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LE BIEN ETRE AU QUOTIDIEN

New Age

New Age

Les sept chakras dans la représentation du New Age

Le New Age (ou Nouvel-Âge) est un courant spirituel occidental des XXe siècle et XXIe siècle, caractérisé par une approche individuelle et éclectique de la spiritualité. Défini par certains sociologues comme un « bricolage » syncrétique de pratiques et de croyances[1], ce courant sert de catégorie pour un ensemble hétéroclite d’auteurs indépendants et de mouvements dont la vocation commune est de transformer les individus par l’éveil spirituel et par voie de conséquence changer l'humanité. Ce mouvement est depuis plusieurs années très répandu aux États-Unis, dans les pays anglo-saxons et européens.

Dans son livre Les Enfants du Verseau (1980) qui théorisa le New Age, Marilyn Ferguson définit ce dernier comme « l'émergence d'un nouveau paradigme culturel, annonciateur d'une ère nouvelle dans laquelle l'humanité parviendra à réaliser une part importante de son potentiel, psychique et spirituel ».

Considéré comme une tentative de « réenchantement du monde » face à la crise des idéologies et au refus de la croissance industrielle et du consumérisme, le New Age fait partie du phénomène global des nouveaux mouvements religieux nés à partir des années 1960, tout en se basant sur des éléments doctrinaires antérieurs, notamment empruntés à la théosophie. Ce retour au spirituel est caractérisé par un approfondissement chez certains du sentiment religieux et chez d'autres du sentiment d'une quête intérieure, hors de toute structure historiquement constituée.

Caractéristiques

 

Cristaux de quartz et d'amazonite.

Sources multiples

Dans son esprit de l'universalisme, le New Age est un patchwork de croyances de sources diverses avec le but de créer une unification harmonieuse de connaissances venant des différentes sources dans le monde. Il a popularisé en Occident certains thèmes hindouistes ayant transité par la théosophie, comme les vies antérieures et la métempsycose/réincarnation. Il est aussi le véhicule de concepts proches de certaines écoles philosophiques hindoues ou indiennes et du tantrayana comme l'idée d'une « biologie invisible », d'un corps énergétique subtil, dont font partie l'aura, le corps éthérique et les chakras, centres d'énergies. Le New Age met en avant la notion de guidance intérieure en mettant l'accent sur l'intuition, et parfois en l'accentuant avec des concepts comme celui de pouvoir personnel : « chacun crée sa propre réalité[2] », ou en ayant recours à des entités spirituelles mêlant les caractéristiques des « guides de lumière » traditionnels (les anges) avec des entités supposées issues d'autres plans de conscience, « Maîtres de Lumière » ou « Maîtres ascensionnés » (appelé « divinités » en Inde, les « bouddhas » chez les bouddhistes), etc. Dans ces derniers cas, la représentation populaire en occident de l'image du Christ est parfois utilisée bien qu'il soit devenu dans ce contexte un « principe » ou une « énergie » plutôt qu'une personne.

On peut aussi citer, parmi d'autres éléments associés à New Age, le holisme ou une approche globale (mind-body-spirit en anglais) comme pratiqué par les bouddhistes et les hindouistes. Certains abordent le New Age en s'intéressant à la télépathie, le pouvoir des cristaux (voir Lithothérapie), les « enfants indigo », le channelling, les théories Gaïa...

Courants principaux

Selon l'étude de Wouter Hanegraaff[3], cinq courants ou thèmes principaux pourraient cependant être distingués plus ou moins précisément dans la mouvance New Age :

  • Le channelling (le fait de recevoir et de transmettre des informations, des messages, des révélations par une autre source que sa propre conscience (comme des anges ou autres entités assimilées)

  • La guérison et la croissance personnelle (psychologie transpersonnelle et mouvement du potentiel humain).

  • La « science New Age » (ou l'utilisation du langage ou des principes de la science dans les thèses du New Age) plus proprement, une philosophie de la nature (l'intégration du discours scientifique dans celui du New Age a conduit à l'appellation de pseudo-science de la part des sceptiques et d'une partie du milieu scientifique).

  • Le néopaganisme

  • Le thème de l'avènement d'un nouvel âge.

Les divers courants New Age sont associés par contiguïté plutôt que par similarité. Ils ne se rapprochent pas toujours sur la base de caractéristiques communes mais par des relations structurelles et fonctionnelles (comme le seraient par exemple « les divers animaux vivant sur une même parcelle de terre »)[3]

Le channelling

Le Channeling désigne dans la littérature New Age un procédé de communication entre un humain et une entité appartenant à une autre dimension. Par extension, le terme peut désigner l’ensemble des croyances et des pratiques qui se sont formées, à partir des années 1980 aux États-Unis, autour de ce procédé pour constituer un courant particulier, interne au mouvement New Age.

Apparenté à la notion de médiumnité en vogue à la fin du XIXe siècle au sein du mouvement spirite, l'idée de fond du channeling recoupe une thématique très ancienne d'expériences visionnaires : chamanisme, prophétisme... La question de savoir si l’information provient d’une source externe au médium ou de son inconscient est perpétuellement sujette à débat.

Le développement personnel

Le développement personnel renvoie à toutes les activités proposant de développer une connaissance de soi[4], de valoriser ses talents et potentiels[5], de travailler à une meilleure qualité de vie, et à la réalisation de ses aspirations et de ses rêves[6].

Les travaux du psychiatre suisse Carl Gustav Jung en psychologie ont été récupérés par les divers courants New Age. L'intérêt de Jung pour le yoga notamment, et globalement pour les croyances orientales, va permettre tout le syncrétisme que l'on retrouve dans le New Age[7]. Selon le sociologue Paul Heelas, dans The New Age Movement, Jung est l'« une des trois plus importantes figures du New Age » avec Blavatsky et Gurdjieff[8].

La philosophie de la nature

Les théories Gaïa considèrent la terre comme une entité ayant développé une autorégulation où l'existence de chaque être vivant est supposée régulée au profit de l'ensemble de l'écosphère. Les êtres vivants ont une influence sur la totalité de la planète sur laquelle ils se trouvent. Gaïa, référence à la « terre mère » antique, n'est cependant pas considérée comme une déesse dans le New Age. Elle n'a pas de cultes ou de rituels, mais est en quelque sorte considérée comme une entité vivante, avec laquelle il faut être en harmonie[9].

L'expérience de Findhorn, considérée comme une des origines du New Age[9], fut connue pour son travail avec les plantes, dans ce qu'ils appelèrent une « communication subtile avec les Devas » de la nature.

Le néopaganisme

La question de voir dans le néopaganisme un courant du New Age est discutée[9]. Syncrétisme universaliste, il se distingue du néopaganisme du type ethnico-religieux tel que le néodruidisme ou l'Ásatrú par son absence de références ethniques. Il serait plus proche de la Wicca, autre assemblage de références éclectiques prônant des valeurs féministes et écologistes[10].

L'avènement d'un nouvel âge : le concept d'Ère du Verseau

Le New Age stricto sensu désigne l'attente d'une nouvelle ère à venir ou en cours. Ce millénarisme se distingue des millénarismes traditionnels par le fait que le changement à venir ne serait ni abrupt, ni violent, ni même issu d'une force supérieure, mais qu'il nécessiterait la participation des êtres humains[11]. L'apparence de cette nouvelle ère est celle d'un monde de paix et de justice, hérité de la contreculture californienne des années 1960, « d'amour et de lumière[3] ».

Le New Age puise son inspiration première dans les livres d'Alice Bailey (adepte de la théosophie) des années 1920-1930[12]. Cette dernière annonce le « retour du Christ[13] » et lance l'idée de groupements dits « de bonne volonté mondiale[14] ». Ce ne sont pas des communautés organisées mais plutôt des rassemblements périodiques de personnes indépendantes ayant pour but de hâter l'évènement tant espéré au moyen d'une méditation collective à grande échelle (la Grande Invocation).

Une seconde inspiration est L'Ère du Verseau de Paul Le Cour (1937) sur le plan astrologique. Celui-ci lance le concept d'« Ère du Verseau », le nouvel âge sur la Terre qui devrait marquer une transformation des valeurs de l'humanité par l'avènement des valeurs spirituelles[15].

Le déplacement du « point vernal » le long du zodiaque en astrologie, est un élément clé utilisé pour la théorie historique du New Age. Le passage de ce point depuis la constellation des Poissons jusqu'à celle du Verseau en raison de la précession des équinoxes indiquerait le début d'une Ère du Verseau de paix universelle et d'harmonie retrouvées[16].

Selon certains principes du New Age, le fait que le poisson a été le symbole des premiers chrétiens est significatif et certains astrologues pensent que les valeurs du Verseau, comme l'altruisme, seront à l'œuvre dans l'émergence d'une nouvelle forme de spiritualité, en rupture avec les valeurs classiques du modèle occidental survenue dans les années 1970.

L'année d'entrée dans l'« ère du Verseau » est variable selon les différentes écoles. Pour certains, elle aurait commencé en 1962[17]. L'année 2012, qui correspondrait à la fin de cycle du calendrier des Mayas, est souvent citée comme point culminant de cette période de transformation, ou « ascension » de l'humanité.

Pour Rudolf Steiner, l'Ère du Verseau commencerait seulement en 3573, car cette ère ne serait efficiente que lorsque le point vernal se trouve au milieu de la constellation du Verseau et non au début. Selon lui, l'humanité serait donc encore dans l'Ère des Poissons (1413-3573)

Conceptions de Dieu dans le New Age

Les pratiquants du New Age ont une tendance générale à rejeter les définitions qu'ils considèrent « rigides » ou doctrinales de Dieu et leur préfèrent une absence de définition remplacée par la notion d'« expérience ». Dans le New Age, on ne doit pas « croire » en Dieu mais « faire l'expérience » de Dieu[3]. Ce dernier est plus souvent vu comme une « force de vie » que comme une « personne[18] ». Des termes fréquents pour le désigner sont « océan d'unité », « esprit infini », « courant primordial », « principe universel », « essence unique », etc.[3]. Le New Age se distancie tout particulièrement du Dieu qui juge et qui punit des grands monothéismes[3]. Tout autant, cette perception peut cohabiter avec des conceptions issues des traditions orientales (divinités personnelles multiples) ou du paganisme (principes féminins et masculins de la divinité)[19]. En tout état de cause, dans le New Age, le divin peut être trouvé « en soi ». Les êtres humains contiendraient une étincelle divine, une divinité intérieure qu'il s'agirait de contacter afin d'accomplir le but de cette existence terrestre[3]. Le cadre globalement moniste du New Age laisse peu de place à un Créateur qui se tiendrait en dehors de sa création[3].

Figures christiques

Malgré les multiples influences orientales, la figure du Christ reste le modèle spirituel du New Age sans grande concurrence[3]. Mais ce modèle ne conserve que très peu d'éléments du Christ tel qu'il est présenté dans le christianisme. Dans le New Age, il peut être un principe abstrait, un état de conscience (conscience christique) ou toute personne qui incarnerait cet état de conscience supérieur[3].

La christologie du New Age se démarque de la christologie chrétienne et musulmane sur plusieurs points, notamment par l'idée du christ cosmique, qui ne serait pas Jésus-Christ lui-même mais une entité extra-humaine, qui serait descendue sur plusieurs maîtres spirituels, alors appelés maîtres de lumière ou maîtres de sagesse, dont Jésus, Bouddha, etc.[20] ; alors dans les monothéismes il ne peut y avoir qu'un seul Messie, qui est Jésus-Christ pour le christianisme et l'Islam[21].

Certains groupes annoncent la venue d'un nouveau messie, notamment par la publication dans des journaux du message The Christ is now here (le Christ est là)[22].

Histoire

Les années 1960 et 1970

Les valeurs et les utopies de la génération « Peace and Love » influencent également le New Age ; nombre d'anciens hippies s'y intéressent.

En 1961, Michael MacMurphy crée l'Institut Esalen en Californie où sont explorées les nouvelles thérapies psycho-corporelles. En 1962, un petit groupe de personnes autour de Peter et Eileen Cadddy donnent naissance à ce qui deviendra la Fondation Findhorn, en Écosse, qui promeut la conscience planétaire et la coopération avec les énergies subtiles de la nature et se consacre à l'habitat écologique et l'épanouissement du potentiel humain.

En 1967, la comédie musicale Hair et en particulier la chanson d'introduction Aquarius (dont un couplet dit C'est l'aube de l'ère du Verseau, l'ère du Verseau) est une indication de l'émergence de ce thème dans la culture populaire.

Les années 1970 sont propices à l'exploration psychique, certaines personnes expérimentent la consommation de substances psychotropes, comme le LSD, utilisé d'abord comme moyen thérapeutique par Timothy Leary.

La jeunesse est alors partie prenante des grands mouvements contestataires des années 1960 (mai 1968, contestation contre la guerre du Viêt Nam, etc.). L'Occident redécouvre la spiritualité et certaines pratiques comme la méditation transcendantale, souvent au contact de l'Inde et sa connaissance traditionnelle, à l'image d'artistes comme le poète Allen Ginsberg, les Beatles et notamment George Harrison, Carlos Santana, etc.

À cette époque se développent des psychothérapies nouvelles expérimentées à l'Institut Esalen comme le Cri primal de Arthur Janov, le Rebirth, le Rolfing d'Ida Rolf, expérimenté par John Lennon et l'Analyse bioénergétique d'Alexander Lowen, en phase avec les travaux de Wilhelm Reich, élève de Freud, ainsi que la psychologie humaniste d'Abraham Maslow et Carl Rogers. On découvre aussi en 1968 la Gestalt Thérapie de Fritz Perls.

Les années 1980

C'est dans les années 1980 que la journaliste américaine Marilyn Ferguson théorise le mouvement en publiant Les Enfants du Verseau. Cette période amorce un renouveau dans le courant New Age qui abandonne les prérogatives de la contreculture des années 1960 et 1970 (drogues, politique) pour prendre son orientation spirituelle[3].

 

Rassemblement à Stonehenge en Angleterre

Ken Keyes, à partir de l'interprétation du rapport de recherches d'anthropologues sur une île près du Japon, initia l'idée que si l'on pouvait assembler un échantillon d'une population autour d'un concept nouveau, supérieur et meilleur, ce concept se répandrait dans le reste de la population. Cette idée a été publiée dans son livre Le centième singe dont un million d'exemplaires se sont vendus entre 1982 et 1984. Ce succès conduisit à divers rassemblements, dont le plus fameux fut « la convergence harmonique » de 1987 durant laquelle des adeptes du New Age se rassemblèrent sur des sites sacrés autour du monde. Le but recherché était de rassembler 144 000 personnes afin de produire un effet sur le reste de la planète. Cet événement est considéré comme le plus représentatif et le plus vaste du courant New Age[23].

Quelques semaines après la convergence harmonique de 1987, l'autobiographie de l'actrice Shirley MacLaine Danser dans la lumière s'est fait connaître par la télévision à des millions de foyers américains. Le livre décrivait ses aventures psychiques et en particulier un voyage astral mémorable. En conséquence, l'actrice commença à enseigner des cours New Age très fréquentés et très chers dont les profits devaient aller à un village New Age à Crestone, dans le Colorado, qui ne fut jamais réalisé[23].

Le prototype du héros, décrit par Joseph Campbell[24], et sa mythologie comparée exercent une influence décisive sur le New Age[25]. Certains films populaires semblent avoir puisé dans les valeurs du mouvement, comme Star Wars[26], qui présente une figure obscure du Messie à travers le personnage de Dark Vador[27] ou le film d'animation Dark Crystal.

Les années 1990

La fin des années 1980 marqua le déclin de la première forme du New Age et des milliers de personnes qui avaient vécu certains espoirs déçus finirent par se tourner vers ce que certains sociologues, comme John Gordon Melton, ont analysé comme la seconde page du mouvement New Age dans les années 1990 . La transformation notable fut celle d'un mouvement tourné vers un changement collectif en un courant qui commença à se tourner vers un accomplissement personnel, un éveil individuel et en particulier le concept d'ascension.

 

Un rassemblement « Rainbow Gathering »

Au cours des années 1990, on assiste à l'essor d'une littérature dite « de channeling ». Les ouvrages en question concernent les prétendues relations entre les humains et des entités évoluant sur d'autres plans de conscience : « êtres de lumière », « maîtres ascensionnés », entités extra-terrestres, etc. De très nombreux ouvrages plus ou moins populaires de mediums/channels, souvent américains, font référence à des entités inconnues jusque-là ou restées dans l'ombre de cercles ésotériques confidentiels (voir Kryeon) ou à des concepts en rupture avec les paradigmes anciens.

Le New Age devient alors un phénomène de librairie avec des ouvrages en rapport avec les notions de « bien-être » ou de « développement personnel », dont les auteurs sont souvent critiqués, amalgamés sans être forcement bien assimilés. Le courant originel, marginal au départ, s'est dilué et régulé dans la société moderne avec laquelle il partage un certain nombre de valeurs, souvent assimilées à des valeurs « féminines », largement utilisées par les publicitaires comme la recherche d'harmonie et d'autonomie personnelle.

En dépit de cela, la persistance d'un intérêt grandissant du public occidental pour des valeurs spirituelles traditionnelles et non spectaculaires comme celles du bouddhisme, du soufisme ou de la non-dualité, ou même des techniques énergétiques de soin comme le reiki, rattachées à des lignées anciennes proches des philosophies orientales, semble être l'autre versant de la connaissance et de l'expérience intérieure, toujours prisé par le lectorat du New Age.

C'est dans cette décennie qu'apparaît un grand nombre de films inspirés de valeurs New Age, comme Ghost en 1990, L'armée des douze singes en 1995, La Belle Verte, film français de 1996, La Ligne verte en 1999, Phénomène en 1996, Sixième sens en 1999 et surtout Matrix, la même année.

Musique New Age

La musique dite New Age ou "fusion music", très à la mode aux USA, en Inde et dans les pays anglophones, naît dans les années 1970 avec la « musique planante » (space music, liée à l'ambient) ou le rock planant (également appelé space rock), avec des artistes comme Klaus Schulze, Tangerine Dream, Ash Ra Tempel, Robert Fripp et Brian Eno et influencée au départ par des artistes comme Pink Floyd, Terry Riley, Steve Reich et Soft Machine et les compositeurs Giorgio Moroder et Vangelis. L'album d'Ash Ra Tempel New Age of Earth introduit en 1975 l'expression New Age dans la musique moderne. Les artistes plus récents sont souvent mystiques et/ou exaltent la puissance de la voix, utilisent les mantras : le canadien Patrick Bernard (ex-Bernhardt), Deva Premal, Robert Gass, le musicothérapeute Philippe Barraqué.

De nombreux compositeurs se consacrent à des musiques purement instrumentales utilisées pour la relaxation, comme les Français Zoralkia, Michel Pépé, Logos, en utilisant principalement des synthétiseurs et des instruments classiques souvent agrémentés de sons de la Nature (vagues, chants d'oiseaux) et éventuellement de samples de voix (chants grégoriens, mantras orientaux, chants amérindiens, etc). Certains labels se consacrent exclusivement au New Age et à la world music spirituelle comme « Imagine records », « Oréade music », « Narada ».En France le défunt label « Diem » , « Ellébore » ou le diffuseur de musiques de bien-être « Le Souffle d'Or ». Mike Oldfield, musicien anglais, est aussi un auteur, compositeur et interprète New Age, dont l'instrument dominant est la guitare électrique avec des sonorités le plus souvent très étonnantes accompagnée d'un synthétiseur (Note:L'étiquette "New Age" lui a été collée, car sa musique était d'un style unique et inclassable, mais la musique New Age est arrivée après lui, et lui même ne se reconnait pas dans cette catégorie). Un des musiciens emblématiques de la musique New Age est Kitaro. Gros vendeurs de disques,Yanni, Era, Enigma, Enya ou Loreena Mc Kennitt sont associés à ce courant.

New Age et religions monothéistes

Plusieurs sources appartenant à une des religions monothéistes voient dans le mouvement New Age un retour de la gnose et du paganisme[28],[29].

Le Vatican a publié un document d'analyse du courant New Age et de mise en garde : « la religiosité Nouvel Âge répond, d'une certaine manière, aux désirs spirituels légitimes de la nature humaine, il est nécessaire de reconnaître que cette tentative s'inscrit toujours à l'opposé de la révélation chrétienne (...) Jean-Paul II met en garde contre "la question de la renaissance de certaines traditions du gnosticisme antique sous la forme de ce qu'on appelle le New Age" »[30].

Dans l'un des premiers livres écrits sur ce thème, Constance Cumbey dénonce ce qu'elle juge être du satanisme, s'appuyant sur la fondation en 1922 de la Lucifer Publishing Company par Alice Bailey pour publier ses écrits et ceux de Blavatsky. Cette organisation s'appelle aujourd'hui la Lucis Trust, une Organisation non gouvernementale internationale accréditée par les Nations unies[31]. Dans les thèses de la Théosophie, Lucifer n'est pas diabolisé, il est vu comme le « porteur de lumière », pas comme l'ange déchu dont l'étoile du matin devait revenir à Jésus-Christ[32], seul porteur de la lumière agréée par Dieu pour l'Homme, après la chute de Satan.

Certains courants catholiques représentés par la position de Constance Cumbey voient dans Maitreya, le messie du New Age annoncé par Alice Bailey, le prototype de l'Antéchrist[31]. Il y a de plus une contradiction entre la vision monothéiste d'un Messie unique et celle d'un état christique défendue par le New Age. Pourtant ces principes sont repris par certains théologiens chrétiens, acquis aux théories du New Age, comme Matthew Fox aux USA[25] ou dans une certaine mesure Teilhard de Chardin en France.

D'autres différences majeures se font au niveau de la réincarnation révoquant la résurrection et toute la terminologie religieuse ainsi que la présence éternelle de Dieu parmi les hommes (l'Emmanuel, aussi considéré comme les actes et les paraboles de Jésus).

Point de vue des sociologues en religion

Le New Age est qualifié de religiosité postmoderne par V. Vaillancourt[33] et A. Kubiak[34] ou de marché de la spiritualité par Van Hove[35], de nébuleuse mystique-ésotérique par Françoise Champion[36], de vaste réseau informel d'échanges d'informations par M. York[37] ou encore de mutation radicale des systèmes de sens ultimes selon Martin Geoffroy[38].

Critiques

Un panel d' "experts" sympathisants du New Age décrit ainsi la réalité et la pratique du courant new-age depuis les années 1970 en France et dans les pays européens et anglo-saxons : un mouvement pacifique, alternatif et écologique, marqué par « le travail sur soi », une utopie d'harmonie planétaire et de paix mondiale[39]. Cependant un nombre important de critiques ont été portées sur le mouvement.

Critiques émanant des cultures dont s'inspire le New Age

Les critiques émanent d'adhérents des cultures traditionnelles adoptées par le New Age, en Chine et ailleurs, un certain nombre d'écoles orthodoxes de Yoga, Tantra, Qigong, Medecine chinoise, Ayurveda et d'arts martiaux (les familles traditionnelles du Taijiquan par exemple), des groupes dont la pratique est vieille de plusieurs centaines d'années, acceptent mal le New Age occidental, qui n'aurait pas une compréhension profonde de leur discipline, et souvent les déformerait[40].

Une des critiques les plus importantes sur l'éclectisme New Age vient des auteurs et des communautés amérindiennes[41]. La Declaration of War Against Exploiters of Lakota Spirituality[42] (« Déclaration de guerre contre les exploiteurs de la spiritualité Lakota ») est l'une des manifestations les plus claires du rejet de ce courant par les leaders de ces communautés.

Liens supposés avec le néo-libéralisme

Le New Age est souvent mis en parallèle avec le néolibéralisme qu'il dénonce. Le philosophe Michel Lacroix voit dans le New Age un développement de l'individualisme[43], tendance que l'on retrouve à l'Institut Esalen ou dans le Mouvement du Potentiel humain. Dans un autre livre, il développe le rapport entre le développement personnel et la gestion de l'entreprise[44]. Martin Geoffroy, un autre universitaire qui s'est intéressé au New Age, fait état de la volonté du mouvement New Age d'infiltrer la formation professionnelle[45], où les stages d'entreprises reprennent deux idées marquantes que sont la culture de soi et l'intégration dans un tout holiste, appliqués au monde de l'entreprise.

Dans un article du Monde diplomatique publié en mai 2005, Slavoj

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