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LE BIEN ETRE AU QUOTIDIEN

"Les Vérités Éternelles", Le Mystère Royal

"Les Vérités Éternelles", Le Mystère Royal

Le "mystère royal" est la vie elle-même. Nous possédons tous la vie. Nous sommes la vie. Tout être, où qu'il se trouve, est la vie, exprime la vie. Savoir ce qu'est la vie elle-même, c'est connaître le mystère. Mais la condition requise pour le connaître, est celle évoquée ainsi par Krishna, au début du neuvième chapitre de la Bhagavad-Gîtâ : "À toi qui écoutes sans esprit de critique, je vais maintenant révéler cette connaissance extrêmement mystérieuse, ainsi que sa réalisation qui, lorsque tu les connaîtras, te délivreront du mal". Si celui qui souhaite apprendre n'a pas une attitude critique, lorsqu'il a ressenti d'une manière ou d'une autre que la vérité se situe dans une certaine direction à laquelle il consacre toute son attention, sans ratiociner sur l'emploi des termes ou sur les idées proposées, il se comporte comme un véritable étudiant. Celui qui souhaite savoir doit pour un temps mettre de côté toute idée préconçue, toute fierté, tout préjugé éventuel, s'il veut être prêt à commencer son étude, à faire le premier pas dans la bonne direction.

Le monde est plein d'idées fausses, de fausses religions, de fausses philosophies qui doivent être rejetées. À nous, Occidentaux, on a fait croire que nous étions de misérables pécheurs, incapables de quoi que ce soit par nous-mêmes. Nous avons cru que nous étions de pauvres pécheurs, et nous nous sommes comportés comme tels. Toute notre civilisation est teintée et imprégnée de cette erreur. Notre théologie, notre science, notre environnement commercial, social et politique ont tous pour base cette notion fausse, qui elle-même repose sur une autre idée, toute aussi fausse, selon laquelle l'homme ne s'incarnerait sur terre qu'une seule fois. Par conséquent, comme sa venue sur terre fut le fait d'autres personnes, nous croyons que quels que soient ses mérites ou ses torts, ceux-ci lui ont été transmis par ses ancêtres. Par conséquent, l'homme rejette constamment ses responsabilités et se conduit comme un être irresponsable. Toute la fausseté de notre existence tourne autour de ce point, car en fait nous sommes responsables de toute forme de mal qui se présente à nous ; toute forme de souffrance a été amenée par une notion fausse, et par l'action erronée qui en a découlé. Que sont les péchés, maladies, peines et souffrance, sinon les résultats de nos propres pensées et agissements ?

Nous répétons que "nous ne savons pas", ou que "cette vie est la seule véritable". Ainsi, toute l'énergie de notre conscience est focalisée sur cette idée fausse, et inhibée en ce qui concerne toute autre ; alors qu'en fait, toutes les autres directions nous sont absolument ouvertes, à condition toutefois de comprendre notre propre nature. L'homme restreint son propre environnement par ses conceptions erronées de la vie. Personne ne le retient. Il s'emprisonne lui-même. Cependant, en dépit de ses idées et conceptions réductionnistes et limitatrices, il est capable d'accomplir des merveilles. Quoiqu'il décide d'accomplir sur le plan purement physique et matériel de la vie, il le réalise à plus ou moins brève échéance. Pourtant, si toutes ses conceptions religieuses se préoccupent toutes de l'aspect physique de la vie, comment lui sera-t-il possible d'en apprendre davantage ? Toutes ses conquêtes seront des conquêtes matérielles. Que pourrait-il obtenir sur le plan de la connaissance réelle, s'il continuait à remporter de telles victoires de civilisation en civilisation, d'âge en âge, de planète en planète et d'un système solaire à l'autre ? Il ne pourrait obtenir qu'une petite somme de possibilités de combinaisons et de corrélations, et toutes ses recherches et ses efforts ne lui permettraient pas de découvrir le premier fondement de la véritable connaissance, de la pensée et de l'action authentiques.

Le mystère royal de la Vie ne peut être l'existence physique, qui n'est qu'un des aspects de la Grande Vie. Nous devons creuser plus profondément notre propre nature et celle de tous les êtres si nous voulons comprendre ce qu'est ce grand mystère. Alors nous comprendrons les vies de tous les êtres, et ce que signifient toutes les phases de l'existence, nous verrons les causes de toutes les difficultés qui nous entourent, nous saurons comment obtenir de meilleurs résultats, et nous percevrons, dès le départ, que le pouvoir de nous transformer dans l'avenir réside en nous, et en nous seuls. Considérant toutes les existences d'un point de vue universel, nous deviendrons capables d'exercer ce pouvoir résidant dans le fondement essentiel de tout être, quel que soit son niveau. Le Soi Unique semble seulement divisé parmi les créatures ; en fait, il ne l’est absolument pas. Chaque être est Cela dans sa nature essentielle. En Lui réside le fondement de tout pouvoir ; en Lui se trouve la capacité d'épanouissement et d'évolution rendant possible pour chaque entité — qui représente un rayon de la Vie Une — d'atteindre la pleine connaissance de la Vie dans sa propre nature authentique.

Chacun de nous se trouve au centre d'une grande évolution silencieuse. Chacun peut observer ses diverses expressions, au travers d'êtres différents, qu'ils en soient au même stade ou moins avancés que nous. Nous nous découvrons en relation avec d'autres éléments, dont nous ne voyons pas les pouvoirs, dont nous ne comprenons pas l'origine, mais dont nous ressentons les effets. De tous côtés, nous recevons les effets de divers êtres de différents niveaux, et ce d'une manière différente. Les êtres situés au-dessous de nous, dans les règnes minéral, végétal et animal, essaient tous, comme nous, d'atteindre une réalisation de l'ensemble de plus en plus grande. Étincelles de l'Esprit Unique, de la Conscience Unique, ils ont commencé leurs petites vies dans des formes ou des corps grâce auxquels ils peuvent entrer en contact avec d'autres. Comme ils ont besoin d'instruments de plus en plus perfectionnés, de contacts de plus en plus nombreux, ils en élaborent un meilleur, de l'intérieur. Ainsi se déroule l'ensemble de l'évolution, toujours de l'intérieur vers l'extérieur, et toujours dans le sens d'un accroissement de l'individualité. De l'Océan de la Vie finit par émerger la Divinité.

La Divinité est toujours acquise. Elle n'est pas un attribut. Elle n'existe pas d'elle-même. Si nous pouvions être rendus bons, si l'on pouvait nous faire revenir en arrière pour nous inciter à suivre une trajectoire correcte, la vie nous semblerait beaucoup plus facile. Mais nul ne peut échapper à la loi ; personne ne peut nous libérer des effets de nos mauvaises actions ; personne ne peut impartir la connaissance à autrui. Chacun doit discerner et connaître par lui-même. Chacun doit atteindre la Divinité par lui-même, et à sa façon. Nous pensons que ce monde est ordinaire. Il n'en est rien. Il n'y a pas deux personnes qui considèrent la vie du même point de vue, qui aient les mêmes attirances et répulsions, qui soient affectées exactement de la même manière par les mêmes choses. Il n'existe pas deux personnes identiques, que ce soit pendant la vie ou après la mort du corps. Chacune est à l'origine de son propre statut ; chacune détermine ses propres limites ; chacune gagne elle-même sa propre divinité. La Divinité est latente en chacun de nous ; tous les pouvoirs sont latents en chacun, et aucun être, nulle part, ne peut surpasser nos potentialités.

Qu'est-ce que la Divinité, sinon l'omniscience ? La véritable spiritualité n'est pas un état nébuleux, quelque chose qui rejetterait une partie quelconque de l'univers ou une certaine catégorie d'êtres. Un état nébuleux impliquerait l'absence d'hommes, de principes, d'opposés, alors que la spiritualité Divine consiste à pouvoir connaître et voir tout ce que l'on désire connaître ou voir ; c'est la connaissance intime de l'essence ultime de toute chose dans la nature. Une telle connaissance ne signifie pas qu'on puisse voir toutes les choses en même temps, ni qu'on puisse se trouver partout à la fois, c'est la faculté de voir et connaître dans n'importe quel domaine — le pouvoir de saisir, ainsi que d'écarter, tout ce que nous voulons. Sinon, il ne s'agirait aucunement d'un pouvoir ; il ne servirait à rien d'avoir puissance et sagesse, et des êtres tels que les Maîtres seraient affligés de toute la souffrance et la misère du monde, incapables de fournir une aide là où elle est requise et possible.

La connaissance totale est à la portée de tout être vivant, à condition qu'il prenne les mesures nécessaires. Les obstacles sont ses idées fausses, car la pensée étant à l'origine de toute action, une conception erronée de la vie entraîne inévitablement des erreurs dans nos actes. Nous croyons être tous différents, en raison de nos divergences d'opinion, alors qu'en essence, nous ne faisons qu'Un. La Vie Une réside en chacun de nous. Chacun de nous se trouve dans la même situation, chacun regarde vers l'extérieur ; tous les autres ne faisant qu’être perçus. Partant de là, nous commençons à nous découvrir, à nous observer, à nous ressentir, et ce faisant, à ressentir tous les autres. Tout ce qu'un homme peut savoir de Dieu est ce qu'il en connaît en lui-même, par lui-même et de lui-même. Cette compréhension ne peut jamais être obtenue sur présentation d'une image extérieure. De temps immémoriaux, aucun des grands sauveurs n’a jamais demandé à l'homme de se fier à un Dieu extérieur, de craindre un diable quelconque, d'agir selon telle ou telle révélation, de croir en aucun livre, en aucune église, en aucune appellation en "ologie" ou en "isme". Ils lui ont demandé de prendre les mesures à la hauteur de ses aspirations, de se connaître lui-même, de connaître sa véritable nature, ainsi que celle de tous les autres hommes. Ils ont montré que l'Homme Réel doit s'affirmer et agir en accord avec sa propre nature et avec le sens de la responsabilité qu'implique l'unité de toute la Nature.

L'homme occupe la place la plus importante dans l'ensemble du schéma de l'évolution. Il se tient au point d'intersection entre l'Esprit et la Matière. Il est le lien qui unit les êtres supérieurs aux autres, moins avancés. Il doit agir, penser et agir, dans, sur et avec la matière physique, de manière à en élever l'ensemble et à lui imprimer une autre tendance, une autre direction. Par sa constitution naturelle même, et parce qu'il est relié par son corps physique à l'ensemble de la nature, l'homme, comme l’enseigne La Doctrine Secrète, peut s'élever plus haut que tous les Dhyan Chohans, égaler l'ensemble de ces derniers. C'est le but qui lui est fixé — celui du "Mystère royal", consistant à voir, connaître, ressentir et agir de manière universelle. Car en l'homme réside le pouvoir de juger correctement ; il possède l'œil qui voit tout, la vision tout englobante permettant de discerner la justice de toute chose. Et il a toujours le choix entre une option et une autre. Chaque homme est ainsi confronté aux questions suivantes : Qui serviras-tu ? Serviras-tu la nature spirituelle supérieure, ou le corps de chair ? QUE CHOISIS-TU AUJOURD'HUI ?

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