Jiddu Krishnamurti
Jiddu Krishnamurti |
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Krishnamurti dans les années 1920 |
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Naissance |
11 mai 1895 |
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Décès |
17 février 1986 (à 90 ans) |
Nationalité |
Inde Royaume-Uni |
Pays de résidence |
USA, Angleterre, France, Inde |
Profession |
Philosophe, essayiste |
Jiddu Krishnamurti, (en Télougou జిడ్డు కృష్ణ మూర్తి et en Tamoul கிருஷ்ணமூர்த்தி), né à Mandanapalle (Andhra Pradesh) le 11 mai 1895 et décédé à Ojai, (Californie), le 17 février 1986, est un philosophe et promoteur d'une éducation alternative d'origine indienne. Apparue au sein de la théosophie et de la contreculture des années 1960, sa pensée exerça une influence notable sur des auteurs et des personnalités de différentes disciplines.
D'abord présenté dès son adolescence par la société théosophique de l'époque comme un messie potentiel, il a opéré un revirement un peu plus tard pour développer une thèse radicalement opposée, reposant principalement sur l'idée qu'une transformation de l'humain ne peut se faire qu'en se libérant de toute autorité. Sa conviction était qu'un tel changement devait passer par une transformation de ce qu'il appelait le « vieux cerveau conditionné de l'homme » (« mutation de la psyché »)[2] afin d'accéder à une liberté que ni les religions, ni l'athéisme, ni les idéologies politiques ne seraient capables de produire, puisque, selon lui, elles ne font que perpétuer les conditionnements.
Biographie
« L'instructeur du monde »
Krishnamurti est né en 1895 à Mandanapalle au sein d'une famille de brahmanes de l'Andhra Pradesh dans l'Inde sous administration britannique. Huitième enfant masculin, il lui fut donné, selon la tradition hindoue, le nom de Krishna[3](murti signifiant la forme, ou la manifestation). Sa mère, Sanjeevamma, dont il était très proche, mourut quand il avait 10 ans[4]. Selon la biographie de Mary Lutyens, Il était un enfant de santé fragile et régulièrement battu par ses instituteurs et son père, Narainiah[5].
En 1909, il n'a que 14 ans quand, accompagné de son frère Nityananda, il croisa C.W. Leadbeater sur une plage privée dépendant du siège de la Société théosophique, où était employé son père[6],[7], à Adyar, un quartier de Chennai. Leadbeater prétendit avoir décelé chez le jeune garçon une aura exceptionnelle[8]. Leadbeater qui disait pouvoir explorer les vies antérieures des personnes qu'ils connaissaient aurait découvert que la destinée de Krishnamurti était d'être sur terre le véhicule de l’« instructeur du monde », le « Lord Maitreya » que les théosophes attendaient[7],[9]. Cet « instructeur » est décrit comme une figure messianique combinant divers aspects du Christ, du Maitreya bouddhiste, et des avatars hindous. Krishnamurti considéra cette période d'éducation à la société théosophique comme salutaire, y compris sur le plan de sa santé. Il déclara que sans la rencontre avec Leadbeater, il n'aurait pas survécu[10].
Annie Besant en 1897
Afin de le préparer à son destin, il commença à étudier auprès de Leadbeater et d'Annie Besant qui dirigeaient à cette époque la Société théosophique. Pour le « protéger », il fut alors appelé « Alcyone ». Il fut demandé le plus grand secret aux théosophes connaissant son existence et son identité[7]. D'autre part, Annie Besant devint une nouvelle mère pour lui[11], au point qu'elle obtint du père la garde légale de Krishnamurti et de son frère Nitya[7],[12],[13]. Elle perdit la garde par une décision de justice en 1913. En effet, le père essaya de récupérer la garde de ses enfants, en utilisant le scandale Leadbeater de 1906-1907[N 1]. Après avoir perdu en appel, Annie Besant dut rendre les garçons à leur père. Ils étaient alors avec elle en Grande-Bretagne et elle refusa de les renvoyer en Inde. Un ultime appel fut déposé auprès du Privy Council qui décida de laisser Krishnamurti et son frère décider. Mais, ils ne furent pas consultés. Il fut considéré que le fait de ne pas retourner en Inde exprimait leur volonté de rester en Grande-Bretagne, et donc avec Annie Besant. De la même manière, il fut considéré que le père ne faisant pas appel de la décision du Privy Council pouvait signifier qu'il l'acceptait. La « victoire » d'Annie Besant pour la garde de Krishnamurti et son frère était donc toute technique[14].
Durant son éducation, en 1910, Krishnamurti passa deux jours et deux nuits dans les appartements d'Annie Besant, enfermé seul avec Leadbeater pour son « initiation ». Il serait alors remonté dans ses vies antérieures (il en fit le récit dans son ouvrage The Lives of Alcyone publié à l'automne 1910) et aurait finalement été accepté par les mahatmas de la théosophie[7].
Ses tuteurs travaillèrent à polir son image publique, son apparence, et lui inculquer une attitude de détachement, un flegme britannique, dans sa présence, qu'il conserva toute sa vie[15]. Dès 1910, les plus zélés des théosophes d'Adyar créèrent un Order of the Rising Sun qui vénérait l’« instructeur du monde » en la personne d'Alcyone. Cet ordre, considéré un simple culte de la personnalité fut dissout en 1913. Il fut cependant assez vite remplacé par l’Order of the Star of the East (Ordre de l'Étoile d'Orient) créé et sanctionné par Annie Besant. Elle considérait que cet ordre n'était pas lié à la théosophie, mais était l'ébauche d'une future religion universelle[N 2].
En 1911, Annie Besant emmena donc Krishnamurti et son jeune frère à Londres où il rencontra Emily Lutyens, fille de l'ancien Vice-roi des Indes, Robert Lytton et épouse de l'architecte Edwin Lutyens. Ce dernier fut envoyé à Delhi comme architecte officiel en 1912. Emily Lutyens, sur qui Krishnamurti avait fait forte impression, se convertit à la théosophie afin de passer le plus de temps possible aux côtés de lui. Elle apporta aussi un important soutien financier à l'éducation du jeune homme, le sien et celui de deux amies, l'Américaine Mary Dodge et la comtesse britannique Muriel de la Warr[16]. Les deux frères passèrent toute la première Guerre mondiale en Grande-Bretagne, se déplaçant de résidence en résidence et passant leur temps à étudier et à s'occidentaliser. L'idée était à terme de réussir à les faire entrer à Oxford. Cependant, le caractère « rêveur » et le manque d'attention de Krishnamurti finit par faire renoncer leur mère adoptive, restée en Inde et engagée dans la lutte pour l'indépendance, à cet espoir. Elle en vint même un temps à douter qu'il était vraiment l'« instructeur » attendu[17].
En 1921, il contracta une bronchite qui devint une maladie chronique chez lui. C'est aussi la même année où il tomba amoureux d'une jeune femme de 17 ans, Helen Knothe, dont les parents étaient impliqués dans la société théosophique. Mais il s'en sépara rapidement à cause du sens de sa mission à venir qui devait, selon lui, lui empêcher toute vie normale[18]. L'année suivante, il se rendit en Australie puis en Californie avec Annie Besant. À Ojai, elle acquit un terrain d'où elle espérait que se produirait le renouveau que devait apporter Krishnamurti[19].
À l'été 1922, selon ses propos rapportés par Lutyens, il vécut une expérience « transformatrice » qui, bien que systématiquement accompagnée de violents maux de tête fut qualifiée par lui-même d'éveil spirituel, qui devait changer sa vie. Ce qu'il baptisa « le processus » (the process)[20] et qu'Annie Besant appelait le réveil de la Kundalinî[21] et au cours duquel il dit avoir ressenti une « Présence », une « bénédiction », une « immensité », un « état Autre » (Otherness) et un sens du « sacré » auxquels il fit souvent référence en ces termes dans son enseignement, en particulier dans ses « carnets », réapparut de façon récurrente tout au long de sa vie. À cela s'ajouta la mort de son frère en 1925, à l'âge de 27 ans qui l'ébranla fortement. Si bien qu'après avoir passé toutes ces années soumis à la vision que ses tuteurs avaient de lui, déclarant même souvent qu'il ferait tout ce qu'on lui demandait[22], il commença à partir de ces événements à contester les directives qui lui avaient été imposées sans pourtant tout à fait désavouer l'idée selon laquelle il serait ce messie[23].
En août 1929, il décida de dissoudre l'organisation mondiale, établie en 1913, pour le soutenir et qui avait été appelée « l'Ordre de l'Étoile du Matin », déclarant à cette occasion : « La Vérité est un pays sans chemins, que l'on ne peut atteindre par aucune route, quelle qu'elle soit : aucune religion, aucune secte. »[24]. Il considérait que les rituels et exercices spirituels de cet ordre étaient au mieux dénués d'intérêt et au pire absurdes. Il déclara aussi que dans cet ordre, la seule personne réellement sincère était Annie Besant[25]. Son opposition à toute notion de sauveur, de gourou ou de tout médiateur pour faire l'expérience de la « réalité » allait devenir sa ligne directrice. Selon Mary Lutyens, le dernier lien avec la société théosophique fut rompu avec la mort d'Annie Besant en 1933[26].
« Toute autorité, particulièrement dans le domaine de la pensée, est destructrice, une mauvaise chose. Les leaders détruisent leurs adeptes et les adeptes détruisent les leaders. Vous devez être votre propre enseignant et votre propre disciple. Vous devez mettre en doute tout ce que l'homme a accepté comme valable ou nécessaire[27]. »
« Mais ayant réalisé que nous ne pouvions dépendre d'aucune autorité extérieure, il reste l'immense difficulté à rejeter l'autorité intérieure de nos petites opinions, nos savoirs, nos idées et idéaux[28]. »
Une autre direction
Il se consacra alors à voyager à travers le monde pour exposer ses idées qui firent rapidement de lui une attraction inhabituelle en son temps par la distance parfois virulente qu'il prenait avec les religions et les gourous, même s'il finissait, inévitablement, par être perçu lui-même comme tel[29].
Aldous Huxley, un temps ami proche de Krishnamurti
De 1930 à 1944, ses tournées étaient organisées par la Star Publishing Trust (SPT) sous la direction de D. Rajagopal (Desikacharya Rajagopal) lequel prenait en charge tous les aspects matériels qui ennuyaient Krishnamurti[30]. C'est à cette époque que Krishnamurti a vécu une relation amoureuse avec l'épouse américaine de D. Rajagopal, Rosalind. Leur fille, Radha, ajoute dans le livre qu'elle a consacrée à ses années auprès de Krishnamurti (Vies dans l'ombre, avec J Krishnamurti), qu'il s'agissait probablement de sa première véritable relation intime avec une femme. Toujours selon Radha, Rosalind avait été particulièrement proche de Nitya, le frère de Krishnamurti, avant sa mort et avait fréquenté les deux frères de façon quotidienne, les maternant tous deux dans leurs nombreux moments de détresse ou de maladie, et cela bien avant son mariage avec D. Rajagopal (que Krishnamurti aurait perçu comme une formalité sans importance et n'affectant pas sa relation privilégiée avec elle)[31]. Sa biographe, Mary Lutyens évoque également cette relation.
C'est à cette même époque qu'il fonda les premières écoles selon sa vision de l'éducation (Rosalind fut la directrice de la Happy Valley School). Dans cette période, Krishnamurti réside principalement à Ojai en Californie où il reçut la visite de plusieurs personnalités comme Aldous Huxley, Igor Stravinsky, Bertold Brecht, Thomas Mann, Bertrand Russell ainsi que Greta Garbo qui se présenta à lui comme une aspirante spirituelle sérieuse[32]. Aldous Huxley étant, parmi eux, l'ami le plus proche. En 1946, il subit une sérieuse infection des reins qu'il ne souhaita d'abord pas voir soigner, ne tolérant que la présence de Rosalind Rajagopal près de lui. Il accepta plus tard d'être soigné[33].
Il commence à évoquer un thème qui devait revenir fréquemment dans ses conférences, celui de la « véritable méditation », dont le sens est différent de celui qui était acquis à cette époque[34]. De la même façon, il critiquait fréquemment la division faite entre le conscient et l'inconscient[35].
À partir de 1950, il vit en partie à Paris, et rencontre Léon de Vidas qui possédait une propriété à Cuzorn, dans le Périgord, où il séjourna et rédigea une partie de Commentaires sur la vie, sur le conseil d'Aldous Huxley[36]. S'ajoute alors, à ses discours sur l'introspection méditative, des critiques acerbes des structures de la société[37]. En 1953 son premier ouvrage est publié par un éditeur important et non spécialisé en spiritualité.
Krishnamurti se plaignait fréquemment autant de la vénération dont il était l'objet en Inde que de l'approbation molle et inactive de ses auditoires occidentaux[38]. Il mentionna un cas de conférence durant laquelle il se réjouit d'avoir entendu un désaccord de la part de son public, indiquant qu'ils commençaient à penser par eux-mêmes. En Inde, sa popularité était très importante et il rencontra plusieurs autres figures notables de la spiritualité telles que Ramana Maharshi, Mâ Ananda Moyî et Vimala Thakar[39]. Plus tard dans sa vie, il rencontra également Tenzin Gyatso, le 14e dalai lama, avec qui il eut une relation de respect mutuel[40].
Le physicien David Bohm, interlocuteur et ami de Krishnamurti
En 1960, il rencontre le physicien David Bohm dont les vues lui semblent proches des siennes. Les deux hommes devinrent rapidement amis et enregistrèrent un certain nombre de dialogues qui se déroulèrent sur une vingtaine d'années. Selon certains observateurs, le langage de Krishnamurti gagna en précision et en vocabulaire au contact des scientifiques[41]. C'est à partir de ces années 1960 que son entourage note une modification générale de son comportement, auparavant joyeux, rieur, il devint plus sérieux parfois impatient et véhément[42]. Il interpelle son auditoire de façon plus radicale, comme s'il y avait une urgence à comprendre ce qu'il voulait leur transmettre. Or, ce changement intervient au moment des divers mouvements de la contreculture, et il apparaît à beaucoup trop austère dans cette période, ce qui ne l'empêcha pas d'organiser des rassemblements à succès à Saanen en Suisse, dédiés aux « personnes sérieuses, concernées par les énormes défis de l'humanité »[43]. Krishnamurti n'admettait pas l'existence d'un changement intervenu en lui, il ne reconnaissait qu'un changement dans la « formulation, le vocabulaire et la gestuelle »[44]. En 1970, il rencontre Indira Gandhi à plusieurs occasions et Pupul Jayakar, proche de Gandhi, affirme que Krishnamurti aurait eu une influence sur la politique indienne après ses discussions[45].
En 1980, il réaffirme les grandes lignes de sa philosophie dans une déclaration écrite connue sous le nom « le cœur des enseignements ». Au même moment, il affirme à son entourage que l'expérience intérieure, le « processus », qu'il décrivait les premières années, avait pris une force nouvelle, que ce mouvement intérieur aurait atteint la « source de toute énergie » et qu'il ne restait en lui qu'« espace incroyable et une immense beauté »[46]. En 1981, à la suite d'une grippe qui l'affecta profondément, au point de dire qu'il lui aurait « été plus facile de se laisser mourir que de survivre », il commença à évoquer plus fréquemment le thème de la mort dans ses écrits et ses conférences[47]. Bien que dans les années 1980, certains notèrent des signes de fatigue physique et mentale, après une vie où s'étaient succédé diverses maladies, il continua à donner une moyenne de 120 conférences par an jusqu'à sa mort[48]. Son mode de vie était austère et rigoureuse, il ne fumait pas, ne buvait pas d'alcool, ne consommait pas de caféine et faisait un exercice physique régulier[49].
À l'âge de 90 ans, il s’est adressé aux Nations unies sur le sujet de la paix et de la conscience et a reçu la Médaille de Paix de l'ONU pour l'année 1984[50].
Son dernier entretien public eut lieu à Madras, en Inde, en janvier 1986, un mois avant son décès, à Ojai, en Californie. S'étant préparé à sa mort, il avait demandé que personne ne soit désigné ou ne se désigne comme son représentant, interprète ou porte-parole[51]. Au cours d'une des dernières réunions avec son entourage, il aurait également demandé que « ses résidences ne deviennent pas des lieux de pélerinage et qu'aucun culte ne soit développé autour de sa personne »[52]. Il mourut en février 1986, quelques semaines après qu'un cancer du pancréas avait été diagnostiqué[53].
La pensée de Krishnamurti
La pensée de Krishnamurti est, selon lui, résumée dans son texte de 1980 « Le cœur des enseignements ». Il se fonde sur sa citation de 1929, selon la quelle « La Vérité est un pays sans chemins ». L'acquisition de cette « vérité » (qu'il appelait aussi « l'art de voir »)ne peut, selon lui, se faire au travers d'aucune organisation, aucun crédo, aucun dogme, prêtre ou rituel, ni aucune philosophie ou technique psychologique. Elle serait mieux connue par le miroir des relations et l'observation du contenu de son propre esprit. Les images, les symboles, les idées, les croyances seraient toutes des obstacles et la cause des difficultés humaines. La perception de la vie serait conditionnée par les concepts enracinés dans l'esprit. L'individu ne serait ainsi que le produit superficiel d'une culture. À partir de ce constat, une liberté peut être entrevue dans l'observation attentive de son propre manque de liberté. La connaissance du mouvement de ses propres pensées révèle l'esclavage au passé, la division entre le penseur et sa propre pensée, l'observateur et l'objet d'observation, l'expérimentateur et son expérience. Quand cette division se résorbe, l'observation « pure », libérée du temps et des conditionnements provoquerait une mutation radicale de l'esprit[54]. Bien que sujet britannique par sa naissance dans la période où l'Inde était sous administration britannique, puis résident américain (un visa qu'il devait renouveler pour demeurer à Ojai)[1], il se disait libre de toute nationalité (comme de toute culture ou religion) parce que, selon lui, l'attachement à la nationalité provoque la séparation qui est à son tour à l'origine des conflits[55].
Les écoles Krishnamurti
Un bâtiment de la ville d'Ojai en Californie près de laquelle vécut Krishnamurti et où fut fondé une de ses écoles
Krishnamurti est à l'origine de plusieurs écoles : de la KFI, Krishnamurti Foundation Trust en 1968[56], du Centre éducatif Krishnamurti de Brockwood Park en 1969 et d'Oak Grove à Ojaï en Californie en 1975. Plusieurs écoles ont été ouvertes en Inde, à Rishi Valley[57], et Rajghat Besant[58], auxquelles il rendait visite tous les ans. Une autre école a été créée à Wolf Lake au Canada. Selon Krishnamurti, leur vocation était de susciter l'apparition d'une nouvelle génération d'êtres humains, libre d'égocentrisme et de permettre à la fois à l'enseignant et à l'enseigné d'explorer non seulement le monde du savoir mais aussi leur propre pensée et leur propre comportement[59].
Le paradoxe Krishnamurti
Krishnamurti était connu pour critiquer la pensée, la religion et la philosophie. Ce qui lui faisait répondre, quand on le questionnait sur son statut, qu'il n'était ni penseur, ni gourou, ni philosophe[60],[61],[62]. Enfant au regard vague, peu enclin aux études, fragile, il a été propulsé « messie » à l'adolescence, sous le tutorat de personnalités de la théosophie avant de prendre une direction apparemment très opposée aux projets théosophiques, pour finir par être vénéré par des milliers de personnes comme un maître spirituel.
Selon le professeur de philosophie Raymond Martin, la pensée de Krishnamurti est assez éloignée de la philosophie académique, particulièrement dans la tradition analytique[63]. Il trouve cependant des similitudes avec la méthode socratique et l'enseignement originel de Siddhārtha Gautama. Toujours selon ce philosophe, l'approche de Krishnamurti s'apparente plutôt à une « méditation guidée ».
Des personnalités de tous bords ont cependant mentionné avoir été influencées par Kirshnamurti, comme Joseph Campbell[64], Jackson Pollock[65] Beatrice Wood[66], Alan Watts[67] et plus récemment Eckhart Tolle ou Deepak Chopra[68]. Iris Murdoch rencontra également Krishnamurti[69] mais selon Lutyens[70] cette association ne produisit aucune étincelle. Bien que peu connu dans les milieux académiques, il a eu des entretiens avec Fritjof Capra, George Sudarshan, Jonas Salk et Rupert Sheldrake.
Controverses
Une carte de membre de « l'Ordre de l'étoile d'orient», lequel avait été fondé pour la promotion de «l'instructeur mondial » que devait devenir Krishnamurti. Ce dernier a ensuite rejeté ce projet pour fonder son propre enseignement
Un conflit avec D. Rajagopal, directeur du Star Publishing Trust et organisateur des activités de Krishnamurti, au sujet de droits d'auteurs les conduisit tous deux dans une bataille légale qui eut raison de leur amitié. Le conflit qui débuta officiellement en 1971 dura sur plusieurs années. Une quantité importante d'ouvrages retournèrent en la possession de Krishnamurti de son vivant mais l'affaire n'arriva à son terme qu'après sa mort[71]. Certains documents sont cependant restés en la possession de D. Rajagopal. Les échanges verbaux et écrits des deux parties étaient si acerbes, et certains rendus publics, que la réputation de Krishnamurti fut ternie durant cette période. Selon Lutyens, cela était dû au ressentiment consécutif à la perte d'influence progressive de Rajagopal sur Krishnamurti[72]. Selon Radha, la fille de Rajagopal, les causes sont simplement en rapport avec le litige lui-même[73]. Mais c'est aussi à cette occasion que la relation amoureuse de Krishnamurti avec la femme de Rajagopal apparut au grand jour. Krishnamurti s'expliqua à ce sujet en déclarant qu'on attendait toujours de lui qu'il soit un « messie » malgré son éloignement de la théosophie et en évoquant un « conditionnement » de son entourage au sujet de ce que devrait être le « comportement idéal d'un enseignant spirituel »[74].
David Bohm se dit également choqué de la révélation de cette liaison amoureuse. Mais ce dernier évoquait une autre raison à la distance qu'il prit à certaines périodes avec Krishnamurti : il trouvait qu'il y avait autour de lui une attitude révérencieuse excessive dans son cercle privé, une attitude constante dont, selon lui, Krishnamurti ne semblait pas vouloir discuter[75]. Enfin, il jugeait que Krishnamurti recourait occasionnellement à des manipulations oratoires quand il était confronté à certaines questions ou certains défis.
La vie privée de Krishnamurti n'a jamais été publique de son vivant, il ne l'évoquait jamais dans ses conférences, ne parlant jamais de lui, ou toujours à la troisième personne, selon ses dires afin que « l'attention ne soit pas sur l'orateur mais sur ce qu'il dit ». La biographie de 1991 de Radha Rajagopal[76] qui avait vécu plusieurs années dans la résidence de Krishnamurti, fut la première cause de controverses. Le portrait qu'elle faisait de Krishnamurti était en effet très différent de celui de Lutyens, par exemple, au point que cette dernière publia divers droits de réponses et réfutations[77]. Selon Radha Rajagopal, les personnes qui connaissaient bien Krishnamurti lui trouvaient une « double personnalité », l'une confiante, forte, charismatique et une autre, quand il n'enseignait pas où il semblait vulnérable et démuni, parfois puéril. Le passage de l'une à l'autre aurait plus d'une fois surpris ses proches. Pour certains il n'était qu'inspirant, amical et pour d'autres, il pouvait être très froid et manquer de tact[78],[79].
L'insistance de Krishnamurti sur l'inutilité voire la dangerosité de chercher « une aide extérieure » a produit de nombreuses réactions, exprimées fréquemment au cours de ses conférences, sur un éventuel manque de compassion. Lutyens indique dans sa biographie que le message de Krishnamurti n'était pas destiné à fournir un soutien psychologique ou des solutions clé en main mais voulait inciter les auditeurs à trouver leurs réponses eux-mêmes[80].
Enfin, pour beaucoup d'observateurs, l'ironie suprême tient dans le fait que Krishnamurti soit généralement considéré comme un des gourous les plus notoires du XXe siècle après avoir été celui qui avait le plus critiqué ce genre de statut[81], sans l'avoir, selon certains, assez franchement combattu pour lui-même[82].
Bibliographie
(Ouvrages édités par « the Star Publishing Trust », Eerde, Omraen, Hollande. (Tous ces ouvrages ont été traduits par des théosophes)
Causeries et ouvrages de Krishnamurti La période - 1929-1933
Ce périodique s'institule ensuite « Le Bulletin de l'Etoile ». Février 1931, n° 5 ; juillet 1931, n° 10.
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Troisième année : janvier 1932, n° 1 ; décembre 1932, n° 6.
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Quatrième année : janvier 1933, n° 1 ; décembre 1933, n° 6.
(Publiés par « The Star Publishing Trust ». Tous ces périodiques sont épuisés).
Causeries et ouvrages de Krishnamurti La période - 1933-1960
Causeries et ouvrages de Krishnamurti La période - 1961-1969
Ouvrages écrits par Krishnamurti
Collected works of j. Krishnamurti (The), 17 vol.(1933-1967), Kendall/Hunt, Dubuque (Iowa), 1991-1992.
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Vol. 1 - The Collected Works Of J. Krishnamurti - Volume 1 - The Art of Listening (Non Traduit).
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Vol. 2 - The Collected Works Of J. Krishnamurti - Volume 2 - What Is Right Action ? (Non Traduit).
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Vol. 3 - The Collected Works Of J. Krishnamurti - Volume 3 - The Mirror of Relationship (Non Traduit).
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Vol. 4 - The Collected Works Of J. Krishnamurti - Volume 4 - The Observer Is the Observed (Non Traduit).
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Vol. 5 - The Collected Works Of J. Krishnamurti - Volume 5 - Choiceless Awareness (Non Traduit).
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Vol. 6 - The Collected Works Of J. Krishnamurti - Volume 6 - The Origin of Conflict (Non Traduit).
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Vol. 7 - The Collected Works Of J. Krishnamurti - Volume 7 - Tradition and Creativity (Non Traduit).
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Vol. 8 - The Collected Works Of J. Krishnamurti - Volume 8 - What Are You Seeking ? (Non Traduit).
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Vol. 9 - The Collected Works Of J. Krishnamurti - Volume 9 - The Answer Is in the Problem (Non Traduit).
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Vol. 10 - The Collected Works Of J. Krishnamurti - Volume 10 - A Light to Yourself (Non Traduit).
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Vol. 11 - The Collected Works Of J. Krishnamurti - Volume 11 - Crisis in Consciousness (Non Traduit).
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Vol. 12 - The Collected Works Of J. Krishnamurti - Volume 12 - There Is No Thinker, Only Thought (Non Traduit).
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Vol. 13 - The Collected Works Of J. Krishnamurti - Volume 13 - A Psychological Revolution (Non Traduit).
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Vol. 14 - The Collected Works Of J. Krishnamurti - Volume 14 - The New Mind (Non Traduit).
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Vol. 15 - The Collected Works Of J. Krishnamurti - Volume 15 - The Dignity of Living (Non Traduit).
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Vol. 16 - The Collected Works Of J. Krishnamurti - Volume 16 - The Beauty of Death (Non Traduit).
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Vol. 17 - The Collected Works Of J. Krishnamurti - Volume 17 - Perennial Questions (Non Traduit).
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L'éveil de l'intelligence, Stock, Paris, 1975, Trad. A. Duché.
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Beginnings of learning (The), Gollancz, London 1975. Non Traduit
-
Beyond violence, Gollancz, London, 1973. Non Traduit
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Book of life (The), Daily Meditations with Krishnamurti, edited by R.E.Mark LEE, Harper San Francisco, San Francisco, 1995. Non Traduit
-
Commentaires sur la vie, Tome I, Buchet-Chastel, Paris, 1957, Trad. R. Giroux.
-
Commentaires sur la vie, Tome II, Buchet-Chastel, Paris, 1973, Trad. N. Tisserand.
-
Commentaires sur la vie, Tome III, Buchet-Chastel, Paris, 1974, Trad. N. Tisserand.
-
De l'éducation, Jean Touzot Editeur, Paris, 1953 ; rééd.Delachaux et Niestlé, Neuchâtel,1967, Trad. C.Suarès.
-
Le temps aboli, Le Rocher Paris, 1987, Trad. C. Joyeux.
-
Exploration into insight, Gollancz, London, 1979 (Non Traduit).
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La première et dernière liberté, Stock, Paris, 1955 et Le Livre de Poche, Paris, 1995, Trad. C. Suarès.
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La flamme de l'attention, Le Rocher , Paris, 1987, Trad. J.M. Plasait et Editions du Seuil, Points Sagesses, Paris, 1996.
-
Le vol de l'aigle, Delachaux et Niestlé, Neuchâtel, 1971, Trad. A.Duché. ; rééd. Presses du Châtelet, 2009
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Se libérer du connu, Stock, Paris, 1970 et Le Livre de Poche, Paris, 1995, Trad. C. Suarès.
Traductions publiées séparément :
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Cinq entretiens avec Krishnamurti, Le Courrier du Livre, Paris, 1969 (épuisé).
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Au seuil du silence (Huit Conversations et Méditations 1969), Le Courrier du Livre, Paris, 1970.
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L'épanouissement intérieur, Association Culturelle Krishnamurti, Paris, 1982 (épuisé).
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Un dialogue avec soi-même, Association Culturelle Krishnamurti, Paris, 1982 (épuisé).
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Future is now (The), Gollancz, London, 1988. Non Traduit
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Future of humanity (the), Mirananda, Den Haag, 1986. Non Traduit
-
Le Changement créateur, Delachaux & Niestlé, Neuchâtel, 1972, Trad. A. Duché.
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L'impossible question, Delachaux et Niestlé, Neuchâtel, 1973, Trad. A. Duché. - rééd. Presses du Châtelet, 2010
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Réponses sur l'éducation, Stock, Paris, 1982, Réed. Christian de Bartillat Éditeur, Paris, 1991, Trad. N. Kossiakov.
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Dernier journal, Le Rocher , Paris, 1992, Trad. M-B. et D. Maroger.
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Le journal de Krishnamurti, Buchet-Chastel, Paris, 1983, Trad. N.Tisserand.
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Carnets, Le Rocher , Paris, 1988, Trad. M-B. Maroger.
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Last talks at Saanen 1985, Gollancz, London, 1986. Non Traduit
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Lettres aux écoles, Vol 1 & 2, Krishnamurti Foundation Trust, Paris, 1982, Tiré à part : VOL 2, Krishnamurti Foundation Trust, Paris, 1989, Trad. Association Culturelle Krishnamurti.
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Face à la vie, Adyar, Paris, 1964, Traduction C. Suarès.
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Meditations, Guy Trédaniel (2000).
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Ultimes Paroles - Entretiens Avec Lakshmi Prasad. éd. Albin Michel. Trad. Zéno Bianu (1997)
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Meeting life, Arkana, London, 1991 Non Traduit.
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On learning and knowledge, Harper San Francisco, San Francisco, 1994. Non Traduit
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De la vie et de la mort, Le Rocher , Paris, 1994, Trad. C.Joyeux.
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De l'amour et de la solitude, Stock, Paris 1998, Trad. C.Joyeux.
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De la nature et de l'environnement, Le Rocher , Paris, 1994, Trad. L. Larreur et J-M. Plasait.
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Second penguin Krishnamurti Reader (The), (The Only Revolution, The Urgency of Change), Harmondsworth : Penguin Books, London, 1972. Déjà traduit sous : La révolution du silence, Le changement créateur.
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Talks and dialogues Saanen 1968, Servire, Wassenaar (Netherlands), 1970 (out of print). Traduction partielle (conférences seulement) dans Au seuil du silence, (Conférences Paris 1968, Conférences Saanen 1968, Huit Conversations et Méditations 1969), Le Courrier du Livre, Paris, 1970, 1992, Trad. Groupe Français de la Fondation Krishnamurti.
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Talks and discussions at Brockwood park 1969, Servire, Wassenaar (Netherlands), 1970 (out of print). Non Traduit
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Talks in Europe 1968, (Rome, Paris, Amsterdam), Servire, Wassenaar (Netherlands), 1969 (out of print). Traduction partielle (Conférences à Paris) dans Au seuil du silence
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Aux étudiants, Stock, Paris, 1972, Trad. C. Suarès.
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La Vérité et l'événement, Le Rocher, Paris 199O, Trad. C.Joyeux.
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Wholly different way of living (A), Gollancz, London, 1991. Non Traduit
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La nature de la pensée (1DVD), Presses du Châtelet , Paris, 2006.
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La vie intérieure de Krishnamurti, Adyar , Paris, 2001.
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Vivre dans un monde en crise, Presses du Châtelet, Paris, 2008.
Ouvrages sur Krishnamurti
Liens externes
Notes
Celui-ci était un propagandiste de la masturbation : il disait qu'elle servait à libérer les tensions sexuelles et donc à en libérer l'esprit en vue d'une quête spirituelle. Il fut accusé de pédophilie en 1906 pour avoir enseigné comment se masturber à des adolescents. Il était aussi certain qu'il en avait invité dans son lit et qu'il avait pratiqué la « réciprocité ». Un comité d'enquête au sein de la société théosophique fut mis en place, composé entre autres de Henry Steel Olcott, Alfred Percy Sinnett et G. R. S. Mead. En mai 1906, le comité laissa Leadbeater démissionner. Cependant, il fut réintégré par Annie Besant en 1908. Cette décision controversée de la présidente de la société entraîna une scission au sein la société. (Owen 2004, p. 105-106)
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Cette création fut d'ailleurs une des raisons du départ de Rudolf Steiner qui quitta la société théosophique pour créer sa société anthroposophique. D'autres théosophes protestèrent énergiquement et démissionnèrentTaylor 1992, p. 295-296
Références
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« Il fut embauché par la société comme agent de bureau et lui et ses fils déménagèrent en janvier 1909 »M. Lutyens 1975 p. 8.
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Taylor 1992, p. 293-294
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Taylor 1992, p. 298
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M. Lutyens 1975 FSG, pp. 131–132, 258, 308 Le 17 novembre 1921, Krishnamurti écrit à Emily Lutyens (mère de Mary Lutyens) sa frustration « je suis terriblement amoureux [de Helen Knothe], c'est un grand sacrifice pour moi mais je n'y peux rien.» + Il avait déjà exprimé le fait que sa mission l'empêcherait de se marier [p. 118] et « croyait, avec la majorité des théosophes, que la sexualité était quelque chose de sale qui devait être sublimé » [p. 114] et était un « obstacle au progrès spirituel » Vernon 2001 p. 95 « Krishnamurti était contraint par ses aînés à une vie de célibat » + « Krishnamurti n'eut aucune relation sexuelle avant 1932 » Sloss 1993 p. 117) « à cette époque, son regard sur le sexe et la vie avait radicalement changé et avec l'âge avait même oublié l'idée de tomber amoureux ». M. Lutyens 1983 KFT, p. 18.
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Taylor 1992, p. 323-324
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Jayakar 1986 pp. 46–57. M. Lutyens 1975 FSG, "Chapter 18: The Turning Point" through "Chapter 21: Climax of the Process" pp. 152–188 [cumulative]
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Taylor 1992, p. 324
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M. Lutyens cite Krishnamurti dans une discussion de 1979 : « Depuis 1922, il avait trouvé son propre langage » M. Lutyens 1983
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Taylor 1992, p. 325
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« Le processus même d'apprentissage de la méditation est un déni de la méditation » J. Krishnamurti 1956c para. 36 retrieved 2010-11-03. « La vraie méditation est le phénomène le plus merveilleux que l'on puisse expérimenter » M. Lutyens 1983 FSG, p. 58. À partir d'une lettre de Krishnamurti du 31 août 1943 à Emily Lutyens [c. 2004] at HL (Williams 2004 p. 526 [in "Notes": no. 19]). « Il avait développé ses vues sur la méditation depuis plusieurs années, mais cette fois l'accent mis sur la "vraie" méditation devenait constant : « Savez-vous ce qu'est la vraie méditation ? Ne voulez-vous pas découvrir pour vous-même la vérité sur le sujet ? (...) Pour découvrir l'art de la méditation, vous devez connaître toute la profondeur et l'ampleur de ce processus extraordinaire appeler "penser". Si vous acceptez une quelconque autorité qui vous dit "Méditez comme ceci", vous n'êtes qu'un adepte, le serviteur d'aveugle d'un système ou d'une idée » J. Krishnamurti 1964 p. 55. (Context-based weblink: paragraphs 166–167 . "Chapter XV: Experience – Satisfaction – Duality – Meditation" in J. Krishnamurti 1975b pp. 111–117.
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Discours de Krishnamurti à L'ONU
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M. Lutyens 1988 KFT, "Chapter 11: 'I am Still the Teacher' " pp. 132–147
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The core of the teachning
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Jiddu Krishnamurti,Raymond Martin, Krishnamurti: reflections on the self, KFA, 1997 , p. 200
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Krishnamurti Foundation Trust - Foundation
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RISHI VALLEY EDUCATION CENTRE
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Rajghat Besant School
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L'art d'écouter, de regarder et d'apprendre. En anglais
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Sur les gourous : Dialogue avec Ma Anandamayi "Pourquoi rejetez-vous les gourous vous qui êtes le gourou des gourous ?" Krishnamurti répond « Les gens se servent des gourous comme de béquilles » "Krishnamurti" de Jayakar p.144
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Sur la pensée : Il se présentait comme quelqu'un qui souhaitait libérer l'homme de tous les conditionnements psychologiques et sociaux par "l'éveil de l'intelligence". Krishnamurti critiquait la notion de pensée au profit de la notion d'intelligence. L'intelligence est, selon lui, l'art de voir les choses telles qu'elles sont. Krishnamurti's tenth public talk at Saanen, August 1, 1965 Collected Works Vol 15, p. 245
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sur la religion : Krishnamurti: Qu'est-ce que la vraie religion ? Elle est libre des rituels, des maîtres, des sauveurs. L'esprit peut rejeter tout cela intelligemment, parce que nous avons vu que ce n'est pas de la religion[2]
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Martin, Raymond (1997). "Editor's Preface". in J. Krishnamurti 1997 pp. viii–x
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(Blau 1995 p. 64)
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Lives in the Shadow with J. Krishnamurti de Radha Rajagopal Sloss
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M. Lutyens 1996. In 1995, KFA publie un pamphlet de 16 pages pour répondre aux livre de Sloss KFA 1995. Vernon, reconnaissant que « l'Histoire ne verra plus Krishnamurti de la même manière » met en doute l'impact de ces révélations en comparaison de l'oeuvre monumentale de Krishnamurti et ajoutant que selon son opinion « Les dommages seront à la mesure de l'effondrement des spéculations des gens sur Krishnamurti » Vernon 2001 pp. 202–204.
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Slos 1993 pp. 295, 315. Vernon 2001 pp. 141–142, 228–229, 246–247.
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Ravindra 1995 pp. 25–26. In p. 28 he adds, « cette division radicale... pourrait être une forme de « schizophrénie sacrée » qui n'est pas inhabituelle dans la littérature mystique »
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M. Lutyens 1990 KFT, p. 96. J. Krishnamurti 1955b para. 19 ("actually I am not telling you anything at all"), para. 20 (« Si vous demandez comme être libre, c'est que vous n'écoutez pas ») Buultjens 1996 p. viii. « Inlassablement, Krishnamurti disait aux gens qu'ils n'avaient pas besoin d'être guidés, qu'il avaient besoin de s'éveiller » I. Smith 1999 "[Chapter:] First Meeting" pp. 15–16. Smith, un associé de Krishnamurti décrit sa première rencontre avec lui comme celle avec un « miroir »»
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