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LE BIEN ETRE AU QUOTIDIEN

Elfe

Elfe

 

 

Elfe dans le folklore anglo-saxon, illustration de Richard Doyle

Un elfe est une créature légendaire anthropomorphe dont l'apparence, le rôle et la symbolique peuvent être très diverses. À l'origine, il s'agissait d'êtres de la mythologie nordique, dont le souvenir dure toujours dans le folklore scandinave. Les elfes étaient originellement des divinités mineures de la nature et de la fertilité. On les retrouve dans la mythologie celtique.

Leur figure a été reprise plus tard dans la littérature, comme élément merveilleux du conte de fées et de la fantasy. Le succès des récits de J. R. R. Tolkien, dans lesquels des personnages beaux, nobles et sages sont désignés comme des elfes en ont fait un archétype du personnage de fantasy et du jeu de rôle. L'apparence de l'elfe dans la perception des connaisseurs de la fantasy s'est modifiée du fait de leur succès littéraire. Ils sont ainsi devenus des êtres d'apparence jeune et de grande beauté, vivant le plus souvent dans des forêts, considérés comme immortels et dotés de pouvoirs magiques, et se distinguant physiquement des humains par leurs oreilles pointues et une apparence plus svelte[réf. nécessaire].

Étymologie et terminologie

La description la plus ancienne des elfes provient de la mythologie nordique. En vieux norrois, ils sont dénommés álfar (au singulier álfr) ; le mot dérive d'une racine proto-indo-européenne albh signifiant « blanc », qui se retrouve par exemple dans le latin albus « blanc »[1]. Des noms semblables se retrouvent dans les langues germaniques anciennes et modernes ; ils présentent souvent des variantes, dues à des différences dialectales où à des influences d'une langue à l'autre, du fait de la large circulation du thème littéraire.

Mythologie nordique

Le dieu Freyr, seigneur des alfes lumineux.

Bien qu'aucune description ancienne ou moderne n'existe, l'apparition de créatures étymologiquement liées aux álfar dans nombre de folklores postérieurs suggère fortement que la croyance dans les elfes fut commune parmi les peuples germaniques, et non limitée exclusivement aux antiques peuples de Scandinavie.

Les elfes apparaissent de diverses manières dans la mythologie nordique (aussi appelée mythologie germanique). Ils sont généralement décrits comme des êtres semi-divins associés à la fertilité et au culte des ancêtres. Le concept d'elfe semble donc similaire aux croyances animistes dans les esprits de la nature et les esprits des morts, croyances communes à toutes les anciennes cultures humaines. On retrouve à l'identique dans la mythologie nordique, la croyance du fylgjur et du vörðar (« esprit totem » et « esprit protecteur »). De même les elfes sont communément comparés aux nymphes de la mythologie grecque et romaine, et à Vili et aux rusalki de la mythologie slave.

L'historien et mythographe islandais Snorri Sturluson se réfère parfois aux nains nordiques en tant que « elfes sombres » (dökkálfar) ou « elfes noirs » (svartálfar) mais c'est un abus de langage. Il s'agit de deux type de créature différente : les Elfes sombres habitant en Svartalfheim tandis que les nains sont en Nidavellir. En ce qui concerne les nains, il n'est pas certain que cela ne désigne pas une croyance scandinave médiévale plus tardive[5]. Il se réfère aux autres elfes comme « elfes lumineux » (ljósálfar), qui seraient souvent associés à l'étymologie de elf. Snorri décrit leurs différences, d'après la prose de l'Edda (Gylfaginning 17) :

« Staðr d'einn de Sá heu þar, heu kallaðr heu Álfheimr. Þat de fólk de byggvir de Þar, heu heita de Ljósálfar, jörðu de í de niðri de búa d'en Dökkálfar, reyndum correct de ólíkari de miklu d'ok de sýnum de þeim de ólíkir de þeir d'eru. Sýnum de sól d'en de fegri d'eru de Ljósálfar, bik d'en de svartari d'eru d'en Dökkálfar. »

« Il y a un endroit là [dans le ciel] qui s'appelle la demeure elfe (Álfheimr). Les gens qui y vivent sont appelés les elfes lumineux (ljósálfar). Mais les elfes sombres (dökkálfar) vivent ci-dessous dans la terre, et ils ont une toute autre apparence — et très différents d'eux en réalité. Les Elfes Lumineux sont plus lumineux que le soleil en apparence, mais les Elfes Sombres sont plus ténébreux que[6]… »

D'autres éléments à propos des Elfes dans la mythologie nordique proviennent de la poésie scaldique, de Edda poétique et des sagas légendaires. Les Elfes y sont liés au Æsir, en particulier par l'expression commune « Æsir et les Elfes », qui signifie vraisemblablement « tous les dieux »[7]. Quelques universitaires ont comparé des Elfes aux Vanir (dieux de fertilité), mais dans Alvíssmál (« les Dires de Sagesse »), les Elfes sont distingués des Vanir et Æsir, comme indiqué par une série de noms comparatifs dans lesquels Æsir, Vanir, Elfes ont leurs propres traductions pour différents mots — reflétant ainsi leur préférences raciales. Il est possible que ces mots indiquent une différence dans le statut entre les dieux principaux de fertilité (les Vanir) et les divinités mineures (les Elfes).

Grímnismál relate que Freyr était le seigneur du Álfheimr (« monde-elfe »), la demeure des elfes lumineux. Lokasenna relate qu'un grand groupe de Æsir et d'Elfes s'étaient réunis à la cour de Ægir pour un banquet. Plusieurs êtres mineurs, domestiques des dieux, à l'exemple de Byggvir et Beyla, sont présentés comme appartenant à Freyr, seigneur des Elfes, et ceux-ci sont probablement eux aussi des Elfes, puisqu'ils n'ont pas été comptés parmi les dieux. On mentionne aussi un autre domestique, Fimafeng (assassiné par Loki) et Eldir.

Interprétation de Paracelse

Paracelse, dans son Astronomia magna (1537) et dans le Liber de nymphis, sylphis, pygmaeis et salamandris, compte sept races de créatures sans âme : les génies à forme humaine mais sans âme ni esprit (inanimata) des Éléments, les géants et les nains, les nains sur la terre. Il croit aux génies des quatre Éléments. La Terre, par génération spontanée, produit des nains qui gardent les trésors sous la montagne ; l'Eau produit les ondines ; le Feu, les salamandres ; l'Air, les elfes. Ensuite viennent les géants et les nains issus de l'air, mais qui vivent sur la terre.

« Le mot inanimatum désigne six familles d'hommes sans âme… Ces hommes sans âme sont d'abord ceux des quatre familles qui habitent les quatre Éléments : les nymphes, nymphae, filles de l'eau ; les fils de la terre, lémures, qui habitent sous les montagnes ; les esprits de l'air, gnomi ; les génies du feu, vulcani. Les deux autres familles sont composées d'hommes qui sont également nés sans âme; mais qui, comme nous, respirent en dehors des Éléments. ce sont d'une part les géants et d'autre part les nains qui vivent dans l'ombre des forêts, umbragines… Il existe des êtres qui demeurent naturellement au sein d'un même Élément. Ainsi le phénix, qui se tient dans le feu comme la taupe dans ta terre. Ne soyez pas incrédules, je le prouverai ! Quant aux géants et aux nains de la forêt, ils ont notre monde pour séjour. Tous ces êtres sans âme sont produits à partir de semences qui proviennent du ciel et des Éléments, mais sans le limon de la terre… Ils viennent au monde comme les insectes formés dans la fange [par génération spontanée]. » (Paracelse, La grande astronomie. Astronomia magna (1537), trad., Dervy, 2000, p. 159-160).

Folklore européen

Folklore scandinave

Ängsälvor « elfes de la prairie », 1850, peinture de Nils Blommér.

Dans le folklore scandinave, qui est un mélange postérieur de mythologie nordique et chrétienne, un elfe est nommé elver en danois, alv en norvégien, alv ou älva en suédois[8].

Le terme norvégien apparaît rarement dans le folklore, et quand il est utilisé, c'est comme synonyme de huldrefolk (« peuple caché ») ou vetter, sorte de catégorie de « lutins » liés à la terre, approchant davantage des nains de la mythologie nordique, que des elfes.

Au Danemark et en Suède, les elfes apparaissent comme distincts du vetter, bien que la frontière entre les deux créatures soit mal délimitée. Les petites fées ailées du folklore britanniques (pixie) sont souvent désignées comme älvor en suédois moderne ou alfer en danois, bien que la traduction correcte soit feer. De manière similaire, l'elfe du conte de fées L'Elfe de la rose de l'écrivain danois Hans Christian Andersen est si minuscule qu'il peut avoir un bouton de rose pour maison, et a les « ailes qui partent des épaules jusqu'aux pieds ». Cependant, dans La Colline des elfes du même auteur, les elfes sont plus semblables à ceux du folklore traditionnel danois : de splendides femelles, vivant dans les collines et les rochers, capables de faire danser un homme jusqu'à la mort. Comme le huldra en Norvège et en Suède, ils sont illusions une fois vus de dos.

Les elfes de la mythologie nordique semblent ainsi avoir survécu dans le folklore principalement comme femelles, vivant dans les collines et monticules des pierres [9].

Folklore allemand

Ce qui a subsisté des elfes dans le folklore allemand, est leur nature espiègle et malfaisante. Ils étaient estimés capables de causer des maladies au bétail et aux gens. Ils apportent également de mauvais rêves aux dormeurs. Le mot allemand pour cauchemar, Albtraum ou Alptraum, signifie littéralement « rêve d'elfe ». Sa forme archaïque Albdruck signifie « pression d'elfe » ; la croyance populaire attribuait les cauchemars à un elfe assis sur la tête du dormeur. Cet aspect de la croyance elfique germanique correspond en grande partie à la croyance scandinave du mara. Elle est également semblable aux légendes concernant les incubes et les succubes, que l'on peut relier aux phénomènes d'apnée du sommeil.

Un roi elfe apparaît de temps en temps au Danemark et en Suède. Dans l'épopée allemande médiévale du Nibelungenlied, un personnage important est un nibelung (nain) nommé Alberich. Alberich se traduit littéralement comme « souverain elfe », autre contribution à la confusion entre elfe et nain, observée antérieurement dans l'Edda. Ce nom entra ensuite dans la littérature française, comme Obéron par la chanson de geste médiévale Huon de Bordeaux.

On trouve une postérité aux elfes du folklore germanique dans la tétralogie de l'anneau du nibelung du compositeur allemand Richard Wagner. Ce dernier construit une mythologie personnelle qui s'inspire à la fois des Eddas scandinaves et du Nibelungenlied germanique, avec reprise, notamment, du personnage d'Alberich.

Conformément à l'Edda de Snorri Sturluson, les « Albes » de Wagner sont de deux natures :

  • les « Lichtalben », « Elfes de lumière », assimilés par Wagner aux ases de l'Edda et aux dieux du panthéon germanique ayant Wotan à leur tête, qui se qualifie lui-même de « Licht-Alberich »[10]

  • les « Schwarzalben », « Elfes noirs », assimilés aux nains, peuple du Nibelheim, qui ont à leur tête Alberich, qualifié de « Schwarz-Alberich » par Wotan[11]

Dramatiquement, l'opposition entre « Licht-Alberich » et « Schwarz-Alberich » est structurante pour l'œuvre entière[12] mais on aurait sans doute tort de n'y voir qu'une opposition simpliste entre bien et mal.

En effet, la première atteinte contre la nature (boire à la source de la sagesse et blesser le Frêne du Monde afin d'y tailler une lance, symbole du pouvoir sur le monde[13]) est accomplie par Wotan, l'Elfe lumineux, bien avant qu'Alberich, l'Elfe noir, ne se rende coupable du vol de l'or du Rhin et de forger l'anneau, source apparente du drame qui est au centre de l'œuvre.

L'opposition des deux Elfes apparait alors plutôt comme les deux faces d'une même réalité, la commune soif de puissance.

Cercle des elfes

On dit que l'on peut voir danser les elfes dans les prés, particulièrement les nuits et les matins brumeux. Ils laissent des espèces de cercles à l'emplacement de leur danse, dénommés älvdanser (« danses d'elfes ») ou älvringar (« cercle d'elfes »). Ces cercles ont donné naissance à de nombreuses légendes au Moyen Âge pour tenter de les expliquer : nymphes, dryades, elfe et gnomes en seraient les responsables. Uriner dans l'un de ces cercles est censé provoquer des maladies vénériennes. Typiquement, ces cercles sont tracés par une multitude de petits champignons, mais ils peuvent être également tracés par le dessin d'herbes foulées contre le sol.

Les elfes dans la fantasy moderne

Des elfes apparaissent dans de nombreux récits de la littérature moderne comme :

  • Bilbo le Hobbit (J. R. R. Tolkien) ;

  • Le Seigneur des anneaux (J. R. R. Tolkien) ;

  • Le Silmarillion (J. R. R. Tolkien) ;

  • la série de romans des Royaumes oubliés ;

  • la série Harry Potter (J. K. Rowling) ;

  • Les Annales du Disque-monde (Terry Pratchett) ;

  • la Trilogie des elfes (Jean-Louis Fetjaine) ;

  • L'Héritage (Christopher Paolini) ;

  • Artemis Fowl (Eoin Colfer) ;

  • Arielle Queen (Michel J. Lévesque) ;

  • Le Dernier Elfe (Silvana de Mari) ;

  • Tara Duncan (Sophie Audouin-Mamikonian) ;

  • Les Chroniques de la guerre de Lodoss (Ryō Mizuno) ;

  • Chroniques du monde émergé (Licia Troisi) ;

  • Des écrivains ont également inventés des races s'inspirant des elfes : par exemple les faëls de Pierre Bottero ou les lios alfars de Guy Gavriel Kay

Les elfes ont aussi une place très importante dans les jeux vidéo, les jeux de rôle ou de plateaux. Des elfes (ou des créatures semblables portant un nom différent) sont présents dans l'univers des jeux suivants :

  • l'univers de Warcraft

  • la série The Legend of Zelda (appelés Hyliens)

  • la série Tales of Phantasia

  • la série The Elder Scrolls

  • Archlord

  • Donjon de Naheulbeuk

  • Donjons et dragons

  • Warhammer

  • Warhammer 40 000

  • Le monde de Palladium

  • Glorantha

  • Shadowrun

  • Age of wonders

  • Heroes of Might and Magic

  • The Witcher

Apparence

Globalement, ils ressemblent beaucoup aux hommes malgré quelques différences. Depuis leur apparition, les elfes sont représentés avec les oreilles pointues, ce qui permet de les distinguer des humains sans ambiguïté.

La vision qu'en donne J. R. R. Tolkien dans son œuvre a sensiblement influencé leur représentation. Dans une lettre à Naomi Mitchison, il écrit : « ils représentent réellement des Hommes doués de facultés esthétiques et créatrices beaucoup plus développées, d'une beauté supérieure et d'une vie plus longue, et de noblesse[14] ». Ils sont souvent d'une grande beauté et paraissent, à de rares exceptions près, éternellement jeunes. Du fait de leur élégance, ils sont parfois appelés Le Beau Peuple comme dans Eragon de Christopher Paolini. La silhouette des elfes est svelte : ils sont grands, minces, élancés et très gracieux.

Dans le légendaire de Tolkien, les elfes possèdent de magnifiques chevelures. Quelques auteurs ont repris cette idée, comme par exemple Michel J. Lévesque pour ses Elfes de lumière. Cependant, les cheveux longs ne sont pas une caractéristique prédominante pour un elfe. Chez les hommes, la jeunesse apparente est renforcée par l’absence de barbe. En effet, les elfes mâles sont, à quelques rares exceptions près, imberbes. L'absence de pilosité a été largement reprise dans les livres.

Caractéristiques

Tout d'abord, les elfes sont immortels ou alors possèdent une longévité exceptionnelle. Une fois à l'âge adulte, ils ne vieillissent pas. Les maladies n'ont presque aucun effet sur eux. Seule une blessure grave ou un profond chagrin peuvent les faire mourir. Dans de nombreux récits, on retrouve des elfes ayant plusieurs centaines voire plusieurs milliers d'années d'existence. Cette immortalité, même relative, leur donne évidemment une vision de la vie et du monde totalement différente de celle des humains. Les elfes ont un penchant pour la mélancolie et la nostalgie.

Les elfes sont généralement plus intelligents que les humains, ou du moins dotés d'une plus grande sagesse, en partie grâce à leur longévité exceptionnelle. Ils possèdent un savoir ancestral, notamment dans le domaine des arbres, des plantes… Ils vivent en effet très proches de la nature. Ce concept est probablement issu des mythologies nordique et germanique (les elfes étaient des divinités mineures de la nature).

Ils sont parfois dotés de pouvoirs magiques.

Leurs sens sont particulièrement affinés et de loin supérieurs à ceux des hommes, en particulier pour ce qui concerne la vue et l’ouïe. Leur vison est excellente. Ils ont aussi une vision nocturne dans certains récits ou jeux, comme Shadowrun ou Le monde de Palladium. La voix des elfes est particulièrement agréable à écouter. Elle est parfois comparée au murmure de l’eau. Dans certaines histoires, le chant des elfes a une relation à la magie.

Enfin, leur réputation d'excellents archers est légendaire. Ce sont de redoutables chasseurs. Depuis Tolkien, cette vision a été reprise, modifiée et largement véhiculée dans beaucoup d'œuvres littéraires ou de jeux de rôles. Les elfes sont souvent représentés un arc à la main.

Civilisation elfique

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Dans la plupart des cas, les elfes ont ou ont eu une civilisation. Les caractéristiques de celle-ci varient selon les univers de fiction mais on peut noter que certaines particularités sont fréquentes :

  • déclin démographique dû à une faible fécondité et/ou une implication, volontaire ou non, dans de nombreuses guerres

  • réputation de grand raffinement

  • retrait de la dite civilisation par rapport au reste du monde

  • âge très ancien de celle-ci

Les elfes éprouvent généralement de la haine envers les nains notamment du fait de leur physique : les elfes sont grands, fins et élancés, tandis que les nains sont petits, trapus et résistants. De nombreux auteurs ont accentué cette opposition en associant les elfes aux milieux forestiers, proches de la nature, et les nains aux cavernes, aux mines et aux forges. C'est le cas par exemple dans le monde de Warhammer, ou dans les Royaumes oubliés.

La société elfique est parfois considérée comme élitiste et hiérarchisée. La plupart du temps, un roi ou une reine est à la tête de celle-ci. Il existe aussi une noblesse elfique. Dans l'univers de Warhammer, les elfes ont un vif intérêt pour la politique.

Langues elfiques

Les langues elfiques (également appelées simplement elfique ou elfe) sont des langues imaginaires parlées par les peuples elfes de diverses œuvres de fantasy. Leur degré d'élaboration est très variable, de la simple allusion à l'élaboration d'une véritable langue construite.

En particulier, J. R. R. Tolkien, en parallèle à l'écriture des récits de la Terre du Milieu, a inventé une série de langues elfiques dont l'existence ne se réduit pas à leur mention en narration ; avec d'autres langues non-elfiques placées dans le même monde imaginaire, elles forment l'ensemble des langues de la Terre du Milieu. Elles sont l'objet d'étude de l'Elvish Linguistic Fellowship.

Les différentes races d'elfes

Il existe généralement plusieurs peuples ou races d'Elfes, comme les Hauts-Elfes (ou Elfe de Lumière), les Elfes des bois (ou Elfes Sylvains), les Elfes Gris (ou Elfes de Lune), les Elfes de la Nuit, les Elfes de l'eau… Ces spécifications sont assez courantes dans certains jeux vidéo ou jeux de plateau.

Il ne faut pas oublier les Elfes noirs. Ceux-ci sont le plus souvent la contrepartie obscure des elfes. Dans de nombreux jeux ou récits, ils sont très souvent en guerre avec les autres races d'elfes.

Notes et références

 Entrée elfe dans l'Online Etymology Dictionary.

  1.  Boswaoth & Toller, An Anglo-Saxon Dictionary, entrée ælf 

  2.  Deutsches Wörterbuch de Jacob et Wilhelm Grimm, entrées ALB, ALP, ELB, ELBE, ELF, ELFE.

  3.  Deutsches Wörterbuch de Jacob et Wilhelm Grimm, entrées ALB.

  4.  Alaric Timothy Peter Hall, The Meanings of Elf and Elves in Medieval England, université de Glasgow, 2004, p. 31–35.

  5.  Traduction libre, d'après Snorri Sturluson, The Younger (or Prose) Edda, Rasmus B. Anderson translation (1897). Chapitre 7.

  6.  Hall 2004, p. 37-46

  7.  alv masculin et älva féminin

  8.  Un compte-rendu daté de 1926 - Hellström (1990). En Krönika om Åsbro, 36. (ISBN 9171947264)

  9.  « …Lichtalben sind sie; Licht-Alberich Wotan, waltet der Schar. », « …Ce sont les elfes de lumière ; Alberich le clair, Wotan règne sur cette légion », Siegfried, acte I, scène 2.

  10.  « …Scharzalben sind sie; Schwarz-Alberich hütet'als Herrscher sie sie einst! », « Ce sont les elfes noirs ; Alberich le sombre régnait jadis sur eux! », Siegfried, acte I, scène 2.

  11.  Toutefois, Wagner évoque rarement cette opposition comme étant un conflit entre elfes lumineux et elfes noirs. Une allusion ironique d'Alberich y fait référence à propos de l'équivoque amitié de Loge, le dieu du feu : « Den Lichtalben lacht jetz Loge, der list'ge Schelm… », « Loge est à présent l'allié de l'Elfe de lumière ; quel rusé compère ! » Plus loin, Alberich menace directement les elfes de lumière, les dieux, dont Wotan est le chef : « …den Schwarzalben verachtet ihr ewigen Schwelger! habt acht! Habt acht! », « Vous méprisez l'Elfe noir éternels jouisseurs! prenez garde! prenez garde ! », L'Or du Rhin, scène 3.

  12.  Lire à ce propos le récit des Nornes dans Götterdämmerung, prologue scène 1 notamment les vers « Von der Weltesche brach da Wotan einem Ast; », « dürr darbte der baum », « die Esche sank, ewig versiegte der Quell », « Wotan rompit alors une branche du frène du monde […] l'arbre se dessécha […] l'arbre tomba,la source tarit pour toujours ».

  13.  J. R. R. Tolkien, Christopher Tolkien et Humphrey Carpenter (trad. Delphine Martin et Vincent Ferré), Lettres [« Letters of J.R.R. Tolkien »] [détail des éditions] , no 144, p. 176.

Liens externes

L'alphabet elfique

Bibliographie

Paracelse, Le livre des nymphes, des sylphes, des pygmées, des salamandres et de tous les autres esprits (Liber de Nymphis, sylphis, pygmaeis et salamandris et de caeteris spiritibus), trad. de l'all., Nîmes, Lacour, 1998, 308 p.

  • Nicolas Pierre Henri de Montfaucon de Villars, Le comte de Gabalis (1670) [1].

  • Pierre Dubois, Roland Sabatier et Claudine Sabatier, La grande encyclopédie des elfes.

  • Édouard Brasey Le petit livre des elfes, Le pré aux clercs (ISBN 9782842283308).

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