3. La Loi de Service
La Loi de Service | ||||
N° | Nom exotérique | Nom ésotérique | Symbole | Energie de Rayon |
3 | La loi de | La Loi de l'eau et | Un homme avec | L'Energie qui |
Nous arrivons maintenant à l'examen de la troisième Loi de l'Ame, qui est destinée à gouverner toute l'activité de l'âme. C'est la Loi de Service.
Toutefois, avant de nous étendre sur ce thème, il y a trois choses que je voudrais dire et qui méritent une soigneuse attention de votre part.
Premièrement, les résultats de tout contact effectué pendant la méditation et la mesure de votre succès, seront déterminés par les services subséquemment rendus à la race. S'il existe une correcte compréhension, il s'ensuivra nécessairement une activité appropriée.
Nous avons précédemment signalé que les trois grandes sciences qui domineront la scène dans le Nouvel Age et qui mèneront l'humanité de l'irréel au réel et de l'aspiration à la réalisation sont :
1. La science de la Méditation, la prochaine science du mental.
2. La science de l'Antahkarana, ou la science de la jonction qui doit avoir lieu entre le mental supérieur et le mental inférieur.
3. La science de Service, qui est une méthode bien définie d'union totale.
Nous allons maintenant considérer les grandes lignes de cette science, car c'est le facteur majeur de Libération dans la vie du disciple.
Deuxièmement, cette Loi de Service est quelque chose à quoi on ne peut échapper. L'éluder comporte ses pénalités si cela est fait consciemment. La capacité de servir marque un stade bien défini de progrès sur le Sentier, et tant que ce stade n'est pas atteint, les services spontanés, rendus avec amour et guidés par la sagesse, ne peuvent être accomplis. Jusque là, ce qu'on trouve représente de bonnes intentions, des motifs mélangés et souvent du fanatisme. Nous expliquerons cela plus loin.
Cette loi consiste à imposer au rythme planétaire certaines énergies et impulsions qui émanent du signe du Zodiaque dans lequel nous entrons peu à peu. On ne peut, par conséquent, s'y soustraire. C'est l'effet de cette force qui, en certaines contrées, enrégimente les masses d'une façon telle que l'individu est au service du groupe par la négation forcée de son soi personnel. Ses propres idées, son propre bien-être personnel et sa propre individualité sont subordonnés au tout, et de l'angle du développement de son âme il devient lui-même relativement futile. Il est obligé de se conformer, volontairement ou non, aux conditions du groupe. C'est là une des manifestations les plus basses de l'impact de cette loi sur la conscience humaine. Dans sa plus haute expression, nous avons le service rendu sur la planète dans tous les règnes de la nature par la Hiérarchie des Maîtres. Entre ces deux expressions extrêmes, une vaste distinction s'établit, mais toutes deux sont amenées de la même façon, par la réponse (l'une qui est faite consciemment et l'autre qui est dirigée inconsciemment) à la Loi de Service.
Troisièmement, cette Loi de Service a été exprimée pour la première fois pleinement par le Christ, il y a deux mille ans. Il a été le précurseur de l'Age du Verseau, et de là vient Son insistance constante sur le fait qu'Il était "l'eau de vie", "l'eau vivante" dont les hommes avaient besoin. De là vient le nom ésotérique de cette loi qui est celui de "l'eau et des poissons". L'Age des Poissons a préparé, lentement, très lentement, la voie pour la divine expression du service, qui sera la gloire des siècles à venir. Aujourd'hui, nous avons un monde qui peu à peu arrive à comprendre le fait que "nul homme ne vit pour lui-même", et que c'est seulement lorsque l'amour, dont on a tant écrit et parlé, trouve son expression dans le service que l'homme peut commencer à travailler selon sa capacité innée.
Le signe de l'Age du Verseau est l'image d'un homme portant sur ses épaules une jarre d'eau si pleine qu'elle déborde sur tous sans exception et qui, pourtant, ne désemplit pas. Le signe correspondant à la Loi de Service est très semblable, mais la différence se trouve en ceci : l'homme se tient debout, en parfait équilibre, formant une croix, avec ses bras étendus et la jarre d'eau sur la tête. On trouve dans cette différence beaucoup de choses réellement significatives. La jarre d'eau, posée sur les épaules, est le signe du fardeau représenté par le service. Il n'est pas facile de servir. L'homme aujourd'hui commence seulement à apprendre comment on sert. La jarre d'eau sur la tête de l'homme, se trouvant sur la croix du sacrifice depuis si longtemps que la position est devenue pour lui parfaitement naturelle, indique que la croix, qui l'a soutenu pendant si longtemps, a maintenant disparu. L'homme avec la jarre d'eau sur la tête nous indique la pondération, l'équilibre. A cet équilibre, la compréhension de la Loi d'Impulsion Magnétique l'a préparé. C'est de la Loi de l'Union Polaire et de son symbole que le signe du Zodiaque, correspondant à la constellation de la Balance, balance et service, tire son origine. Elles sont les deux expressions de la Divinité, et ces expressions constituent aujourd'hui le grand et prochain objectif de l'homme.
Le service est généralement interprété comme étant extrêmement désirable, et on comprend rarement à quel point le service est essentiellement difficile. Il implique un grand sacrifice de temps, d'intérêt, et de ses propres idées ; il exige un travail extrêmement ardu, car il nécessite un effort délibéré, une sagesse consciente et la capacité de travailler sans attachement Ces qualités ne sont pas, pour la moyenne des aspirants, faciles à acquérir, et pourtant aujourd'hui la tendance à servir est une attitude que l'on trouve vraiment dans une vaste majorité de gens dans le monde. Tel a été le succès du processus évolutif.
Le service est fréquemment considéré comme un effort fait pour amener l'entourage à partager le point de vue de celui qui sert, car ce que le soidisant serviteur a estimé être bon, vrai et utile doit nécessairement être bon, vrai et utile pour tous. On envisage le service comme quelque chose que nous faisons pour les pauvres, les affligés, les malades et les malheureux, car nous pensons que nous voulons les aider, comprenant mal que tout d'abord cette aide est offerte parce que des conditions misérables nous rendent nousmêmes mal à l'aise et qu'en conséquence nous devons nous efforcer d'améliorer ces conditions de façon que nous puissions de nouveau nous sentir à l'aise. L'acte consistant à aider dans ces conditions nous libère de notre mauvaise conscience, même si nous ne parvenons pas à libérer ou à soulager ceux qui souffrent.
Le service est fréquemment l'indication d'un tempérament affairé et trop actif, ou d'une disposition d'esprit satisfait de soi-même, qui conduisent ceux qui les manifestent à faire des efforts énergiques pour modifier la situation et la rendre telle qu'ils pensent qu'elle devrait être, obligeant ainsi les gens à se conformer à ce que le serviteur estime qu'il convient de faire.
Ou encore, le service peut venir d'un désir fanatique de marcher sur les pas du Christ, ce grand Fils de Dieu Qui "allait en faisant le bien", laissant un exemple que nous devrions suivre sur Ses pas. Les gens servent donc en vertu d'un sens d'obéissance, et non pas par un élan spontané vers ceux qui sont nécessiteux. La qualité essentielle pour le service manque donc, et dès le début ils ne parviennent pas à accomplir plus que certains gestes. Le service peut également être rendu par un désir profondément ancré de perfection spirituelle. On le considère comme l'une des qualifications nécessaires pour l'état de disciple et, par conséquent, si l'on veut être un disciple, on doit servir. Cette théorie est correcte, mais la substance vivante du service est absente. L'idéal est juste, vrai et méritoire, mais le motif derrière l'ensemble est absolument faux.
Le service peut aussi être rendu parce qu'il devient de plus en plus à la mode et une habitude de s'occuper de quelque forme de service. La marée monte. Chacun s'active et sert dans des mouvements sociaux, des entreprises philanthropiques, dans des oeuvres de la Croix-Rouge, dans le relèvement du niveau éducatif et travaille à la tâche d'améliorer les conditions misérables dans le monde. Servir de quelque façon que ce soit est à la mode. Le service donne un sentiment de puissance ; le service procure des amis ; le service est une forme d'activité de groupe, et fréquemment il apporte beaucoup plus à celui qui sert (dans le sens mondain du terme) qu'à celui que l'on sert.
Et cependant, malgré tout ce qui indique des motifs erronés et de fausses aspirations, un genre de service est constamment et réellement rendu.
L'humanité s'achemine vers une juste compréhension du service ; elle commence à répondre à cette nouvelle loi et à apprendre à réagir à la volonté, qui s'impose fermement, de cette grande Vie qui pénètre la constellation du Verseau, de même que notre Logos solaire pénètre notre système solaire et que notre Logos planétaire pénètre notre planète.
L'idée de service est, en ces temps-ci, l'idée majeure qu'il faut saisir pour nous ouvrir nous-mêmes largement aux nouvelles influences. La Loi de Service est l'expression de l'énergie d'une grande Vie, qui, en coopération avec Celui "en Qui nous vivons, nous nous mouvons et nous avons notre être", soumet la famille humaine à certaines influences et certains courants d'énergie qui en fin de compte feront trois choses :
1. Eveiller le centre cardiaque dans tous les aspirants et les disciples.
2. Rendre l'humanité polarisée émotionnellement capable de se focaliser intelligemment dans le mental.
3. Transférer l'énergie du plexus solaire dans le coeur.
Ce déploiement de ce que nous pourrions appeler "la conscience du coeur", ou le développement de la véritable sensation constitue le premier pas vers la conscience de groupe. Cette conscience de groupe et son identification avec l'aspect sensation de tous les groupes est la qualité qui conduit au service, un service qui doit être rendu comme les Maîtres le rendent et comme le Christ nous l'a montré en Galilée.