L'UNITE DES SYMBOLES

L'UNITE DES SYMBOLES


En des lieux séparés du globe, ce sont les mêmes symboles qui ont été associés aux mêmes planètes.

Ainsi en est-il des représentations de Vénus : qu'il s'agisse de la déesse Nana des Amorrhéens, de l'Astarté des Phéniciens, de l'Ishtar des Assyriens, de l'Aphrodite des Grecs, des représentations hindoue, chinoise, partout dans le monde l'étoile du berger a symbolisé l'Amour , l' Attraction entre les êtres, la Beauté. Shamash comme Apollon sont les dieux solaires que l'on invoque pour éclairer la conscience.

L'Apollon grec, dieu de Lumière dont l'arc et les flèches symbolisent le Soleil et ses rayons, était invoqué par Platon pour connaître les lois fondamentales de la République :
« C'est à Apollon, le dieu de Delphes, à dicter les plus importantes, les plus belles, les premières des lois car ce dieu est interprète traditionnel de la religion pour guider le genre humain. » (La République.)

Les symboles n'ont pas d'age, ils se perpétuent à travers les siècles: ici, le Soleil, qui éclaire, rayonne et féconde, est devenu le dieu de la Justice et de la Vérité sous les traits d'Apollon, en Grèce, puis à Rome au Ier siècle.

Tandis qu'en Mésopotamie, un hymne était chanté en l'honneur de Shamash :
« Tes rayons pénètrent les secrets, continûment, avec l'éclat de la lumière, leur chemin se révèle... Tout ce qui souffle, tu le guides, sans exception, Tu es leur gardien dans les régions du haut et du bas... »

Mercure ou l'Hermès grec, messager des dieux, symbolisant la Communication , n'était autre que Nabou, scribe divin, le maître des sciences et des lettres en Mésopotamie.

Le Mars grec et Nergal étaient tous les deux dieux de la Guerre.

Saturne et Ninib avaient tous deux l'apparence d'un vieillard prudent chez qui les aptitudes intellectuelles prédominaient sur les facultés physiques. Étant le plus haut dans le ciel, il était le plus près des sphères supérieures, donc des séjours de la divinité. Il élevait la conscience par renoncement aux désirs terrestres.

Cette similitude de représentations se retrouve pour toutes les planètes, dans toutes les civilisations qui ont observé le ciel et l'ont divinisé, exception faite pour le dieu Sin, la Lune babylonienne à laquelle fut attribué, pendant un temps, le caractère masculin, alors qu'elle était féminine en Grèce.

Aussi, au IVe siècle avant Jésus-Christ, lors des conquêtes d' Alexandre le Grand en Asie, nous ne nous étonnerons pas de la facilité avec lesquels dieux planétaires mésopotamiens et dieux mythologiques grecs purent fusionner.

Ils avaient la même signification essentielle, celle d'une expérience identique: l'expérience primordiale que le Chaldéen avait de la vie s'imprégnait des symboles planétaires; l'expérience primordiale que le Grec avait de la vie s'incarnait dans les dieux de sa mythologie. C'était une même histoire, celle de l'âme humaine, une même mémoire que l'on appelle aujourd'hui, avec Jung, inconscient collectif.

 L'inconscient collectif rassemble les contenus et les modes de comportement identiques que les hommes ont eu en face de réalités naturelles identiques. Ces contenus se cristallisent dans ce que Jung a appelé les archétypes, et les explications qui suivent à ce propos sont celles que le célèbre psychologue en a données. Elles seules nous semblent pouvoir donner un sens au fait astrologique. Les archétypes condensent les expériences des hommes les plus loin- tains en des images universelles et primordiales. On considère que l'archétype est inné et gravé dans notre psychisme, engramme dans notre cerveau le plus primitif en raison de l'impact des premières expériences; aussi se transmet-il héréditairement à tout homme qui vient au monde.

L'expression de ces archétypes est le langage mythologique où ils sont incarnés par les dieux. La mythologie est l'histoire de la psyché humaine ou de la nature de son âme. C'est pourquoi, très logiquement, les psychologues font appel à la mythologie grecque pour expliquer nos comportements types.

Et les douze grands dieux grecs sont des représentations exemplaires qui incarnent les caractères éternels, les grands types humains les grandes tendances de l'inconscient humain. Cet inconscient dont nous sommes dépendants malgré la tentative de maîtrise de notre conscient : c'était les forces cachées pour l'homme primitif et qu'il ne pouvait gouverner. Ces forces qui semblent rendre notre vie incompréhensible dans ses bouleversements, les Anciens ont cherché à en pénétrer le sens. Pourquoi l'évolution de l'homme, fait de nature, serait-il différent de cette même nature ? Pourquoi lui seul échapperait à l'ordre du monde ?
En comprenant la nature, l'homme primitif a cherché à dévoiler le sens caché de son destin.

En trouvant les lois de la nature et du cosmos, l'homme a pressenti la loi éternelle qui régissait le désordre apparent de sa vie.
L'univers et ses planètes deviennent le miroir de l'homme, qui peut se comprendre ainsi dans l'image que lui renvoie l'ordre naturel.
Mais de nos jours, nous avons oublié, puis nié, les rapports avec le ciel. Nous ne savons plus reconnaître l'identité que nous avons avec le reste du monde. Pourtant l'atome qui nous constitue, l'atome fait d'un noyau et de particules, ressemble étrangement à un soleil autour duquel gravitent les planètes.