SOMA CHAKRA
SOMA- CHAKRA
Signification du nom du chakra : « nectar, la lune ».
Emplacement: Soma, l'un des chakras mineurs à l'intérieur du septième chakra, est situé au-dessus du troisième oeil, au milieu du front.
Planète dominante: Rahu.
Forme du yantra : croissant argenté dans un cercle blanc bleuté. Le Soma-chakra est également appelé Amrita-chakra. Les mots soma et amrita veulent tous deux dire « nectar ». Le lotus de ce chakra possède douze pétales (certains écrits parlent de seize pétales), au centre desquels repose le croissant de lune, source du nectar. Ce nectar parvient à la lune en partant de Karnadhenu, la vache qui exauce les voeux. Ce nectar s'écoule en permanence du nirjhara gupha, ou bhramara gupha, l'espace creux entre les deux hémisphères.
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Trois nâdis : Ambika, Larnbika et Talika, constituent avec Karnadhenu les quatre sources de nectar. La circulation naturelle de ce nectar est descendante et, lorsqu'il atteint le Manipura-chakra, il est brûlé par l'énergie solaire du plexus solaire. En pratiquant khechari mudra, les yogis peuvent bloquer le flux descendant de ce nectar, tout en écoutant les sons subtils du nada et en méditant sur le lotus aux huit pétales du Karneshvara-chakra (un autre chakra mineur à l'intérieur du septième). C'est là que les trois nâdis, Varna, Jyeshtha et Raudri, forment le triangle Â-KÂ-THÂ, bien connu des yogis. À l'intérieur de ce triangle, Karneshvarî et Karneshvara connaissent l'union éternelle, cou- verts de pétales de lotus d'une couleur blanc bleuté.
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Triangle Â-KÂ-THÂ : cette forme renferme la combinaison de trois énergies: brahrni est l'énergie du créateur Brahrnâ, vaishnavi, celle du sauveur Vishnu et maheshvari, celle du destructeur Maheshvara, le dieu des dieux, Shiva lui-même. Ces trois shaktis traversent trois nâdis, varna, jyeshtha et raudri, qui forment le triangle Â-KÂ-THÂ. Le même triangle, composé de ces mêmes nâdis, existe dans le mûlâdhara-chakra, où Shiva prend la forme du svayambhu lingarn, et Shakti celle d'un serpent enroulé autour de ce lingarn. Les nâdis varna, jyeshtha et raudri correspondent respectivement à brahrni, vaishnavi et maheshvari, énergies qui constituent les trois aspects de la conscience: la connaissance, le sentiment et le faire, dont émane le meilleure de la vie humaine vérité, beauté et bonté. La réalisation de la vérité (satyam), de la beauté (sundaram) et de la bonté (shivam), sous toutes leurs formes d'expression, représente le but suprême de la vie qui, intégré dans le comportement, conduit au niveau le plus élevé de réalisation.
Divinités: Kâmeshvarî et Kâmeshvara. Kâmeshvara est le dieu Shiva lui- même. Il est le maître du principe de désir (kama, « désir » ; ishvara, « maître »). C'est lui qui siège au-dessus du célèbre triangle tantrique Â-KÂ-THÂ et que Devi (Adya, Kundalinî, Kula, Tripura Sundari, Tripura et Kâmes- hvarî) est avide de rencontrer. Kâmeshvarî se trouve sous forme d'énergie dormante dans le Muladhara. Grâce à l'un des cinq mouvements, elle se précipite dans le passage étroit du Brahma nadi pour rencontrer son maître, Kameshvara. Elle tourne les pétales des lotus de tous les chakras pour atteindre le plus élevé et rejoindre Kameshvara, décrit comme la plus belle forme masculine. Il est assis en yogi, tenant dans une étreinte éternelle sa bien-aimée Tripura Sundari, qui est Kameshvari, la plus belle femme des trois mondes (tri, « trois » ; pura, « plans, mondes » ; sundari, « beau »). Kameshvara est également connu sous le nom d'Urdhvareta (urdhva, « vers le haut » ; reta, « s’écoulant, circulant »), pour sa capacité à faire remonter l’essence du liquide séminal, à travers la Sushumna. Il est maître de la connaissance du mouvement ascendant de l’énergie. La Vamachara (de gauche) Tantra fournit une description complète de ce mouvement ascendant. La semence mâle (bindu) s'unit ensuite à l'énergie lunaire féminine; l'union intérieure et extérieure devient alors tantra (conscience étendue), combinaison de bhoga et de yoga, c'est-à-dire du mouvement ascendant et de la rétention de la semence. La méditation sur Kameshvara se traduit par une disparition de l'ego, et le yogi qui se trouve dans le Soma-chakra connaît alors brahmananda (béatitude de Brahman). Kameshvarî vit désormais dans la paix de l'union avec son bien-aimé. Elle n’est plus le serpent furieux qui crachait le feu, lorsqu ' on l’arrachait brusquement à son sommeil.
Effets de la méditation: celui qui médite sur ce chakra et arrête le flux descendant de l' amrita, ou nectar en pratiquant khechari mudrâ (khe, « 1' éther » ; chari, « déplacement ») devient immortel. Il peut interrompre le processus du vieillissement, rester éternellement jeune, plein de vitalité et de force. Il triomphe de la maladie, du déclin et de la mort et jouit de la béatitude éternelle grâce à l'union de Shiva et de Shakti, but ultime de kundalinî- yoga. Khechari mudra stimule la circulation ascendante de l'énergie, et permet au yogi de rester dans Gagana Mandala ou Shunya Mandala, « le vide », c'est-à-dire l'espace creux entre les deux hémisphères, connu comme la dixième porte du corps. Cette dernière se trouve à l'intérieur de Sahasrara, le septième chakra. Le Soma-chakra est au-dessus de l’Ajna-chakra, et en des- sous du kâmeshvarî-chakra. Le Soma-chakra se trouve dans l’alignement du centre du front, il est le siège de la lune (soma), du nectar (amrita) et de Kamadhenu. Kamadhenu est de couleur blanche, elle a une tête de corneille ; son front est ahamkara (ego) et ses yeux sont humains, de nature brahmanique. Elle a des cornes de vache, un cou de cheval, une queue de paon et les ailes d'un cygne blanc (hamsa).