AFFINEZ VOTRE PERCEPTION

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La première fois que j'ai entendu parler de nos différents corps, je suis restée dubitative. Je me suis donc penchée sur la littérature qui traitait de ce sujet. J'en fus pour mes frais, car rien n'était clairement exposé. Chaque auteur avait son système de pensée, ses références. Et c'est tant mieux. Car la vraie connaissance ne se puise pas dans les livres... mais dans l'expérience. Ceux qui ont exploré le chemin avant nous ne peuvent que nous apporter leur témoignage; leur vision est celle de leur coeur. Ce n'est pas une Vérité à avaler toute crue. Donc ce que nous voyons, nous le voyons à travers notre propre grille de lecture. Il s'agit d'un phénomène subjectif. Attention, "subjectif" ne veut pas dire"irréel". Plus nous montons dans les plans de conscience, plus cette subjectivité est partagée par une communauté.

A la découverte des corps d’énergie

Un exemple nous aidera à comprendre cette idée de subjectivité : j'ai constaté avec étonnement que la couleur d'un chakra ou "centre d'énergie" changeait selon les traditions. Dans la tradition orientale, le centre de la gorge, appelé "Vishudha", est décrit comme un lotus à seize pétales, de couleur bleu argent. Dans la tradition Kabbalistique en revanche, il est de couleur pourpre dans une certaine octave, et nous pouvons réellement le voir pourpre. La visualisation d'un centre d'énergie est le résultat d'un très long entraînement dans une ascèse spécifique. Ce qui signifie que l'adepte évoluera à travers les symboles propres à son ascèse; sa conscience, bien que sur le chemin de la transcendance, n'en est pas moins formée par différents matériaux et ces "matériaux" sont marqués par la culture à laquelle il appartient. Plus prosaïquement, un chromiste de Singapour ne verra donc pas les mêmes couleurs que son confrère européen.

Ainsi, nous percevons la couleur du "chakra" à travers le prisme et la subjectivité de l'ascèse que nous adoptons.
En outre, ces centres d'énergie ont une couleur différente selon "l'octave" dans laquelle ils sont travaillés.

Nous concevons mieux maintenant pourquoi il est préférable d'adopter un symbolisme qui appartient à nos racines (elles n'en manquent pas), plutôt que d'aller chercher au-delà des mers un système qui ne correspond pas à notre subjectivité. Il faut reconnaître que les racines ésotériques de notre civilisation ont été bien dissimulées. L'Eglise, dans son exercice du pouvoir, ne pouvait permettre la propagation de ce qui la menaçait directement. Il nous faut faire également abstraction d'un vocabulaire qui nous a longtemps "vaccinés" en associant la symbolique à des relents de bigoterie.

La philosophie bouddhiste ou taoïste, par sa liberté implicite, semble alors nous offrir un souffle régénérateur et une dimension autrement séduisante. En résumé, si la couleur est éminemment culturelle, il reste vrai que les clairvoyants de toutes les cultures s'accordent à décrire différents corps d'énergie, depuis le corps physique le plus dense jusqu'aux corps spirituels, les plus subtils. Ici encore, tout est question de modèle, qu'il appartienne à une tradition millénaire, ou qu'il s'agisse d'un schéma personnel.