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MOXIBUTION

MOXIBUTION 

La moxibustion désigne le traitement des points d'acupuncture par la chaleur.
On utilise pour cela des petits cônes d'armoise séchée appelés moxas (terme japonais le plus répandu en Occident; Kao est le terme chinois}.

Plusieurs techniques peuvent être employées pour la moxibustion.
En général on confectionne des cônes de la taille d'un grain de riz (ou de la moitié d'un grain) que l'on pose sur la peau à l'emplacement du point à traiter. On allume le cône à l'aide d'un bâton d'encens et on le laisse se consumer entièrement tout en pressant la peau de chaque côté avec l'index et le médius afin de soulever légèrement la partie traitée (cette action réduit la douleur et augmente l'efficacité du moxa).

Le moxa dégage une chaleur qui devient progressivement de plus en plus forte. Celle-ci peut être douloureuse pendant un court instant à la fin de combustion : il est conseillé d' expirer fortement à ce moment.
Cette technique laisse de petites cicatrices qui peuvent être gênantes, à l'endroit du point, aussi peut on placer entre le moxa et la peau une mince rondelle d'ail, d'oignon ou de racine de gingembre.

Une autre technique consiste à confectionner des cônes plus gros mais à ne pas les laisser brûler entièrement: quand la douleur devient trop grande, on enlève le moxa rapidement. Enfin on utilise parfois de l'armoise présentée sous la forme d'un cigare d'environ 20 cm de long et de 1,5 cm de diamètre. On allume ce cigare et on l'approche de la peau sans entrer en contact avec elle (ce moyen est appelé parfois « cigarette d'armoise »).

Dans le cas des cônes, il est d'usage d'en faire brûler plusieurs à la suite: cinq à sept pour les adultes, un ou trois pour les enfants.
Il faut toujours continuer le traitement par les moxas plusieurs jours de suite (une semaine par exemple).
Il est généralement difficile de se procurer en France des moxas déjà préparés. On peut les confectionner soi-même en achetant un paquet de feuilles d'am1oise ( artemisia vulgaris) chez un herboriste ou chez un pharmacien.
Les feuilles doivent être le plus sèches possible et il faut les conserver à l'abri de l'humidité. On prend une poignée de ces feuilles dont on retire les tiges. On écrase les feuilles entre les paumes, puis on retire de nouveau les brindilles. on répète cette opération jusqu'à obtenir une masse compacte et feutrée qui est la matière de base avec laquelle on confectionne les petits cônes.
En général on considère que l'apport d'énergie par la chaleur a un effet tonifiant sur les points. Quelques auteurs pensent que les moxas peuvent aussi avoir une action dispersante selon l'heure et le nombre de moxas employés (Soulié de Morand). .
En fait, la tradition reconnaît un rôle spécifique important à la moxibustion, indépendant de la tonification et de la dispersion. Les moxas servent principalement à renouveler l'énergie, ils apportent de l'élément feu et sont plus effectifs que les aiguilles pour certaines affections (par exemple les maladies rhumatismales).