tôt dans les Annales Esotériques, il est inutile d'établir ici un parallèle.

662 Les parallèles ci-dessus ne sont valables que si l'on accepte les premiers calculs du professeur Croll, c'est-à-dire 15.000.000 d'années depuis le commencement de la période Eocène (Voyez Mythical Monsters de Charles Gould, p. 84) et non pas ceux qu'il donne dans son Climate and Time et qui n'accordent à la période Tertiaire qu'une durée de deux millions et demi ou, tout au plus de trois millions d'années. Toutefois, ceci réduirait la durée entière de la période d'incrustation de la Terre à 131.600.000 ans, suivant le professeur Winchel, tandis que, d'après la Doctrine Esotérique, la sédimentation commença durant cette Ronde, il y a 320.000.000 d'années, approximativement. Pourtant ses calculs ne diffèrent pas beaucoup des nôtres, en ce qui concerne les époques des périodes glaciaires de la période Tertiaire, que l'on appelle dans nos livres Esotériques "l'âge des pygmées". En ce qui concerne les 320.000.000 d'années assignées à la sédimentation, il faut noter qu'il s'est écoulé encore plus de temps, durant là préparation de ce Globe pour la Quatrième Ronde, avant la stratification.

 La Géologie a maintenant divisé les périodes et a placé l'homme dans la période :

 663 Bien que nous n'employions le terme "vraiment humaine" que pour la Quatrième Race-Mère Atlantéenne, la Troisième Race est pourtant presque humaine dans sa dernière partie, puisque c'est durant sa cinquième sous-race qu'eut lieu la séparation des sexes de l'humanité et que naquit le premier homme suivant le processus aujourd'hui normal. Ce "premier homme" correspond, dans la Bible, à Enos ou Enoch, fils de Seth. (Genèse, IV.)

664 La Géologie enseigne qu'il exista jadis un océan universel, et le fait est prouvé par les couches de sédiments marins que l'on rencontre partout, mais ce n'est même pas l'époque à laquelle il est fait allusion dans l'allégorie de Vaivasvata Manou. Ce dernier est un Déva Homme (ou Manou) qui sauva dans une arche (le principe femelle) les fermes de l'humanité et aussi les sept Richis – qui sont ici les symboles des sept principes humains – dont nous avons cité ailleurs l'allégorie. Le "Déluge Universel" n'est autre que l'Abîme Liquide du Principe Primordial de Bérose (Voyez les Stances II à VIII, dans la IIème partie). Si Croll admet que 15 millions d'années se sont écoulées depuis la période Eocène (notre citation s'appuie sur l'autorité d'un Géologue, M. Ch Gould), comment ne compte-t-il que 60 millions "depuis le commencement de la période Cambrienne, durant l'époque Primordiale", ceci est incompréhensible. Les couches Secondaires ont deux fois l'épaisseur des couches Tertiaires, et la Géologie prouve ainsi que l'époque Secondaire a duré, â elle seule, d'eux fois plus longtemps que l'époque Tertiaire. Nous contenterons-nous donc alors de 15 millions d'années pour l'ensemble des époques Primaire et Primordiale ? Il n'est pas étonnant que Darwin repousse ce calcul.

665 Voyez Esoteric Buddhism, pp. 53-.55. Quatrième Edition.

666 Nos espérons avoir fourni ailleurs toutes les données scientifiques à ce sujet.

 

QUATERNAIRE                                   "QUATERNAIRE"

 Homme Paléolithique, Homme Néolithique, Période Historique.

Si l'on reconnaît à la période Quaternaire une durée de 1.500.000 ans, alors seulement notre Cinquième Race remonte jusqu'à elle. [IV 342]

Pourtant – mirabile dictu – tandis que l'homme Paléolithique non- cannibale, qui doit avoir certainement précédé l'homme Néolithique cannibale de plusieurs centaines de milliers d'années 667, est représenté comme un remarquable artiste, on considère l'homme Néolithique presque comme un abject sauvage, en dépit de ses habitations lacustres 668. Lisez, en effet, ce qu'un savant Géologue, M. Charles Gould, dit au lecteur, dans ses Mythical Monsters :

Les hommes paléolithiques ne connaissaient ni  la poterie, ni l'art de tisser et n'avaient, selon toutes apparences, ni animaux domestiques, ni système de culture, mais les lacustres Néolithiques de la Suisse possédaient des métiers, des poteries, des céréales, des moutons, des chevaux, etc. Les ustensiles, en corne, en os et en bois étaient d'un usage courant, dans les deux races, mais ceux de la plus ancienne se distinguent fréquemment par le fait qu'ils sont sculptés avec une grande adresse, ou ornés de gravures pleines de vie représentant les divers animaux qui existaient à cette époque ; par contre, il semble que  cette  adresse artistique 669 ait complètement fait défaut à l'homme Néolithique 670. [IV 343]

 667 La Géologie admet "qu'il est hors de doute qu'une période considérable ait dû s'écouler entre le départ de l'homme Paléolithique et l'arrivée de son successeur Néolithique" (Voyez Prehistoric Europe de James Geikie et Mythical Monsters de Ch. Gould, p. 98.

668 Qui ressemble quoique peu aux villages sur pilotis du nord de Bornéo.

669 "Le plus habile sculpteur des temps modernes ne réussirait probablement pas beaucoup mieux, si son burin n'était qu'un fragment de silex et si la pierre et l'os constituaient les objets qu'il s'agissait de graver" ! (Prof. Boyd Dawkins, Cave-Hunting, (p. 344.) Après une pareille concession il est nutile d'insister davantage sur les déclarations de Huxley, Schmidt, Laing et autres, d'après lesquelles l'homme Paléolithique ne peut être considéré comme nous ramenant en arrière vers une race humaine pithécoïde : ils détruisent ainsi les fantaisies de bien des évolutionnistes superficiels. Les reliques ayant un mérite artistique qui reparaissent chez les hommes de l'âge de la Pierre Taillée, remontent à leurs ancêtres Atlantéens. L'homme Néolithique appartenait à l'avant-garde de la grande invasion Arienne, et il était originaire d'une tout autre région – l'Asie et, dans une certaine mesure, l'Afrique Septentrionale. Les tribus qui peuplaient cette dernière contrée, du côté du Nord- Ouest, avaient certainement une origine atlantéenne – remontant des centaines de milliers d'années avant la période Néolithique en Europe – mais ils s'étaient écartés du type ancestral au point de ne plus posséder aucune des caractéristiques marquées qui lui étaient particulières. En ce qui concerne le contraste qui existe entre l'homme Néolithique et l'homme Paléolithique, il est à remarquer, ainsi que le signale Carl Vogt, que le premier était un cannibale, tandis que l'homme, bien plus ancien, de l'ère du Mammouth ne l'était pas. Il ne semble donc, que les us et coutumes des humains s'améliorent avec le temps ! Pas dans ce cas tout au moins.

670 § Op. cit., p. 97.

671 Modern Science and Modern Thougth, p. 181.

672 Ibid., p. 112.

 

Donnons les raisons de ceci.

[1] Les plus anciens fossiles humains, ceux des hommes primitifs des cavernes de l'antique période Paléolithique et de la période Pré-Glaciaire (quelle qu'en soit la longueur et quelque haut qu'elle remonte) nous offrent toujours le même genre d'hommes et aucun de leurs restes fossiles ne montre à leur égard...

...Ce que l'Hipparion et l'Anchithérium ont démontré pour l'espèce chevaline, c'est-à-dire la spécialisation graduelle progressive, en partant d'un type ancestral simple, pour aboutir à des formes actuelles plus complexes 671.

[2] En ce qui concerne les hachettes, dites Paléolithiques :

Lorsqu'on les place à côté des plus grossiers échantillons des hachettes de pierre, qu'emploient les Australiens et d'autres sauvages, il est difficile de découvrir la moindre différence 672.

 Ceci contribue à prouver que de tous temps il y eut des sauvages et l'on pourrait en inférer, qu'aux mêmes époques, il a pu exister aussi bien des peuples civilisés, des nations cultivées, contemporains de ces grossiers sauvages. Nous constatons qu'il en fut ainsi en Egypte, il y a 7.000 ans.

 [3] Il y a un obstacle qui est la conséquence directe des deux précédents : l'homme, s'il n'était pas plus ancien que  l'époque Paléolithique, n'aurait absolument pas eu le temps réellement nécessaire à sa transformation, depuis le "chaînon manquant" jusqu'au point que nous savons avoir été atteint par lui, même à cette époque géologique reculée, c'est-à-dire jusqu'à être même devenu un spécimen humain supérieur à beaucoup des races qui existent actuellement.

Ce qui précède aboutit naturellement au syllogisme suivant :

[1] L'homme primitif (que connaît la Science) fut, sous certains rapports, un homme supérieur dans son genre à ce qu'il est maintenant. [2] Le plus ancien singe connu, le lémurien, était moins anthropoïde que ne le sont les espèces pithécoïdes modernes. [3] Conclusion : même si l'on découvrait un "chaînon manquant", la balance des preuves pencherait plutôt en faveur de la théorie d'après laquelle le singe est un homme dégénéré, rendu muet, par – des circonstances fortuites 673, qu'en faveur de [IV 344] celle qui fait descendre l'homme d'un ancêtre pithécoïde. La théorie est une arme à deux tranchants.

D'autre part, si l'existence de l'Atlantide est acceptée et si l'on admet l'affirmation que durant la période Eocène :

Même dans sa toute première partie, le grand cycle des hommes de la Quatrième Race, des Atlantéens, avait atteint son apogée 674.

On pourrait alors faire disparaître, facilement, quelques-unes des difficultés actuelles de la science. La façon grossière des instruments Paléolithiques ne va nullement à l'encontre de l'idée que des nations hautement civilisées vivaient côte à côte avec leurs auteurs. On nous dit que :

 On n'a exploré qu'une très petite portion de la surface de la Terre et une très petite fraction de celle-ci consiste en surfaces terrestres anciennes ou en formation d'eaux douces, qui sont les seules où l'on puisse s'attendre à rencontrer des traces des formes supérieures de la vie animale. Et même celles-ci ont été si imparfaitement explorées, que là où nous rencontrons des milliers et des dizaines de milliers de restes indubitablement humains, qui gisent presque sous nos pieds, ce n'est que durant les trente dernières années qui viennent de s'écouler que l'on en a soupçonné l'existence 675.

673 D'après les, données fournies par la Science Moderne, Physiologie et Sélection Naturelle et sans avoir besoin de recourir à une création miraculeuse deux spécimens humains de nègres du degré d'intelligence le plus bas – par exemple des idiots nés muets – pourraient, en s'accouplant, produire un Pastrana muet, qui donnerait naissance à une nouvelle race modifiée et produirait ainsi, au cours des temps géologiques, le véritable singe anthropoïde.

674 Esoteric Buddhism, p. 64.

675 Modern Science and Modern Thought, p. 98.

 

N'est-il pas très suggestif que des explorateurs rencontrent à côté de la grossière hachette du sauvage inférieur, des spécimens de travaux ayant un tel mérite artistique, que l'on ne pourrait guère s'attendre à les rencontrer chez un paysan moderne d'une contrée européenne, sauf dans des cas exceptionnels. Le "portrait" du "Renne paissant" de là grotte de Thayngin, en Suisse, et celui de l'homme courant, avec deux têtes de chevaux esquissées auprès de lui, œuvre de la période du Renne, c'est-à-dire datant d'au moins 50.000 ans, sont non seulement jugés par M. Laing comme étant parfaitement exécutés, mais celui-ci dépeint le "Renne paissant" comme une œuvre "qui ferait honneur à n'importe quel animalier moderne", éloge qui n'est nullement exagéré, comme chacun peut en juger en jetant un coup d'œil sur l'esquisse tirée de l'ouvrage de M. Gould, et que nous donnons plus loin. Or, de même que nous, possédons nos [IV 345] grands peintres d'Europe en même temps que les modernes Esquimaux, qui, eux aussi, comme leurs ancêtres, les grossiers et sauvages humains Paléolithiques de la période du Renne, sont enclins à dessiner constamment, avec la pointe de leur couteau, des esquisses d'animaux, des scènes de chasse, etc., pourquoi n'en aurait-il pas été de même à cette époque ? Si on les compare avec les spécimens égyptiens de dessins et d'esquisses, datant de 7.000 ans, ces "antiques portraits"  d'hommes, de têtes de chevaux et de rennes, exécutés il y a 50.000 ans, sont certainement supérieurs. Et l'on sait pourtant que les Egyptiens de l'époque en question formaient une nation hautement civilisée, tandis que les hommes Paléolithiques sont qualifiés de sauvages du type inférieur. Cette question paraît être de peu d'importance ; elle est pourtant très suggestive, en prouvant jusqu'à quel point l'on fait cadrer toutes les nouvelles découvertes géologiques avec les théories qui ont cours, au lieu de remanier  les théories pour les faire cadrer avec les découvertes. Oui, M.  Huxley a raison lorsqu'il dit : "Le temps nous répondra !" Certes il en sera ainsi et ce sera la revanche de l'Occultisme.

En attendant, les Matérialistes les plus intransigeants se voient dans la nécessité d'admettre des choses d'aspect très Occulte. Le plus étrange, c'est que les plus matérialistes, ceux de l'école allemande, sont ceux qui se rapprochent davantage des enseignements des Occultistes, en ce qui concerne le développement physique. Ainsi, le professeur Baumgärtner croit que :

Les germes des animaux supérieurs ne  pouvaient être que des œufs des animaux inférieurs... Outre les progrès du développement du monde végétal et animal, il se produisit à cette époque une formation de nouveaux germes originaux (qui servirent de base à de nouvelles métamorphoses, etc.), ... Les premiers hommes qui naquirent des germes d'animaux qui leur étaient inférieurs, vécurent d'abord à l'état de larves.

Parfaitement : nous disons aussi à l'état de larves, seulement, sans provenir d'un germe "animal", et cette larve fut la force astrale, dépourvue d'âme, des Races pré-physiques. Nous croyons aussi, tout comme le professeur allemand et plusieurs autres savants de l'Europe, que les races humaines...

Ne sont pas issues d'un seul couple, mais apparurent immédiatement sous formes de races nombreuses 676. [IV 346]

676 Anfänge zu einer Physiologischen Schtöpfungs-geschishte des Pflanzen und Thierwelt, 1885.

 

Aussi, lorsque nous lisons Force et Matière et que nous voyons. Büchner, cet empereur des Naturalistes, répéter, après Manou et Hermès, que :

 D'une manière imperceptible, la plante se transforme en animal et l'animal en homme 677.

Il ne nous reste plus qu'à ajouter : "et l'homme en esprit", pour compléter l'axiome cabalistique. D'autant plus que nous lisons l'aveu suivant :

 Evolué par génération spontanée... tout ce monde organique riche et multiforme... s'est développé progressivement, au cours d'une période illimitée de temps, avec l'aide des phénomènes naturels 678.

Toute la différence gît en ceci : la Science Moderne localise sa théorie naturaliste des germes primordiaux sur la Terre, et le dernier germe de vie sur ce Globe, celui de l'homme et de tout le reste, entre deux vides. D'où vient le premier germe, si l'on repousse aujourd'hui la génération spontanée, aussi bien que l'intervention de forces extérieures ? Les germes de la vie organique, nous dit Sir William Thomson, ont été apportés sur notre Terre par une météorite. Ceci ne nous aide en rien et ne fait que transporter la difficulté, de la Terre au météore supposé.

Telles sont nos concordances et nos discordances avec la Science. Au sujet des "périodes illimitées", nous sommes, bien entendu, d'accord, même avec les spéculations des matérialistes, car nous croyons à l'évolution, bien que suivant un mode différent. Le professeur Huxley s'exprime très sagement ainsi :

Si une des formes de la doctrine de développement progressif est correcte, il nous faut ajouter de longues époques aux estimations les plus libérales qui aient encore été faites de l'antiquité de l'homme 679.

Mais lorsqu'on vient nous dire que cet homme est un  produit des forces naturelles contenues dans la Matière – la Force n'étant, d'après l'opinion moderne, qu'une qualité de la Matière, un "mode de mouvement", etc. – et lorsque nous entendons répéter par Sir William Thomson, en 1885, ce que Büchner et son école affirmaient trente ans auparavant, nous craignons de voir s'évanouir dans les airs tout notre respect pour la Science réelle ! On ne peut s'empêcher de penser que, dans [IV 347] certains cas, le Matérialisme est une maladie. En effet, lorsqu'en présence  des phénomènes magnétiques et de l'attraction de particules de fer à travers des substances isolantes, telles que le verre, des Savants soutiennent que cette attraction est due au "mouvement moléculaire" ou au "mouvement de rotation des molécules de l'aimant", l'enseignement, qu'il émane d'un "crédule," Théosophe n'ayant aucune notion de la Physique, ou d'un Savant éminent, est également ridicule. L'individu qui affirme une pareille théorie malgré les faits, prouve une fois de plus que : "Lorsque l'on n'a pas dans son mental un coin pour y loger les faits, tant pis pour les faits."

677 Op. cit., p. 212 de la trad. anglaise.

678 Ibid., p. 11.

679 Man's Place in Nature, p. 159.

 

Actuellement, la lutte entre les partisans de la génération spontanée et leurs adversaires subit un temps d'arrêt, après s'être terminée par la victoire momentanée de ces derniers. Toutefois, ceux-ci sont eux-mêmes forcés d'admettre, comme l'a fait Büchner et comme le font encore MM. Tyndall et Huxley – que la génération spontanée doit s'être produite une fois, dans "des conditions spéciales". Virchow refuse même de discuter la question ; elle doit s'être produite parfois au cours de l'histoire de notre planète ; et qu'il n'en soit plus question. Ceci paraît plus naturel que l'hypothèse de Sir William Thomson, que nous venons de citer et d'après laquelle les germes de la vie organique sont tombés sur notre Terre avec une météorite ou que l'autre hypothèse scientifique accouplée à la croyance récemment adoptée, d'après laquelle il n'existe aucun "principe vital", mais seulement des phénomènes vitaux qui peuvent être tous attribués aux forces moléculaires du protoplasme original. Mais cela n'aide pas la Science à résoudre un problème plus important encore – celui de l'origine et de la descendance de l'Homme, car de ce côté les plaintes et les lamentations sont pires encore.

Alors que nous pouvons relever les traces des squelettes des mammifères Eocènes dans plusieurs branches de spécialisation, au cours des périodes Tertiaires successives, l'homme nous offre le phénomène d'un squelette non spécialisé que l'on ne peut raisonnablement rattacher à aucune de ces branches 680.

 680 Sir William Dawson, LL. D., F. R. S., Origin of the World, p. 89.

681 Mythical Monsters,p. 97.

 

Le secret 681 pourrait être vite révélé, non seulement au point de vue Esotérique, mais encore au point de vue de toutes les religions de ce monde, sans mentionner les occultistes. On cherche le "squelette spécialisé" au mauvais endroit, là, où l'on ne pourra jamais le trouver. Les Savants s'attendent à le découvrir [IV 348] dans les restes physiques de l'homme, dans un "chaînon manquant" pithécoïde, avec un crâne  plus grand que celui des singes et avec une capacité cranienne inférieure à celle de l'homme au lieu de chercher cette spécialisation dans l'essence superphysique de sa constitution astrale interne, que l'on ne peut guère exhumer du sein des couches géologiques ! Cet attachement tenace et plein d'espoir pour une théorie dégradante, est la plus étonnante caractéristique de notre époque.

 En attendant, nous présentons ci-dessus le spécimen d'une gravure exécutée par un "sauvage" Paléolithique ; ce mot de Paléolithique désigne l'homme "du commencement de l'Age de pierre", que l'on suppose avoir été aussi sauvage et aussi brutal que les brutes au milieu desquelles il vivait.

Laissant de côté les insulaires des Mers du Sud, ou même toutes les races Asiatiques, nous défions tout collégien et même tout adolescent Européen, qui n'aurait jamais étudié le dessin d'exécuter une gravure comme celle-ci, ou une esquisse au crayon de même valeur. Ici nous trouvons le véritable raccourci artistique, ainsi que des ombres et des lumières correctes, sans qu'il y ait eu un modèle plan sous les yeux de l'artiste, qui a copié directement d'après nature et fait ainsi preuve de connaissances en anatomie et en proportions. On nous invite à croire que l'artiste qui a gravé ce renne était un des sauvages primitifs "à moitié animaux" et contemporains du mammouth et du rhinocéros à toison, que certains Evolutionnistes" trop zélés ont cherché jadis à nous dépeindre comme se rapprochant nettement du type de leur "homme pithécoïde" hypothétique !

Cet andouiller gravé prouve, aussi éloquemment que possible, que l'évolution des Races a toujours procédé par des séries de hauts et de bas, que l'homme date, peut-être, de l'époque de la formation de la croûte terrestre et – si nous pouvons donner le nom d' "homme", à son divin ancêtre – qu'il est plus ancien encore.

De Mortillet lui-même semble éprouver un vague sentiment de méfiance à l'égard des conclusions des Archéologues modernes, lorsqu'il écrit :

 Le passé préhistorique constitue une  science nouvelle, qui est loin, bien loin, d'avoir dit son dernier mot 682.

Suivant Lyell, une des plus hautes autorités en cette matière  et le "père" de la Géologie :

L'idée que l'on découvrira toujours un type de crâne humain d'autant plus inférieur, que les formations dans lesquelles on le trouvera seront plus anciennes, est basée sur la théorie du développement progressif, et il se peut que l'on en reconnaisse un jour l'exactitude ; néanmoins, nous ne devons pas oublier que jusqu'à présent nous n'avons aucune preuve géologique précise, établissant que l'apparition de ce qu'on appelle les races inférieures de l'humanité ait toujours précédé, dans l'ordre chronologique, celle des races supérieures 683.

Et cette preuve n'a pas été découverte jusqu'à présent. La Science met ainsi en vente la peau d'un ours, qui n'a encore jamais été aperçu par un œil-mortel !

 682 Le Préhistorique ; antiquité de l'homme. Paris, 1883.

683 Antiquity of Man, p. 25.

 

Cette concession de Lyell devient très suggestive si l'on y ajoute les dires du professeur Max Müller, dont l'attaque contre l'Anthropologie de Darwin, au point de vue du langage, n'a, du reste, jamais été repoussée d'une manière satisfaisante :

Que savons-nous des tribus sauvages, en dehors du dernier chapitre de leur histoire ? (Comparez cela avec la théorie Esotérique, qui représente les Australiens, les Bushmen, ainsi que l'homme Paléolithique Européen, comme des rejetons Atlantéens ayant conservé les reliques d'une civilisation perdue, qui florissait,  lorsque la Race-Mère était dans toute sa force). Avons-nous jamais eu un aperçu de leurs antécédents ? Pourrons- nous jamais comprendre, ce qui est après tout, la leçon la plus instructive à apprendre, c'est-à-dire comment ils étaient devenus ce qu'ils étaient ?... Leur langage prouve, en vérité, que ces soi-disant païens, avec leur système compliqué [IV 350] de mythologie, leurs coutumes artificielles, leurs caprices et leur sauvagerie inintelligibles, ne sont pas des créatures d'aujourd'hui ou d'hier. A moins d'admettre une création spéciale pour ces sauvages, ils doivent être aussi anciens que les Hindous, les Grecs et les Romains (bien plus anciens)...  Ils peuvent avoir subi de nombreuses vicissitudes, et ce que nous considérons, comme primitif, peut fort bien n'être qu'un retour à la sauvagerie ou une corruption de quelque chose qui était plus rationnel et plus  intelligible durant les phases précédentes 684.

Le professeur George Rawlinson, M. A. fait remarquer :

Que le terme de "sauvage primordial" est fréquemment employé dans la littérature moderne, mais que rien ne prouve  que  le  sauvage  primordial  ait  jamais existé.

 684 India, What can it Teach Us ? Série de conférences faites à l'Université de Cambridge en 1882, III, Conférence, p. 120, Ed. de 1892.

 

Toutes les preuves tendent, au contraire, à établir l'inverse 685.

Dans son ouvrage intitulé Origin of Nations, il ajoute avec raison :

Les traditions mythiques de presque toutes les nations placent au début de l'histoire humaine une époque de béatitude et de perfection, un "âge d'or", qui  ne ressemble en rien à la sauvagerie ou à la barbarie, mais ressemble fort, à la civilisation et au raffinement 686.

Quelle sera l'attitude de l'Evolutionniste moderne en présence de cet ensemble de preuves ?

Nous répétons la question que nous avons posée dans Isis Dévoilée :

Est-ce que la découverte des restes qui se trouvent  dans la caverne de Devon prouve, qu'à la même époque, il n'existait pas de races contemporaines plus hautement civilisées ? Lorsque la population actuelle de la Terre aura disparu et qu'un Archéologue, appartenant à la "prochaine race" d'un lointain futur, découvrira au cours de ses fouilles les ustensiles domestiques d'une de nos tribus des Indes ou des îles Andaman,  aura-t-il raison d'en conclure que l'humanité du dix-neuvième siècle "sortait à peine l'Age de pierre" 687 ?

Une autre inconséquence des théories scientifiques consiste à représenter l'homme Néolithique comme un sauvage  beaucoup plus primitif que le Paléolithique. Ou Lubbock doit se tromper [IV 351] dans son Pre-historic Man, ou Evan dans son Ancient Stone Implements, à moins qu'ils ne soient tous deux dans l'erreur. Voici, en effet, ce que nous enseignent ces ouvrages et d'autres encore :

 Lorsque nous passons de l'homme Néolithique à l'homme Paléolithique, les ustensiles de pierre deviennent des objets lourds et grossiers, au lieu d'être des objets soignés et d'une forme gracieuse. L'art de la poterie, ainsi que d'autres arts utiles, disparaissent à mesure que nous descendons l'échelle et pourtant l'homme Paléolithique était capable de graver ce renne !

L'homme Paléolithique vivait dans des cavernes qu'il partageait, avec des hyènes et des lions 688, tandis que l'homme Néolithique habitait des demeures dans des villages lacustres.

685 Antiquity of Man Historically Considered. "Present day Tracts", Vol. II, Essai IX, p. 25.

686 Op. cit., pp. 10, 11.

687 Op. cit., I, 4.

688 L'homme Paléolithique doit avoir été doué jadis d'une force trois fois herculéenne et d'une magique invulnérabilité, ou bien le lion a dû être faible comme un agneau à la même époque, pour qu'ils aient pu vivre tous deux dans la même demeure. Autant nous inviter à croire que c'est ce lion, ou cette hyène qui a gravé le renne sur l'andouiller, que de nous dire que cette œuvre a été exécutée par un sauvage de ce genre.

 

Toute personne qui s'est tenue, même superficiellement, au  courant des découvertes géologiques de notre époque, sait que l'on constate un progrès graduel de la main-d'œuvre, depuis la taille rude et grossière des hachettes Paléolithiques, jusqu'aux haches de pierre relativement gracieuses de la partie Néolithique qui précéda immédiatement l'emploi des métaux. Mais ceci se passe en Europe dont quelques parties seulement venaient de surgir du sein des eaux, à l'époque de l'apogée de  la civilisation Atlantéenne. Il y avait alors des sauvages grossiers et des peuples très civilisés, comme il y en a maintenant. Si dans 50.000 ans d'ici des Pushmen pygmées sont exhumés d'une caverne de l'Afrique, en même temps que des éléphants pygmées plus anciens, du genre de ceux que Milne Edwards a découvert dans des cavernes de l'île de Malte, sera-ce une raison pour soutenir qu'à notre époque tous les hommes et tous les éléphants sont des pygmées ? Ou bien, si l'on découvre les armes des Veddhas de Ceylan, nos descendants auraient-ils raison de nous classer tous parmi les sauvages Paléolithiques ? Tous les objets que les Géologues exhument maintenant en Europe, ne peuvent certainement pas dater d'une époque plus reculée que la fin de la période éocène, puisque avant cette époque les terres de l'Europe n'étaient pas encore sorties du sein des eaux. L'exactitude de ce que nous venons de dire ne saurait, non plus, être diminuée, si des théoristes venaient nous déclarer que ces curieuses esquisses   d'hommes   et   d'animaux faites par l'homme Paléolithique [IV 352] n'ont été exécutées que vers la fin de la période du Renne ; cette explication serait, en effet tres faible en raison de l'ignorance des Géologues en ce qui concerne la durée, même approximative, des périodes.

La Doctrine Esotérique enseigne clairement le dogme du développement et de la chute des civilisations, et l'on nous apprend maintenant que :

C'est un fait remarquable que le  cannibalisme semble être devenu plus fréquent à mesure que l'homme a fait des progrès en civilisation et que les traces de ce cannibalisme, fréquentes aux époques Néolithiques, deviennent très rares ou disparaissent entièrement aux époques du mammouth et du renne 689...

Ce qui constitue une nouvelle preuve à l'appui de la loi cyclique et de l'exactitude de ce que nous enseignons.

L'histoire Esotérique enseigne que les idoles et leur culte disparurent avec la Quatrième Race, jusqu'au moment où les survivants des races hybrides de cette dernière (Chinois, nègres d'Afrique, etc.) en rétablirent graduellement le culte. Les Védas ne soutiennent aucune idole ; tous les ouvrages hindous modernes le font.

Dans les plus anciens tombeaux égyptiens et dans les ruines des villes pré-historiques exhumées par le docteur Schliemann, on trouve en abondance des images de déesses à têtes de hibou ou de bœuf et d'autres images symboliques ou idoles. Mais, lorsque nous remontons aux temps Néolithiques, nous ne trouvons plus de ces idoles, ou, si nous en trouvons, c'est si rarement que les archéologues discutent encore de leur existence... les seules que l'on puisse considérer avec quelque certitude comme ayant été des idoles, sont une ou deux qui ont été découvertes par M. de Vibraye dans des cavernes artificielles de la période Néolithique... et qui paraissent avoir été destinées à représenter des femmes de grandeur naturelle 690.

689 Modern Science and Modern Thought, p. 164.

690 Ibid p. 199.

691 Plus de vingt spécimens de singes fossiles ont été découverts au même endroit (Pikermi, près d'Athènes) dans des couches Miocènes. Si l'homme n'existait pas alors, la période est trop courte pour qu'il ait eu le temps d'être transformé si fort que l'on puisse l'allonger. Et s'il existait et que l'on ne pût découvrir aucun singe à une époque antérieure, que s'ensuivrait-il ?

 

Il est possible que ce n'ait été que des statues. En tout cas, nous avons là une preuve, parmi tant d'autres, des périodes cycliques de progrès et de décadence de la civilisation et de la religion. Le fait que l'on ne trouve, jusqu'à présent, pas trace de reliques ou de squelettes humains au-delà de l'époque Post-Tertiaire et de l'époque Quaternaire, bien que les silex de l'abbé Bourgeois puissent servir d'avertissement 691, semble confirmer une autre déclaration Esotérique, ainsi conçue :

Cherche les restes de tes ancêtres dans les lieux élevés. Les [IV 353] vallées sont devenues des montagnes et les montagnes se sont écroulées au fond des mers.

L'humanité de la quatrième race diminuée des deux tiers de sa population après le dernier cataclysme, au lieu de s'installer sur les nouveaux continents et les nouvelles îles qui reparurent (tandis que leurs prédécesseurs formèrent le fond des nouveaux océans) désertèrent ce qui constitue aujourd'hui l'Europe et une partie de l'Asie et de l'Afrique, en faveur des sommets de gigantesques montagnes, car les mers qui entouraient quelques-unes de ces dernières s'étaient "retirées" et avaient fait place aux plateaux de l'Asie Centrale.

Nous trouvons peut-être le plus intéressant exemple de cette marche progressive, dans la célèbre Caverne de Kent, à Torquay. Dans cet étrange réduit, creusé par l'eau dans la pierre calcaire devonienne, nous trouvons le plus curieux souvenir qui nous ait été conservé par les  archives géologiques de la Terre. Sous les blocs de pierre calcaire qui étaient accumulés sur le sol de la caverne, on découvrit, encastrés dans un dépôt de terre noire, de nombreux ustensiles de la période Néolithique d'un travail assez remarquable, ainsi que quelques fragments de poteries, qu'il serait possible de faire remonter à l'ère de la colonisation romaine. Il n'y a là aucune trace de l'homme Paléolithique. Ni silex, ni traces d'animaux de races aujourd'hui éteintes, appartenant à la  période Quartenaire. Cependant, lorsqu'on pénètre plus au fond, à travers l'épaisse couche de stalagmites, sous la terre végétale noire et dans la terre rouge, qui, bien entendu, formait jadis elle-même le sol du réduit, les choses revêtent un tout autre aspect. On ne voit pas un seul ustensile susceptible d'être comparé aux armes élégamment taillées découvertes dans les couches supérieures ; on ne trouve qu'un amas de rudes et grossières petites hachettes (avec lesquelles on veut nous faire croire que les monstrueux géants du monde animal étaient vaincus et tués par les petits hommes !) et des curettes de l'époque Paléolithique, mélangées avec les ossements d'espèces qui sont aujourd'hui éteintes ou qui ont émigré, chassées par les modifications du climat. Ce serait l'auteur de ces vilaines petites hachettes, comme vous voyez, qui aurait sculpté le renne au-dessus du ruisseau sur l'andouiller, ainsi que nous l'avons exposé plus haut ! Dans toutes les circonstances, nous rencontrons la preuve du même fait : à [IV  354] savoir, que de l'homme historique à l'homme Néolithique et de l'homme Néolithique à l'homme Paléolithique, tout baisse suivant un plan incliné, depuis un rudiments de civilisation jusqu'à la plus abjecte barbarie, toujours en Europe. Nous nous trouvons ainsi en présence de "l'époque du mammouth", la plus ancienne division extrême, de la période Paléolithique, durant laquelle l'aspect grossier des ustensiles atteint son maximum, tandis que l'apparence brutale (?) des crânes contemporains, comme celui de Néanderthal indique un type humain très inférieur. Ces crânes peuvent indiquer aussi autre chose : une race d'hommes tout à fait distincte de notre Humanité (de la cinquième race).

Comme le dit un Anthropologiste, dans Modern Thought :

La théorie de Peyrère, qu'elle ait une base scientifique ou non, peut être considérée comme équivalente à celle qui divisait l'homme en deux espèces. Broca, Virey et un – certain nombre d'anthropologistes français, ont reconnu que la race inférieure d'hommes, qui comprend les Australiens, les Tasmaniens et la race Nègre,  à l'exclusion des Cafres et des habitants du Nord de l'Afrique, doit être classée à part. Le fait que dans ces espèces, ou plutôt sous-espèces, la troisième molaire inférieure est habituellement plus grosse que la seconde et que la portion squameuse du temporal et l'os frontal sont généralement réunis par une suture, fait de l'Homo afer un être pouvant constituer une espèce distincte, tout aussi bien qu'un grand nombre de genres de pinsons. Je m'abstiendrai pour le moment de mentionner les cas d'hybridité qui ont été si longuement commentés par feu le professeur Broca. L'histoire de cette race, au cours des temps passés du monde est singulière. Elle n'a jamais inauguré un système d'architecture, ou une religion qui lui fût propre 692.

Elle est singulière, en effet, comme nous l'avons démontré dans le cas des Tasmaniens. Quoi qu'il en soit, l'homme fossile d'Europe ne peut constituer une preuve, ni en faveur, ni à l'encontre de l'antiquité de l'homme sur la Terre, ou de l'âge de ses plus anciennes civilisations.

Il est temps que les Occultistes dédaignent les moqueries dont ils pourraient être l'objet, méprisant la lourde artillerie de la satire des Savants, aussi bien que l'artillerie légère des profanes, puisqu'il est jusqu'à présent impossible d'obtenir des preuves pour ou contre, et que leurs théories résistent mieux à l'examen que les hypothèses des Savants. En ce qui concerne la [IV 355] preuve de l'antiquité, qu'ils réclament pour l'homme, ils ont l'appui de Darwin lui-même et de Lyell. Ce dernier avoue que les Naturalistes :

Ont déjà obtenu la preuve de l'existence de l'homme à une époque si reculée, que de nombreuses races de remarquables mammifères, jadis ses contemporains, ont eu le temps de s'éteindre et cela même avant l'ère des plus anciens documents historiques 693.

Ceci est la déclaration d'une personnalité anglaise qui fait autorité  en la matière. Les deux phrases qui suivent sont tout aussi suggestives et les étudiants en occultisme devraient s'en souvenir, car l'auteur y dit, entre autres choses :

 692 Dr C. Carter Blake, Art. "The Genesis of Man".

693 Antiquity Of man, p. 530.

 

En dépit de la longue durée des époques préhistoriques durant lesquelles il (l'homme) doit avoir vécu sur la Terre, on n'a aucune preuve d'un changement perceptible dans la structure de son corps. Par conséquent, s'il a jamais eu pour ancêtre une brute dépourvue de raison, nous devons supposer qu'il a existé à des époques bien plus reculées, peut-être sur des continents ou des îles aujourd'hui submergés sous les flots de l'océan.

On soupçonne donc officiellement qu'il a existé des continents aujourd'hui disparus. La doctrine d'après laquelle les mondes et les races sont périodiquement détruits, tantôt par le feu (volcans et tremblements de terre) et tantôt par l'eau, puis renouvelés, est une doctrine aussi ancienne que l'homme ; Manou, Hermès, les Chaldéens, toute l'antiquité en un mot, croyait à cela. Deux fois déjà la surface du Globe a été changée par le feu et deux fois par l'eau, depuis que l'homme y fit son apparition. Si la terre a besoin de repos et de renouvellement, de forces nouvelles et d'un changement pour son sol, il en est de même pour les océans. Il en résulte périodiquement une nouvelle distributions des terres et des eaux, des changements de climats, etc., tous provoqués par des révolutions géologiques et se terminant finalement par un changement dans l'inclinaison de l'axe de la Terre. Les astronomes peuvent ridiculiser l'idée d'un changement périodique dans la manière d'être de l'axe de la Terre et sourire en lisant, dans le Livre d'Enoch la conversation entre Noé et son "grand-père" Enoch ; l'allégorie n'en constitue pas moins un fait géologique et astronomique. Il se produit un changement séculaire dans l'inclinaison de l'axe de la Terre et son époque fixe est notée dans l'un des grands Cycles Secrets. Ainsi que cela se produit au sujet de bien d'autres questions, la [IV 356] Science se rapproche graduellement de notre manière de penser. Le docteur Henry Woordward, écrit dans la Popular Science Review :

S'il est nécessaire de faire appel à des causes extra- terrestres pour expliquer le grand accroissement des glaces durant cette période glaciaire, je préférerais la théorie proposée par le docteur Robert Hooke, en 1888 ; plus tard par Sir Richard Phillips et d'autres, et enfin par M. Thomas Belt, à savoir une légère augmentation de l'obliquité actuelle de l'écliptique, proposition qui est en parfait accord avec d'autres faits astronomiques connus et dont l'introduction n'est pas de nature à troubler l'harmonie qui est un facteur essentiel de notre situation cosmique en tant qu'unité  dans  le  grand  système solaire 694.

Ce qui suit et que nous tirons d'une conférence faite par W. Pengelly, en mars 1885, sur "Le Lac Desséché de Bovey Tracey", prouve que malgré toutes les preuves en faveur. de l'existence de l'Atlantide, on hésite à accepter le fait.

Les figuiers toujours verts, les lauriers, les palmes et les fougères aux gigantesques rhizomes, ont des congénères qui existent dans un climat sub-tropical semblable, sans aucun doute, à celui qui régnait dans le Devonshire durant les époques Miocènes et sont de nature à nous inspirer la prudence lorsque le climat actuel d'un district quelconque est considéré comme normal.

En outre, lorsque les plantes Miocènes sont découvertes dan l'île de Disco, sur la côte ouest du Groenland, entre 69°20' et 70°30' de lat. N. ; lorsque nous apprenons que, parmi ces plantes, il en existait deux espèces que l'on trouve aussi à Bovey (Sequoia Couttsiæ ;  Quercus Lyelli) ; lorsque, suivant le professeur Heer, nous constatons que "les fruits du splendide toujours vert (Magnolia inglefieldi) mûrissaient aussi loin vers le Nord que le 70° parallèle" (Phil. Trans., CLIX, 457, 1869) ; lorsque l'on constate aussi que la quantité et la variété des plantes Miocènes du Groenland étaient  si luxuriantes, que si cette terre s'était étendue jusqu'au pôle, quelques-unes de ces plantes auraient, selon toutes probabilités, fleuri au Pôle même, le problème des changements de climats se trouve mis en évidence, mais pour être bientôt écarté probablement sous l'impression que l'heure de sa solution n'a pas encore sonné.

 694 New-Series, I, 115, Airt. "Evidences of the Age of ice".

 Tout le monde semble admettre que les plantes qui ont le plus d'analogie avec les plantes Miocènes de l'Europe, se rencontrent surtout en grand nombre dans l'Amérique du Nord et cela provoque cette question : Comment s'est effectuée la migration d'un [IV 357] point à un autre ? A- t-il existé, comme le croient certaines gens,  une Atlantide ? Un continent ou un archipel de grandes îles, occupant la surface du Nord de l'Atlantique. Il n'y a sans doute rien d'anti-philosophique dans cette hypothèse ; en effet, puisque suivant les constatations des géologues, "les Alpes ont acquis 4.000 et même,  en certains endroits, plus de 10.000 pieds de leur altitude actuelle, depuis le commencement de la période Eocène (Principles de Lyell, 11°, Ed., p. 256, 1872), il est possible qu'une dépression Post-Miocène (?) ait entraîné l'hypothétique Atlantide au fond d'un véritable abîme. Mais une Atlantide ne semble ni nécessaire ni désirable. Suivant le professeur Oliver : "Une étroite et très singulière analogie subsiste, entre la Flore Tertiaire de l'Europe Centrale et les Flores récentes des Etats de l'Amérique et de la région Japonaise ; analogie plus étroite et plus intime que celle que l'on constate entre la Flore Tertiaire et les Flores récentes de l'Europe. Nous trouvons que l'élément Tertiaire de l'Ancien Monde est intensifié du côté de sa limite orientale extrême, sinon au point de vue de la prépondérance numérique des genres, du moins au point de vue des formes qui caractérisent d'une manière spéciale la Flore Fossile... Cette entrée en scène de l'élément Tertiaire est plutôt graduelle et ne s'affirme pas brusquement dans les seules îles du Japon. Bien qu'il y atteigne son maximum, on en suit les traces depuis les contrées méditerranéennes, le Levant, le Caucase et la Perse... puis le long des Himalayas et à travers la Chine... On nous apprend aussi que durant l'époque Tertiaire, des contre-parties des genres Miocènes de l'Europe centrale, croissaient certainement dans le Nord-ouest de l'Amérique... Nous notons, en outre, que la Flore actuelle des Iles de l'Atlantique ne fournit aucune nouvelle preuve matérielle de l'existence dans le passé, d'une communication directe avec le continent du Nouveau monde... L'étude de ces faits amène à penser que les preuves botaniques ne sont pas en faveur de l'hypothèse d'une Atlantide. D'autre part, elles militent fortement en faveur de l'opinion que durant une certaine période de l'époque Tertiaire, le nord-ouest de l'Amérique était en communication avec le continent, peut-être par la ligne sur laquelle s'étendent maintenant les îles Aléoutiennes" (Nat. Hist.  Rev.,  II164, 1862, art. : "The Atlantis Hypothesis in its Botanical Aspect").

Consultez, cependant, à ce sujet, "Scientific and Geological Proofs of the Reality of Several Submerged Continents".

Mais il ne faudrait rien de moins qu'un homme pithécoïde pour satisfaire les infortunés chercheurs du trois fois hypothétique "chaînon manquant". Pourtant si, depuis le Pie de Ténériffe jusqu'à,  Gibraltar, ancien emplacement de l'Atlantide perdue, le vaste fond de l'Atlantique était fouillé jusqu'à plusieurs milles de profondeur, on ne découvrirait aucun crâne de nature, à satisfaire les Darwinistes. Ainsi que le fait remarquer [IV 358] le docteur R. C. Bree, aucun chaînon manquant, entre l'homme et le singe, n'ayant été découvert dans des graviers et des formations diverses situés au-dessus des couches Tertiaires, si ces formes avaient été englouties avec les continents qui sont aujourd'hui recouverts par la mer, on aurait encore pu les trouver, … dans les lits de couches géologiques contemporaines qui n'ont pas été englouties au fond de la mer 695.

695 Fallacies of Darwinism.

 

Pourtant ces formes sont aussi absentes dans ces dernières couches que dans les autres. Si le parti pris ne s'attachait pas comme un vampire au mental humain, l'auteur de The Anliquity of Man aurait découvert un commencement de solution de la difficulté dans l'ouvrage même qu'il avait écrit, en se reportant à dix pages en arrière (à la page 530) et en lisant une citation tirée par lui-même de l'ouvrage du professeur G. Rolleston. Ce physiologiste, dit-il, est d'avis, qu'en raison de la grande plasticité de la charpente humaine, non seulement pendant la jeunesse et la croissance, mais même à l'âge adulte, nous ne devrions pas toujours considérer comme démontré, ainsi que le font certains défenseurs de la théorie du, développement, que chaque progrès en puissance physique dépend d'une amélioration de la structure corporelle ; en effet, pourquoi l'âme ou les facultés supérieures intellectuelles et morales ne joueraient-elles pas le premier rôle, au lieu dit second, dans un thème progressif ?

Cette hypothèse est émise à propos de l'évolution qui ne serait pas entièrement due à la "sélection naturelle", mais elle s'applique aussi bien au cas qui nous occupe. Nous prétendons, nous aussi, que c'est l' "Ame", ou l'Homme Interne, l'Astral psychique, le moule sur lequel l'homme physique est graduellement formé, qui descend d'abord sur la Terre ; son Esprit, ses facultés intellectuelles et morales s'éveillent plus tard, lorsque cette forme physique croît et se développe.

"Ainsi des esprits incorporels réduisirent leurs formes immenses à de petites formes plus petites" et devinrent les hommes de la Troisième et de la Quatrième Races. Plus tard encore, après bien des siècles, apparurent les hommes de la Cinquième Race, réduits actuellement à environ la moitié de ce que nous pourrions appeler la gigantesque stature de leurs ancêtres primordiaux.

L'homme n'est certainement pas le produit d'une création spéciale. C'est le produit du travail de perfectionnement graduel de la Nature, comme toutes les autres unités vivantes sur cette [IV 359] terre, mais ceci n'a trait qu'au tabernacle humain. Ce qui vit et pense dans l'homme, ce qui survit à cette forme, à ce chef-d'œuvre de l'évolution – c'est "l'Eternel Pèlerin", la différenciation Protéenne, dans l'Espace et le Temps, de l'Unique Absolu "Inconnaissable".

Dans son Antiquity of Man 696 Sir Charles Lyell cite – peut-être avec une intention un peu moqueuse – ce que Hallam dit dans son Introduction to the Litterature of Europe :

Si l'homme fut créé à l'image de Dieu, il fut aussi créé à l'image d'un singe. La charpente du corps de celui qui a pesé  les  étoiles  et  réduit  la  foudre  en  esclavage, se rapproche de celle d'une brute muette qui erre dans les forêts de Sumatra. Se trouvant ainsi sur la frontière qui sépare la nature animale de la nature angélique, il n'y a rien d'étonnant à ce qu'il tienne des deux 697 !

Un occultiste aurait exprimé cela autrement. Il aurait dit que l'homme fut, en effet, créé à l'image du type projeté par son progéniteur, la Force- Angélique créatrice ou Dhyân Chohan, tandis que l'être qui erre dans les forêts de Sumatra fut créé à l'image de l'homme, puisque la charpente du singe, nous le répétons, est une reproduction, une résurrection à l'aide de moyens anormaux, de la forme réelle de l'Homme de la Troisième Ronde et aussi, plus tard, de l'Homme de la Quatrième Ronde. Rien ne se perd dans la Nature, pas un atome ; ceci, du moins, est certain d'après des données scientifiques. L'analogie semblerait exiger que la forme fût, elle aussi, dotée de permanence.

696 Op. cit., p.501, Ed. 1863.

697 Op cit., IV, 162.

 

Et pourtant, que découvrons-nous ? Sir William Dawson, dit :

Ce qui est encore plus significatif, c'est que le professeur Huxley dans les conférences qu'il a faites à New-York, tout en se basant, en ce qui concerne les animaux inférieurs, principalement sur la généalogie supposée du cheval, qui a souvent été reconnue comme ne constituant pas une preuve certaine, évite complètement de discuter la descendance de l'homme du singe, aujourd'hui compliquée par tant de difficultés qui font  hésiter Wallace aussi bien que Mivart. Le professeur Thomas, dans ses récentes conférences (Nature, 1876), admet qu'il n'existe pas d'hommes connus qui soient inférieurs aux Australiens et qu'il n'y a aucun chaînon connu les rattachant aux singes ; de son côté, Haeckel est obligé de reconnaître que le pénultième chaînon de sa phyllogénie, l'homme-singe, est absolument inconnu (History of Creation)... Ce que l'on appelle les [IV 360] "intailles", trouvées avec les ossements des hommes Palléocosmiques dans les cavernes de l'Europe et si admirablement décrites dans les œuvres de Christy et de Lartet, prouvent que les plus antiques races d'hommes que connaissent l'archéologie ou la géologie, possédaient déjà les rudiments de l'écriture 698.

Nous lisons aussi dans les Fallacies of Darwinism du docteur C. R. Bree :

 M. Darwin déclare, avec raison, que la différence physique et, plus spécialement, la différence mentale, qui existent entre la forme humaine la plus basse et le plus élevé des singes anthropomorphes, est énorme. En conséquence, le temps – qui dans l'évolution de Darwin doit être d'une lenteur inconcevable – qui s'est écoulé durant le développement de l'homme en partant du singe, doit avoir été énorme 699. Aussi les chances que l'on a de découvrir quelques-unes des variétés dans les divers graviers ou les diverses formations d'eaux douces qui se trouvent au-dessus des tertiaires, devraient être très grandes et pourtant l'on n'a jamais découvert une seule variété, un seul spécimen d'un être intermédiaire entre le singe et l'homme ! Ni dans le gravier, ni dans les alluvions, ni dans les lits de gravier et d'argile des eaux douces, ni dans les couches tertiaires qui sont au- dessous, on n'a jamais découvert les restes d'aucun membre des familles manquantes entre le singe et l'homme, tel qu'il est supposé avoir existé, par M. Darwin. Ces restes se sont-ils abîmés lors de l'affaissement de la surface de la Terre et sont-ils recouverts maintenant par la mer ? S'il en était ainsi, il serait plus que probable que l'on en  retrouverait aussi dans les lits formés par des couches géologiques contemporaines, qui ne se sont pas abîmées au fond de la mer ; il serait encore plus probable que l'on en aurait découvert quelques parties, en opérant des dragages sur le fond de l'Océan, ainsi qu'on l'a fait pour les restes du mammouth et du rhinocéros, que l'on trouve aussi dans le gravier et l'argile du lit des eaux douces !... Le célèbre crâne de Néanderthal dont on a tant parlé, est reconnu comme appartenant à cette époque reculée (âge  de bronze et âge de pierre) et pourtant, bien qu'ayant pu être le crâne d'un idiot, il y a une immense différence entre lui et le crâne du plus élevé des singes anthropomorphes connus 700.

698 Consultez à ce sujet : Wilson, Prehistoiric Man, II, 54 ; Origin of the World, pp. 393-394.

699 Et combien plus "énorme" encore si nous renversons les facteurs et disons : durant le développement du singe en parlant de l'homme de la Troisième Race.

 700 Op. cit., pp. 160-161.

 

Comme notre Globe éprouve des convulsions chaque fois qu'il se réveille pour une nouvelle période d'activité, de même qu'un champ a besoin qu'on le laboure et que l'on y creuse des [IV 361] sillons avant qu'on y jette des semences nouvelles pour la récolte suivante – il semble tout à fait inutile d'espérer que l'on puisse retrouver des fossiles appartenant à ses Rondes précédentes, dans ses couches géologiques, tant anciennes que récentes. Chaque nouveau Manvantara apporte avec lui le renouvellement des formes, des types et des espèces ; chaque type des formes organiques précédentes – végétales, animales et humaines – change et se trouve perfectionné dans le suivant, même en ce qui concerne le règne minéral, qui a acquis dans cette Ronde son opacité finale et sa dureté finale : ses parties plus tendres formèrent la végétation actuelle ; les restes astrals de la végétation et de la faune précédentes furent utilisés pour former les animaux inférieurs et pour déterminer la structure des Types Fondamentaux primordiaux des mammifères les plus élevés. Enfin, la forme du gigantesque homme-singe de la Ronde précédente a été reproduite dans celle-ci par la bestialité humaine, puis ramenée à la forme originale dans l'anthropoïde moderne.

Cette doctrine, si imparfaitement que notre faible plume ai pu la décrire, est assurément plus logique, puis en rapport avec les faits et bien plus probable que bien des théories "scientifiques" ; par exemple, celle du premier germe organique descendant sur notre Terre sur un météore – comme Ain Suph sur son véhicule, Adam Kadmon. Seulement cette dernière descente est allégorique, comme tout le monde le sait et les Cabalistes n'ont jamais demandé à ce qu'on prît cette figure de rhétorique dans son sens littéral. Mais la théorie du germe dans une météorite, ayant pris naissance dans des régions si hautement scientifiques, est digne d'être élevée au rang de vérité axiomatique et de loi, et de devenir une théorie que les gens seront tenus à honneur d'accepter, s'ils veulent rester en bons termes avec la Science Moderne. Que sera la prochaine théorie nécessitée par les prémisses matérialistes ? Nul ne le sait. En attendant, les théories actuelles, ainsi que chacun peut le constater, se heurtent d'une manière discordante entre elles, bien plus qu'avec celles des Occultistes placées hors des limites sacrées du savoir. Que reste-t-il, en effet, après que la Science exacte a fait du principe vital lui-même, un mot vide, une expression dépourvue de sens et qu'elle soutient, avec insistance, que la vie est un effet produit par l'action moléculaire du protoplasme primordial ?

La nouvelle doctrine des Darwinistes peut être définie et résumée par ces mots de M. Herbert Spencer :

L'hypothèse des créations spéciales semble être devenue sans [IV 362] valeur, en raison de sa dérivation ; sans valeur, dam son incohérence intrinsèque ; sans valeur comme absolument dénuée de preuves ; sans valeur, comme ne répondant pas à un besoin intellectuel ; sans valeur, comme ne satisfaisant pas à un besoin moral. Nous devons donc la considérer comme ne comptant pour rien, si l'on s'oppose à n'importe quelle hypothèse ayant trait à l'origine des êtres organiques 701.

701 Principles of Biology, I, 345.

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