EXPLICATION DES ETATS DE CONSCIENCE CORRESPONDANT A LA CLASSIFICATION VEDANTINE DES LOKAS
7. Atala. L'état ou lieu Atmique ou Aurique : il émane directement de l'ABSOLU et constitue le premier quelque chose dans l'Univers. Sa correspondance, c'est la Hiérarchie des Etres non substantiels et primordiaux, dans un lieu qui n'est pas un lieu (pour nous), dans un état qui n'en est pas un. Cette Hiérarchie contient le plan primordial, tout ce qui est et sera, depuis le commencement jusqu'à la fin du Mahâmanvantara ; tout y est. Il n'en faut pourtant pas conclure que cet exposé implique le Kismet : celui-ci est contraire à tous les enseignements de l'Occultisme.
Là sont les Hiérarchies des Dhyâni Bouddhas. Leur état est celui de Parasamâdhi, celui du Dharmakâya ; c'est un état où aucun progrès n'est possible. Les entités qui l'occupent peuvent être représentées comme cristallisées dans la pureté, dans l'homogénéité.
6. Vitala. Là sont les Hiérarchies des Bouddhas célestes, ou Bodhisattvas, qu'on dit émaner des sept Dhyâni Bouddhas. Cet état se rattache sur la terre au Samâdhi, à la conscience Bouddhique chez l'homme. Aucun Adepte, sauf un seul, ne peut s'élever au-dessus de cet état, et vivre ; s'il passe dans l'état Atmique ou Dharma-kaya (Alaya), il ne peut plus retourner sur la terre. Ces deux états sont purement hypermétaphysiques.
5. Soutala. Un état différentiel, correspondant sur la terre avec le Manas Supérieur, et par suite, avec Shabda (le Son), le Logos, notre Ego Supérieur, et aussi avec l'Etat de Manoushi Bouddha, comme celui de Gautama sur la terre. C'est la troisième phase du Samâdhi (qui est septénaire). A celle-ci appartiennent les Hiérarchies des Koumâras – les Agnishvattas, etc.
4. Karatala correspond avec Sparsha (le toucher) et avec les Hiérarchies des Dhyân Chohans éthérés, semi-objectifs, de la matière astrale des Manasa-Manas, ou du pur rayon de Manas, c'est le Manas Inférieur, avant d'être mélangé à Kâma (comme dans le jeune enfant). On les appelle les Sparsha Dévas, les Dévas doués du toucher. Ces Hiérarchies de Dévas sont progressives : la première possède un sens ; la seconde deux, et ainsi de suite jusqu'à sept : chacun contient [VI 280] potentiellement tous les sens, mais non encore développés. Sparsha serait mieux rendu par affinité, contact.
3. Rasâtala, ou Roupatala : correspond aux Hiérarchies des Roûpa Dévas ou Dévas de la Vue, possesseurs de trois sens, la vue, l'ouïe et le toucher. Ce sont les entités Kâma-Mânasiques et les Elémentals supérieurs. Pour les Roses-Croix, c'étaient les Sylphes et les Ondines. Cet état correspond, sur la terre à un état artificiel de conscience, tel que celui qui est produit par l'hypnotisme et par les drogues (la morphine, etc.).
2. Mahâtala correspond aux Hiérarchies des Rasa Dévas ou Dévas du Goût, et comprend un état de conscience qui embrasse les cinq sens inférieurs et les émanations de la vie et de l'être. Cet état correspond à Kâma et à Prâna dans l'homme, et aux Salamandres et aux Gnomes dans la nature.
1. Pâtâla correspond aux Hiérarchies des Gandhas Dévas, ou Dévas de l'Odorat, le monde souterrain ou les antipodes : Myalba. La sphère des animaux irrationnels, qui n'ont aucun sentiment sauf celui de leur propre conservation et de la satisfaction de leurs sens : celle aussi des êtres humains d'un intense égoïsme éveillés ou endormis. C'est pourquoi l'on dit que Nârada visita Pâtâla lorsqu'il fut condamné, à renaître. Il rapporta que la vie y était très agréable pour ceux "qui n'avaient jamais quitté leur lieu de naissance" ; ils y étaient très heureux. C'est l'état terrestre et il correspond avec le sens de l'odorat. Là aussi se trouvent les Dougpas animaux, les Elémentals d'animaux et les Esprits de la Nature.