2. Les deux Cycles d'Appropriation Égoïque
Nous entrons maintenant dans un examen quelque peu technique des rapports de l'Ego et de ses rayons avec les enveloppes ou véhicules au moyen desquels il doit s'exprimer, et au moyen desquels il doit entrer en contact avec certaines phases d'expérience divine. Le fondement de ce qui est élaboré ici relativement aux cycles d'appropriation se trouve brièvement traité dans Un Traité sur le Feu Cosmique ; les énoncés qui suivent, tirés de ce livre, seront expliqués dans les pages suivantes.
1. Tandis que l'égo ou l'âme s'approprie une enveloppe dans des buts d'expression et d'expérience, des points de crise se produiront inévitablement :
a. Le travail consistant à passer sur un plan particulier dans des buts d'incarnation est un de ces points. Ceci concerne le passage à un plan inférieur, ou d'un plan inférieur à un plan supérieur. On peut voir des indications de l'importance et de la nature cruciale de semblables transitions dans certaines formules qui sont utilisées lorsqu'on passe d'un degré à l'autre dans la Maçonnerie, par exemple en élevant une Loge d'un degré inférieur à un degré plus élevé.
b. Un autre de ces points de crise se produit lorsque le corps mental est mis en activité et que le corps éthérique est également vitalisé.
2. Le rapport entre l'égo ou l'âme et le corps physique dense est établi lorsque :
a. La matière des trois sous-plans inférieurs du plan physique est construite dans le corps éthérique, antérieurement à l'incarnation physique, et les canaux potentiels de communication et de sortie sont établis. Ceux-ci sont le principal canal ou ligne de communication se trouvant entre le centre à la base de l'épine dorsale et celui de la tête, via la rate.
b. Une activité correspondante a lieu dans le processus de libération sur le Sentier de Retour, où le pont (ou antahkarana) est établi entre le corps mental inférieur, le corps causal et les mondes mentaux supérieurs.
Lorsque le travail compris dans la première catégorie sur le plan physique est accompli et que sa technique est comprise, l'homme peut alors parvenir à s'échapper du corps physique en pleine continuité de conscience éveillée. Lorsqu'un travail semblable a été accompli sur le plan supérieur et que le "pont" est construit d'une façon satisfaisante, "l'initié" peut échapper aux limitations de la vie de la forme et entrer dans cet état de conscience appelé Nirvana par les Bouddhistes. Il faut également entrer dans cet état d'être élevé, en pleine continuité de conscience. Ces deux crises majeures dans la vie de l'âme, l'une conduisant à l'incarnation physique et l'autre produisant la libération de l'âme de cette condition, sont et doivent toujours être le résultat de vibration de groupe, d'impulsion de groupe, de stimulant de groupe et d'élan de groupe. Un de ces élans prend son origine dans le groupe d'âmes dont l'égo qui s'incarne est une partie intégrale ; l'autre est le résultat de l'activité des groupes d'atomes qui vibrent en réponse à cet élan égoïque (mais pas en unisson avec lui). Dans cette phrase se trouve résumé le travail et l'opportunité de l'âme, car elle travaille en vue de la régénération de la matière et non pas en vue de la réalisation de son propre salut. On pourrait dire que la libération de l'âme ou de l'égo se produit lorsque le travail de sauvetage de la matière (qui est fait en l'utilisant et en la construisant dans les formes) a été poursuivi jusqu'au point désiré. Il n'est pas dû principalement au fait que l'homme atteint une certaine grandeur spirituelle et qu'il démontre certaines qualités spirituelles. Cette envergure désirée et ces qualités spirituelles se manifestent lorsque les véhicules ont été "occultement sauvés" et que la matière a été ainsi transformée, transmuée et symboliquement "élevée au ciel". Lorsque les véhicules vibrent à l'unisson avec l'âme, alors la libération est atteinte.