ETRE OU NE PAS ETRE CONSEILLER ?

ETRE OU NE PAS ETRE CONSEILLER?

 

Le conseil est l'art de ne pas donner le conseil mais de permettre à l'individu de se voir tel qu'il est et de voir la situation telle qu' elle est. Le conseil est une affaire de compassion qui demande beaucoup de sagesse et un niveau de conscience et d'éveil remarquable. Le conseil doit être la manifestation de l' amour de son prochain.

URIEL

Apprendre l' astrologie demande certaines capacités: il ne faut pas détester les calculs , il faut être patient, avoir une bonne mémoire , avoir une pensée symbolique, être intuitif, avoir une vision globale, etc...

Une fois que vous savez correctement interpréter une carte du ciel, vous pouvez vous considérer comme un astrologue . Beaucoup d'élèves pensent alors qu'ils peuvent commencer à donner des consultations. Aïe! Ce n'est pas parce que l'on connaît très bien l'astrologie que l'on peut donner des consultations. Certains astrologues sont faits pour des études particulières ou pour l' enseignement de leur art mais pas du tout pour le conseil.

Etudier l'astrologie, même à un haut niveau, c'est une chose; l' enseigner, c'est autre chose et donner des consultations est encore différent. Il faut suffisamment bien vous connaître avant de décider en toute honnêteté si vous vous sentez capable ou non de pratiquer le conseil.

Le conseil est l'art le plus difficile. Pour être capable de conseiller et de guider autrui, il faut être à un haut niveau de conscience. Il est évident qu'au début vous ne serez pas au niveau de conscience requis, mais si vous êtes doué pour le conseil cela pourra suffire dans un premier temps.

LE CONSEIL

Quelles sont les qualités pour être un conseiller? Tout d'abord, pour conseiller efficacement quelqu'un, il faut être suffisamment individualisé. Pour cela, nous avons créé une technique que nous appelons l'individualisation et qui permet de passer en revue chaque secteur de vie afin de déterminer si votre comportement relève de ce que l'on vous a appris ou s'il résulte de votre propre ressenti intérieur . En général, tous les individus reproduisent des schémas de comportement appartenant à leurs parents ou à la conscience collective: ils se marient avec un partenaire ressemblant à leur père ou à leur mère, ils exercent la même profession que leur père ou que leur mère, ils ont des enfants exactement au même âge que leurs parents, ils ont le même type de maladie aptisée hérédité faute d'autre information ou ils rencontrent le même type d'épreuves que leurs parents, sans compter qu'ils partent en vacances comme tout le monde et qu'ils vivent exactement comme tout le monde, etc...

Si notre futur conseiller ne s'individualise pas, il sera incapable de conseiller qui que ce soit, car il projettera tous ses faux comportements collectifs sur chacun de ses consultants.

La priorité du travail sur soi à faire pour devenir un conseiller correct est l'individualisation. Une fois que vous serez complètement individualisé, vous serez au niveau de conscience requis pour être un véritable conseiller et guide. Ce travail vous prendra certainement un an ou plus (un an à condition de travailler au moins une heure chaque jour de l' année ). Vous pouvez commencer à consulter avant d'avoir achevé votre travail d'individualisation à condition qu'il soit déjà en cours depuis un certain temps.

Il est capital de développer l'écoute. Nous pensons que l'écoute est un don (que nous relions au signe des Poissons par analogie) qui peut se travailler et s'améliorer en pratiquant la méditation et en étant « dans son coeur ».

Si vous développez l'amour de votre prochain et que vous êtes capable d'être « dans votre coeur » (ce qui correspond au quatrième plan de conscience et au quatrième chakra celui situé au milieu de la poitrine et que l'on appelle justement le chakra du coeur), vous serez naturellement à l'écoute de l'autre et en empathie avec lui; avant même de regarder sa carte du Ciel vous le ressentirez et vous saurez à qui vous avez affaire. L'art de conseiller est de ne pas donner de conseil. Lorsqu'un consultant vient vous voir et qu'il a un problème à résoudre (dans la majorité des cas, il est soit d'ordre sentimental, soit d'ordre professionnel ), il espère que vous allez lui offrir la solution sur un plateau d'argent. Si vous le faites, c'est une faute professionnelle.

Bien sûr nous sommes dans une civilisation d'assistés où tout le monde assiste tout le monde. Mais devez-vous participer à cette détérioration du libre arbitre de l'individu sous prétexte que tout le monde agit ainsi?
                  
Si vous pensez que oui, c'est que vous n'avez pas compris ce que nous avons écrit quelques lignes plus haut sur l'individualisation. Vous ne devez jamais donner « la » solution à votre consultant. Si vous le faites :

- vous vous impliquez dans son karma ;
- vous l'empêchez de comprendre et de vivre par lui-même l' épreuve qu'il s'est choisi (même s'il en est inconscient, c'est tout de même lui qui s'est choisi cette épreuve; chaque épreuve que nous rencontrons est la projection de nos actes, de nos émotions et de nos pensées; ce ne sont ni les planètes , ni Dieu qui nous infligent des épreuves, n'en déplaise aux infantiles de toutes sortes !) ;
- vous l'empêchez de s'individualiser et vous le confortez dans son rôle d’assister ;
- vous le condamnez à revivre tôt ou tard une épreuve semblable afin qu'il tire lui-même la leçon évolutive de cette expérience ;
- vous l'empêchez d'utiliser son libre arbitre.

Lorsque vous devez conseiller votre consultant, vous devez lui expliciter clairement la situation dans laquelle il se trouve. S'il se trouve devant deux solutions, vous devez lui montrer les tenants et les aboutissants de ces deux solutions en lui décrivant les avantages et les inconvénients de celles- ci, sans pencher ni pour l'une ni pour l'autre: votre avis ne le regarde pas.

Vous devez l'inciter à prendre une décision seul sans se laisser influencer ni par vous ni par quiconque; mettez-le face à ses responsabilités, face à son but de vie et à ce qu'il doit comprendre par rapport au problème en question.

Vous devez l'aider à tirer la leçon de son problème. Pourquoi se trouve-t-il face à ce problème ? Qu'a-t-il à comprendre dans cette épreuve ? En quoi la leçon à tirer peut faciliter sa croissance spirituelle ? Aidez-le à se poser ces questions et à y répondre.

Votre rôle de conseiller doit permettre à votre consultant d'y voir clair et de faire le point afin de prendre une décision seul. Vous devez lui faire sentir que personne d'autre que lui-même ne connaît la meilleure solution à son problème. Aidez-le à se prendre en main et à utiliser son libre arbitre. Insistez sur le fait que rien n'est inéluctable et que l'important n'est pas l'épreuve à dépasser mais la manière de la vivre.

N'avez-vous pas remarqué que deux personnes devant le même type d'épreuve réagissent différemment? Rendez votre consultant le plus conscient possible de toutes les implications de la situation dans laquelle il s'est plongé. Ainsi, vous le rendrez plus adulte spirituellement parlant et vous l'aiderez à s'individualiser. 

Si votre consultant se lamente et pense que cette épreuve est au-dessus de ses forces, expliquez-lui que nous ne rencontrons que des épreuves dont nous sommes capables de nous sortir: c'est une loi absolue !

Incitez votre consultant à entreprendre un travail sur lui afin d'apprendre la maîtrise de soi (de ses énergies , de ses émotions et de son mental). Faites lui ressentir que les réponses à toutes ses questions se trouvent à l'intérieur de lui. Incitez-le à se mettre à l'écoute de son être intérieur.

Surtout ne le rendez pas dépendant de vous. Si votre consultant souhaite une étude approfondie de son thème, cela peut nécessiter deux consultations, mais ensuite vous ne devez plus le revoir avant au moins un an (car il peut être intéressé par l'étude d'un thème annuel afin de se « faire suivre » par vous). Si vous revoyez trop souvent votre consultant, c'est qu'il devient dépendant de vous et que vous faites mal votre travail. Posez-vous des questions.

Bien évidemment, vous pouvez le voir une fois en consultation astrologique , puis entreprendre une série de consultations psychiques pour un travail sur soi qui serait nécessaire pour lui (cela est différent).

Vous devez travailler votre neutralité et votre propre protection . Il est capital d'être bien dans «sa peau» pour faire des consultations et rester totalement neutre lors de celles-ci. Cela ne signifie pas d'être froid et sur ses gardes. Etre neutre et détaché est une qualité supérieure d'écoute dans laquelle vous vous oubliez pour être totalement au service de l'autre, afin de mieux le conseiller, sans faire référence à votre propre expérience. Cela signifie que vous devez vous servir de votre intuition, c'est-à-dire être à l'écoute de votre être intérieur.

Cela vous permet également de ne pas trop « recevoir » les émotions négatives de votre consultant, ce qui vous perturberait et amoindrirait vos capacités de conseiller. Pour cela, il est également nécessaire de se créer une protection psychique: nous l'enseignons à nos élèves.

Avant de débuter vos consultations de la journée, recueillez-vous quelques instants, respirez profondément et imaginez-vous une douche de lumière coulant sur vous et entraînant toutes les impuretés situées dans votre aura, c'est-à-dire le corps subtil et énergétique vous entourant et vous enveloppant. Visualisez bien cette douche de lumière coulant sur vous et ressentez-la le plus précisément possible. Au bout de quelques minutes, vous vous sentirez plus léger, plus « propre » ; alors, vous créerez une bulle de lumière vous entourant à quelques dizaines de centimètres de votre corps comme un vêtement léger et souple capable d'accompagner chacun de vos mouvements sans vous gêner le moins du monde. Cette bulle de lumière protectrice doit être visualisée en lumière mais jamais comme une structure solide. Seules les personnes maladivement insécurisées éprouveront le besoin de visualiser des structures solides les entourant; il serait plus efficace pour elles de travailler sur leur sécurité intérieure plutôt que se couper du monde !

Il est également nécessaire de procéder à la même douche de lumière pour l'endroit où vous faites vos consultations (nous utilisons une technique de purification et de protection un peu plus sophistiquée que nous apprenons à nos élèves mais qu'il serait un peu long d'expliquer ici).

Il est souhaitable ensuite de faire appel à votre Guide spirituel. Nous apprenons également à nos élèves à se connecter à un Guide spirituel (généralement spécialisé en astrologie) qui les aidera et les supervisera durant leurs consultations.

Petit à petit, lorsque vous progresserez et que vous atteindrez le niveau de conscience requis afin de guider autrui, vous saurez faire preuve de compassion.

La compassion est l'atout majeur d'un véritable conseiller ou d'un guide. En général, le mot compassion est incompris de nos jours. On pense que la compassion c'est être « aux petits soins » de personnes malades ou en difficulté. Il n'en est rien. La compassion signifie être connecté à son âme et être capable d'entrer en contact avec l'âme de votre consultant afin de savoir ce qui est juste pour lui. L'âme sait toujours mieux que la personnalité ce qui est juste, ce qui est le plus évolutif.

Bien évidemment, l'âme et la personnalité ne sont pas toujours d'accord. C'est là que réside la compassion: être capable de dire quelque chose qui ne fera peut-être pas plaisir à la personnalité de votre consultant mais que son âme souhaite vous faire dire. En travaillant sur vous et en épurant les trois niveaux de votre personnalité, il vous sera possible d'être à l'écoute de votre âme et de vous connecter ensuite à celles d'autres individus. Ce n'est pas quelque chose de miraculeux mais cela demande tout de même beaucoup de travail sur soi.

Nous sommes conscients que nous plaçons la barre très haut mais nous avons un grand respect pour l'être humain et pour les techniques que nous enseignons. Chacun a le droit d'utiliser ces différentes techniques comme bon lui semble mais nous pensons qu'à notre époque il est capital de bien savoir jouer son rôle de conseiller plutôt qu'égarer davantage ceux qui cherchent.