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LE BIEN ETRE AU QUOTIDIEN

"Les Vérités Éternelles", La connaissance occulte

"Les Vérités Éternelles", La connaissance occulte

La Connaissance Occulte renvoie à un savoir "caché", mais aussi bien à une connaissance qui est connue. Si elle est connue, Ceux qui la connaissent existent nécessairement, car il ne peut y avoir de connaissance sans personne pour la posséder. La véritable connaissance occulte ne peut être acquise que par ceux qui suivent le chemin qui y conduit. Ce chemin a été défini par Ceux Qui Savent : il est loisible à tous ceux qui le désirent d’arriver à cette connaissance — et ils le peuvent. Ce chemin n’est pas seulement réservé à certaines personnes, il est ouvert à tout être humain, et ses limites sont uniquement celles que nous lui fixons, par choix ou par ignorance.

Aujourd’hui, on parle beaucoup de ce qui passe pour "connaissance occulte". De nombreuses expériences sont faites sous ce nom dans divers domaines ; il existe des sociétés de recherche psychique et psychologique, et il est beaucoup question d’ "expériences" psychiques et astrales et de "communications" avec les morts. Toutes ces diverses méthodes de recherche, procédant sans exception de bas en haut, n’atteindront jamais leur objectif. Les méthodes scientifiques psychologiques, celles des spirites, procèdent toutes du particulier à l’universel. Le particulier est sans fin, et ceux qui suivent cette voie se perdront inévitablement dans ses ramifications infinies pour n’en retirer aucune connaissance véritable. Le but doit être recherché en allant de haut en bas — en partant de l’universel pour aboutir au particulier, et non en sens inverse.

Le Sentier de la réelle connaissance occulte commence là où tous commencent. C’est le Sentier de tous les êtres, et il convient de comprendre pourquoi il est ouvert à tous. Nous nous trouvons au sein d’une vaste évolution, qui comprend des êtres appartenant à de nombreux degrés encore inférieurs à nous — inférieurs par leur conscience et leur intelligence — et nous devrions également reconnaître qu’il existe forcément des êtres qui nous sont de beaucoup supérieurs. Tous ces êtres sont issus d’une Source commune ; tous diffèrent en apparence extérieure, et pourtant le même pouvoir de percevoir, de connaître et d’apprendre règne suprême en tous.

Il nous faut comprendre la raison des différences entre les êtres, et celle de nos limitations. Cherchons donc à appréhender comment les choses ont commencé — car tout ce qui existe a eu un commencement et aura forcément une fin, comme tout ce qui a un début. Si nous avions commencé seulement avec cette vie, sa fin signifierait notre complète extinction ; nous n’aurions plus alors à nous préoccuper d’autre chose. Mais il existe une connaissance qui s’étend bien en deçà de notre naissance et au-delà de cette vie et, dans cette connaissance cachée, nous pouvons trouver la clé d’une compréhension, non seulement de notre nature propre, mais également de celle de tous les êtres, partout.

Notre première base solide se trouve dans la compréhension que toute connaissance doit résider — et trouver son soutien — dans la Source commune dont nous sommes une partie et une expression. Ce Fondement commun ne saurait être un quelconque Être suprême, car un "Être" implique un aspect fini et limité, à l’extérieur duquel devrait encore se trouver ce qui n’y est pas contenu. Nous devons remonter très en amont de toute créature, ou création, de tout être, pour atteindre cette Cause qui sous-tend toute vie, toute conscience, tout esprit, tout être. Cela ne diffère pas d’un être à l’autre, Cela est identique en tous, et doit donc être la Divinité essentielle présente en chaque être, à tous les niveaux. Il existe un Principe Absolu unique, qui est l’origine, le soutien, le contenant de tout ce qui a jamais été, est ou sera. Nous le désignons comme un PRINCIPE parce que LE nommer serait LE définir, LE limiter, LE réduire. Tenter de donner à Cela des attributs quelconques revient à le restreindre et nous devons exclure toute limitation pour comprendre l’Omniprésent et l’Immortel, en nous comme en toutes choses.

Notre quête de la connaissance est presque universellement une recherche de quelque chose d’extérieur. Nous cherchons de l’information, de l’instruction dans les pensées d’autres hommes, dans les idées d’autres peuples, ce qui, pour cette école de Connaissance occulte ne constitue pas du tout de la connaissance. La seule connaissance que nous puissions acquérir est celle que nous obtenons par nous-mêmes et en nous-mêmes, en tant qu’expérience effective. Des faits et des informations extérieurs ne pourront jamais nous procurer aucune compréhension des parties supérieures et plus divines de notre nature.

Sur la base d’une seule vie, il est impossible de comprendre et d’expliquer les mystères de notre existence. Nous devons aller au-delà, dans le passé et le futur, pour nous rendre compte de ce que signifie l’évolution. Évolution signifie développement de l’intérieur vers l’extérieur. C’est ainsi que croissent tous les êtres — physiquement, intellec-tuellement et spirituellement. Les êtres moins avancés que nous sont en cours de développement : ces âmes embryonnaires n’ont pas encore atteint le stade humain de la soi-conscience et de la réalisation du soi, mais sont en train d’évoluer vers l’état qui est le nôtre actuellement. La même chose s’applique à l’ensemble des êtres qui nous ont dépassés. Ils ont déjà traversé des stades similaires au nôtre. La partie intérieure — l’essence permanente en chaque être — est illimitable, infinie dans ses capacités de développement et d’expression, du fait qu’elle est l’ "Immortel" en chacun.

On pourrait toutefois objecter que cette vie a eu un commencement. De même, il y a eu un commencement à cette journée, à telle expérience ou série d’expériences, à notre corps. Certes, mais, chaque fois, ce ou ces commencements furent la répétition d’autres commencements et d’autres fins — mais de quoi ? D’expériences, d’instruments, de perceptions, mais non pas de l’être réel, Celui qui perçoit.

Cela nous amène à prendre conscience de la Loi ; la loi de Périodicité, la loi des Cycles, manifestée dans tous les départements de la Nature. Le fait que nous sommes en évolution ici-bas devrait démontrer à toute personne intelligente que nul n’a pu atteindre son état présent à moins d’être passé par des stades antérieurs. Ce qui nous pousse en avant, la base de tous les pouvoirs que nous manifestons ou exprimons, c’est l’Esprit en nous, notre Soi réel. L’Esprit de l’homme possède tous les mêmes pouvoirs que tout autre Esprit. Cet Esprit est universel, il ne se limite pas à un être unique ou à une seule classe d’êtres. Il s’individualise dans l’homme comme l’Ego véritable en chacun de nous. En tant qu’un tel Ego, nous avons la direction de l’influx de force universelle que nous appelons l’Esprit, et nous dirigeons ce pouvoir de diverses manières, dont nous qualifions certaines de bonnes et d’autres de mauvaises ; en fait, nous devons comprendre que le bien et le mal n’existent pas par eux-mêmes, qu’ils ne sont que les résultats de l’action.

Nous nous sommes figuré que le bien et le mal nous sont venus des autres mais, dans notre position où nous dirigeons les forces de l’Esprit, en tant qu’Ego, nous pouvons bien voir que rien n’arrive à nous, ou sur nous, à moins que nous produisions nous-mêmes la cause d’une telle opération. Souvent, nous avons entendu dire : "Ce qu’un homme sème, il le récoltera aussi", et peut-être l’avons-nous cru. Mais avons-nous jamais interprété cela d’une autre façon, comme voulant dire que tout ce que nous récoltons, nous avons dû forcément le semer un jour ?

La Loi de Périodicité, des Cycles, étant universelle, doit s’appliquer dans tous les détails à chaque être particulier. Cela est justice. Si la Loi n’est pas universelle, alors cet univers n’est pas un univers de loi, mais de hasard. S’il s’agit bien d’un univers de lois, alors nos conditions, nos possessions, notre intelligence, nos croyances, tout ce qui nous échoit, arrive comme conséquence de notre pensée et de notre action. De même que nous récoltons à un moment donné, nous avons dû nécessairement semer à un autre. De même, que nous semons à un moment donné, nous devrons le récolter à un autre. Notre naissance, nos conditions de vie sont des récoltes. Notre attitude envers elles, l’utilisation que nous en faisons, représentent autant de semailles. Nous naissons dans tel corps et telles circonstances en fonction de ce que nous avons semé jadis, dans nos vies antérieures. Cela est juste et peut seul expliquer les différences entre les personnes.

Nous sommes des êtres responsables, et le sentiment de responsabilité représente le premier pas vers l’altruisme. La croyance que la Loi nous serait imposée de l’extérieur, par un ou plusieurs êtres, est détruite par la reconnaissance du fait que la Loi nous est inhérente : c’est la façon dont chacun agit — c’est-à-dire affecte les autres — qui va déterminer la réaction qui lui reviendra.

Les différences entre les personnes, et nos contradictions internes, tiennent aux idées fondamentales adoptées ; l’homme agit en effet d’après ses pensées. S’il pense qu’il est sur terre pour la première et la dernière fois, s’il croit qu’un certain être l’y a mis, le gouverne pendant qu’il se trouve ici et va prendre soin de lui à l’heure de sa mort, s’il nourrit de telles idées, il agira en fonction d’elles et en recevra les effets inévitables.

Mais si nous voyons que l’Esprit est derrière toute chose, que toute Loi représente l’action de l’Esprit et que nous sommes Esprit, nous acquérrons une véritable compréhension de notre nature réelle. Nous commencerons à penser en termes d’ères, et non plus de jours d’une courte vie ; la base de nos actes se trouvera dans les Vérités Éternelles qui ont été prouvées à de nombreuses reprises par des Hommes Supérieurs, qui sont ces Êtres, au-dessus de nous, qui ont jadis passé par notre stade actuel, et qui sont maintenant les Connaisseurs de l’Éternel. Ils détiennent cette connaissance, et ce qui a été donné par Eux sous forme de Théosophie est l’énoncé d’une partie de Leur savoir. C’est tout ce que nous pouvons assimiler, comprendre ou utiliser.

Ainsi, donc, étant Esprit et agissant d’après la Loi de notre Être propre, nous croissons pour réaliser ce que signifie tout l’Univers : comprendre qu’il n’existe pour rien d’autre que pour l’évolution de l’Âme — celle des âmes embryonnaires moins avancées que la nôtre, celle des âmes partiellement développées ici parmi nous et celle des âmes parfaitement réalisées, au-dessus de nous, toutes gravissant les degrés de l’échelle immense du développement, de l’Évolution du Soi. Nul ne peut nous obliger à monter. Nous pouvons persister, encore et encore, à rester au même niveau, pendant des myriades d’existences ; nous pouvons même aller plus bas, mais si nous désirons un jour passer du stade de l’Homme à celui de Surhomme, de l’Âme à la Grande Âme, alors nous devons remplir les conditions permettant d’y parvenir.

C’est dans ces lignes directrices que se trouve la Connaissance Occulte. Une telle connaissance existe, et elle se situe bien au-delà de ce que nous appelons la raison ; car celle-ci consiste simplement à passer des prémisses aux conclusions, alors que la connaissance réelle est cognition directe. Nous ne raisonnons pas sur les choses que nous connaissons. Nous n’avons nul besoin de raisonner à propos de la connaissance acquise dans le passé ; lorsque nous nous trouvons sur le plan de la Connaissance, nous savons, sans recourir à aucun raisonnement. Et cela va bien plus loin que la plupart ne se l’imaginent. Il est possible à l’être humain de parvenir au stade où, rien qu’en regardant un objet, il a la capacité d’en décrire toute la nature, depuis son origine, en passant par tous les processus qu’il a traversés,  avec toutes les relations établies en chemin. C’est cela qu’on appelle cognition directe — Connaissance Occulte. Elle doit s’acquérir par la "rétrocognition" et l’utilisation consciente des pouvoirs du Soi Intérieur. Elle ne peut s’obtenir par le raisonnement ni les déductions faites d’après l’aspect extérieur des choses, ni en jugeant sur ce que nous sommes capables de percevoir ; elle vient de ce qu’on appelle l’Intuition — la connaissance accumulée de tout le passé. La Connaissance Occulte permet de déterminer de manière absolue la nature et l’essence de toute chose considérée.

L’Intuition, véritable et complète, ne peut nous venir, comme une lumière qui ne vacille pas, que si nous nous débarrassons des idées fausses que nous nourrissons et employons actuellement. Ce qui s’impose c’est de corriger notre base de pensée. La Théosophie nous donne la vraie base de pensée correcte ; et, par conséquent, d’action correcte. L’effort entretenu de façon régulière et persistante pour penser et agir d’après cette base correcte tire de nous un certain pouvoir intérieur, qui prend tout d’abord la forme du pouvoir de concentration — l’aptitude à maintenir notre mental fixé sur un seul sujet ou objet, à l’exclusion absolue de toute autre chose.

Combien d’entre nous ont ce pouvoir ? Je n’hésiterai pas à répondre : aucun. Notre mental n’a aucune stabilité, mais c’est cela qu’il faudrait acquérir cependant, le pouvoir de concentration ne peut être utilisé si nous nous concevons comme des êtres changeants et périssables. Nous pensons que, pour nous "développer", nous devons changer. Ce n’est pas vrai. Il nous faut changer nos idées fondamentales, notre mental, nos modes de pensée, nos instruments. C’est à ce niveau que le développement intervient. Si nous voulons un jour apprendre à nous concentrer, nous devons le faire à partir de la base que représente ce point fixe en nous qu’est le témoin qui perçoit, l’Esprit, notre réel Soi Immortel immuable. Nous ne pouvons accéder ni nous relier à ce Pouvoir tant que nous n’avons pas réalisé que toute vie est Une, que tous les autres êtres avancent comme nous sur le même sentier. C’est ainsi que nous réaliserons la Fraternité Universelle dans un sens spirituel : l’Altruisme devrait nous mouvoir dans chaque pensée, parole et action.

Si nous considérons ces choses, nous verrons combien nous pouvons être loin de faire un premier pas vers la Connaissance Occulte. Il nous faut donc commencer, et le plus tôt sera le mieux pour nous. Cela exige l’éveil de la Volonté Spirituelle. La Volonté n’est pas une chose, ni un pouvoir en soi. C’est la conscience en action, à distinguer de la conscience inactive. Dès que nous pensons ou désirons dans une direction donnée, la " volonté " opère. Cette volonté est faible ou forte, selon l’idée que nous avons de nous-mêmes, suivant nos pensées, désirs et aspirations, et les idées que nous nous faisons de nos faiblesses et limitations. Si nous comprenons que nous sommes des êtres Spirituels, si nous pensons et agissons dans la bonne direction, alors, aussitôt, la Volonté Spirituelle commence à agir, le Pouvoir de Concentration se trouve renforcé, notre sentiment de responsabilité s’accroît et toute la nature se met à changer, à se transformer — la Grande Transition est amorcée.

Telles sont les Vérités Éternelles qu’il nous faudrait saisir. Les saisir d’abord, puis les appliquer en nous, et à nous, pour découvrir finalement qu’elles sont vraies, parce que leur vérité est comprise — qu’elle est devenue aussi évidente pour nous que le soleil dans le ciel.

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