SECTION IX
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DOCTRINES HERMETIQUES ET CABALISTIQUES
La Cosmogonie d'Hermès est tout aussi voilé que le système Mosaïque, mais elle est évidemment bien plus en harmonie avec les doctrines des Sciences Occultes et même de la Science Moderne. Le trois fois grand Trismégiste dit : "la main qui modela le monde en le tirant de la matière informe préexistante, n'est pas une main" ; à quoi l'on fait répondre par la Genèse : "Le monde fut créé du néant", bien que la Cabalenie une pareille interprétation, dans ses premières lignes. Les Cabalistes, pas plus que les Aryens de l'Inde, n'ont jamais admis une pareille absurdité. Pour eux, le Feu ou Chaleur, et le Mouvement 163 furent surtout les agents qui contribuèrent à former le monde en le tirant de la Matière préexistante. Le Parabrahman et la Moûlaprakriti des Védantins sont les prototypes de l'Aïn-Soph et de la Shékinah des Cabalistes. Aditi est l'original de Séphira et les Prajâpatis sont les frères aînés des Séphiroths. La théorie nébulaire de la Science moderne, avec tous ses mystères, est résolue dans la cosmogonie de la Doctrine archaïque, et on démontre que la déclaration paradoxale, bien que très scientifique, d'après laquelle "le refroidissement provoque la contraction et la contraction amène la chaleur, d'où il résulte que le refroidissement fait naître la chaleur", est l'agent principal de la formation des inondes et particulièrement de notre soleil et de notre système solaire.
Tout cela est contenu dans le champ peu étendu du Sepher-Jetzirah, dans ses merveilleuses trente-deux Voies de Sagesse, signées "Jah Jéhovah Sabaoth", pour quiconque possède la clef de son sens occulte. Quant à l'interprétation dogmatique ou théologique des premiers versets de la Genèse, on y répond avec beaucoup d'à-propos dans le même livre, lorsqu'en parlant des Trois-Mères, l'Air, l'Eau et le Feu, l'auteur les dépeint comme une balance ayant le bien dans un plateau, le mal dans l'autre et l'index oscillant de la Balance entre les deux 164.[V 104]
163 L'éternel et incessant "Inspir et expir de Parabrabman" ou de la Nature, l'Univers dans l'Espace, que ce soit durant un Manvantara ou un Pralaya.
Un des noms secrets de la Divinité Unique, Eternelle et Toujours- Présente, était le même dans tous les pays et il a conservé jusqu'à présent une ressemblance phonétique dans les diverses langues. Le Aoum des Hindous, la syllabe sacrée, est devenue, chez les Grecs, le Αιών et le Aevum chez les Romains – le Pan ou Tout. La "trentième voie" est appelée, dans le Sepher-Jetzirah, "l'entendement qui rassemble" parce que,
par elle, les adeptes célestes rassemblent les jugements des étoiles et des signes célestes et leurs observations des orbites constituent la perfection de la science 165.
La trente-deuxième et dernière y est appelée "l'entendement qui sert" et elle est ainsi appelée parce qu'elle est
l'ordonnatrice de tous ceux qui contribuent à l'œuvre des Sept Planètes selon leurs Légions 166.
Cette "œuvre" était l'Initiation durant laquelle étaient divulgués tous les mystères qui se rattachent aux "Sept Planètes", ainsi que le mystère de "l'Initié-Solaire" avec ses sept radiations ou rayons coupés – la gloire et le triomphe de l'oint, du Christos ; mystère qui éclaircit ces paroles plutôt embarrassantes de Clément :
Car nous découvrirons qu'un grand nombre des dogmes professés par les sectes (de philosophie barbare et hellène) qui ne sont pas devenues tout à fait dépourvues de sens et qui ne sont pas séparées de l'Ordre de la Nature ["en supprimant le Christ 167", ou plutôt le Chrestos] ... correspondent entre elles à l'origine et avec la vérité dans son ensemble 168.
164 Op. cit., III, 1.
165 Op. cit., 80.
166 Op. cit., 32.
167 Ceux qui savent que le titre de Christos était donné par les Gnostiques à l'Ego Supérieur (ce que faisaient aussi les anciens Initiés Grecs Païens), comprendront facilement cette allusion. On disait que Christos était séparé de l'Ego inférieur, Christos, après l'Initiation finale et suprême, lorsque les deux ne faisaient plus qu'un, Christos se trouvant vaincu et ressuscité dans le Christos glorifié – Franck, La Cabale, 75 ; Dunlap, Sôd, vol. II.
Dans Isis Dévoilée 169, le lecteur trouvera, au sujet du Zohar et de son auteur, le grand cabaliste Siméon Ben Jochai, plus de renseignements que nous ne pouvons en donner ici. On y lit que, parce qu'on le savait en possession du savoir secret et de la Mercaba, qui assurait la réception du "Verbe", sa vie même se trouva menacée et il dut se réfugier dans le désert, où il vécut pendant douze ans dans une caverne, entouré de ses fidèles disciples et où il finit par mourir au [V 105] milieu de signes et de prodiges 170. Ses enseignements au sujet de l'origine de La Doctrine Secrète, ou, comme il l'appelait aussi, de la Sagesse Secrète, sont les mêmes que ceux que l'on trouve en Orient, sauf qu'au lieu du Chef d'une Légion d'Esprit Planétaires, il met "Dieu", disant que cette Sagesse fut d'abord communiquée par Dieu lui-même à un certain nombre d'Anges Elus, tandis que dans la Doctrine Orientale, l'exposé est différent, ainsi qu'on le verra.
Nous avons sous les yeux quelques études synthétiques et cabalistiques sur le Livre sacré d'Enoch et sur le Tarot (Rota). Nous empruntons nos citations à la copie manuscrite d'un Occultiste Occidental, qui débute par ces mots :
Il n'y a qu'une Loi, qu'un Principe, qu'un Agent, qu'une Vérité et qu'un Verbe. Ce qui est en haut est, par analogie, semblable à ce qui est en bas. Tout ce qui est, est le résultat de quantités et d'équilibres.
168 Stromates, I, XIII.
169 Op. cit., IV, VIII.
170 Nombreux sont les prodiges rapportés comme s'étant produits lors de sa mort, ou plutôt, devrions-nous dire, de son transfert, car il ne mourut pas comme meurent les autres, mais après avoir disparu soudain pendant qu'une lueur éblouissante remplissait la caverne de gloire, son corps fut de nouveau visible pendant que cette lueur diminuait. Lorsque cette lueur céleste fit place à la demi-obscurité habituelle de la sombre caverne – alors seulement, dit Ginsburg, "les disciples d'Israël constatèrent que la lampe d'Israël était éteinte". Ses biographes nous disent que l'on entendit des voix venant du Ciel pendant les préparatifs de ses funérailles et, durant son inhumation lorsque le cercueil fut descendu dans la fosse profonde qui avait été préparée, une flamme jaillit et une voix puissante et majestueuse prononça ces mots : "C'est celui-ci qui a fait trembler la terre et qui a ébranlé les royaumes !"
L'axiome d'Eliphas Lévi et cette triple épigraphe établissent l'identité de pensée qui existe entre l'Orient et l'Occident, en ce qui concerne la Science Secrète qui est, comme nous le dit le même manuscrit :
La clef des choses cachées, la clef du sanctuaire. Ceci est le Mot Sacré qui donne à l'Adepte la raison suprême de l'Occultisme et de ses Mystères. C'est la Quintessence des Philosophies et des Dogmes ; c'est l'Alpha et l'Oméga ; c'est la Lumière, la Vie et la Sagesse Universelles.
Le Tarot du Livre sacré d'Enoch, ou Rota, débute en outre par l'explication suivante :
L'antiquité de ce Livre se perd dans la nuit des temps, il est d'origine indienne et remonte jusqu'à une époque bien antérieure à Moïse... Il est écrit sur des feuilles détachées, qui furent d'abord d'or fin et de métaux précieux... Il est symbolique et ses combinaisons s'adaptent à toutes les merveilles de l'Esprit. Altéré au cours des siècles, il n'en a pas moins été conservé – grâce a l'ignorance des curieux – en ce qui concerne son caractère et ses chiffres primitifs les plus importants. [V 106]
Telle est la Rota d'Enoch, appelée aujourd'hui le Tarot d'Enoch, auquel Mirville fait allusion, ainsi que nous l'avons constaté, comme un moyen employé pour la "mauvaise Magie", les "plaques (ou feuilles) métalliques qui échappèrent à la destruction pendant le Déluge" et qu'il attribue à Caïn. Elles échappèrent au Déluge pour la bonne raison que celui-ci ne fut pas "Universel" et l'on dit que le Tarot est "d'origine indienne" parce qu'il remonte aux Indiens Aryens de la première Sous- Race de la Cinquième Race-Racine, avant la destruction finale du dernier bastion de l'Atlantide. Mais s'il date des ancêtres des Hindous primitifs, ce n'est pas en Inde qu'il fut d'abord employé. Son origine est encore plus ancienne et il faut en rechercher la trace au-delà et dans l'Himaleh [Himâlaya] 171, la Chaîne Neigeuse. Il prit naissance dans la mystérieuse localité dont personne n'est capable de déterminer l'emplacement et qui fait le désespoir des Géographes et des Théologiens Chrétiens – la région dans laquelle le Brahmane place son Kailâsa, le Mont Soumérou et le Parvatî Pamîr, transformé par les Grecs en Paropamisus.
171 Il se peut que Pockocke n'ait pas eu tout à fait tort en faisant dériver le mot allemand Himmel (Ciel) du mot Himâlaya et l'on ne peut nier que le mot hindou Kallâsa (Ciel) ne soit le père du mot grec Koïlon (Ciel) et du mot latin Coelum.
Autour de cette localité, qui existe encore, on a édifié les traditions du Jardin de l'Eden. C'est de ces régions que les Grecs tirèrent leur Parnasse 172 et c'est de là que sortirent la plupart des personnages bibliques, dont certains furent à leur époque des hommes, d'autres des demi-dieux et des héros, tandis que d'autres encore – bien que fort rares – ne furent que des mythes, les doubles astronomiques des premiers. Abraham fut un de ceux- là – un Brahmane Chaldéen 173, dit la légende, transformé plus tard, après qu'il eut répudié ses Dieux et abandonné son Our (pour "ville" ?) de Chaldée, en A-brahm 174 (ou A-braham) "non-brahmane" qui émigra. Ainsi s'explique Abram devenant le père de nombreuses nations". L'étudiant en Occultisme doit se souvenir que tous les Dieux et héros des anciens Panthéons (y compris celui de la Bible) [V 107] possèdent dans le récit trois biographies, qui se déroulent parallèlement pour ainsi dire et dont chacune se rapporte à l'un des aspects du héros – historique, astronomique et parfaitement mythique, ce dernier aspect servant à rattacher entre eux les deux autres, à atténuer les aspérités et les discordances du récit et à réunir en un ou plusieurs symboles les vérités des deux premiers. On fait correspondre les localités avec les événements astronomiques et même psychiques. L'Histoire se trouva ainsi la captive de l'antique Mystère, pour devenir plus tard le grand Sphinx du dix-neuvième siècle. Seulement, au lieu de dévorer les chercheurs à l'esprit lourd qui la déchiffrent, que ce soit de son aveu ou non, elle est profanée et mutilée par l'Œdipe moderne, avant d'être précipitée par lui dans l'océan des spéculations où le Sphinx se noie et périt. C'est devenu évident, non seulement grâce aux Enseignements Secrets, si parcimonieusement qu'ils soient distribués, mais encore par des Symbologues et des Géomètres sérieux et instruits. Le livre intitulé Key to the Hebrew Egyptian Mystery, où un savant Franc-Macon de Cincinnati, M. Ralston Skinner, dévoile l'énigme d'un Dieu agissant d'une façon aussi peu divine que le Jah-vé biblique, est suivi de l'établissement d'une société savante sous la présidence d'une personnalité de l'Ohio et de quatre vice-présidents, dont l'un est Piazzi-Smith, l'Astronome et Egyptologue bien connu. Le Directeur de l'Observatoire Royal d'Ecosse, auteur de The Great Pyramid, Pharaonic by name, Humanitarian by fact, its Marvels, Mysteries and its Teachings 175, cherche à établir le même problème que l'auteur Franc-Maçon Américain – à savoir que le Système anglais de mesures est le même que celui qu'employèrent les anciens Egyptiens dans la construction de leur Pyramide, ou, suivant les propres termes qu'emploie M. Skinner, que la "source des mesures" pharaoniques donna naissance "au pouce britannique et à l'antique coudée". Elle "donna naissance" à bien plus que cela, comme ce sera pleinement démontré avant la fin du siècle prochain. Non seulement tout ce que renferme la religion Occidentale se rapporte aux mesures, aux figures géométriques et aux calculs du temps, dont les principales périodes sont basées sur la plupart des personnages historiques 176, mais ces derniers se rattachent aussi véritablement au ciel et à la terre, seulement c'est avec le ciel et la terre des Indo-Aryens et non pas avec ceux de Palestine. [V 108]
172 Consultez India in Greece de Pockocke, qui fait dériver le Mont Parnasse de Pârnasa, la hutte de feuilles et de branchages des ascètes hindous, moitié sanctuaire, moitié habitation. "Une partie du Par-o-Pamisus (la colline de Bamian) est appelée le Parnasse. Ces montagnes sont appelées Dévanika, parce qu'elles sont si pleines de Dévas ou Dieux, appelés "Dieux de la Terre", Bhou- Dévas. D'après les Pourânas, ils vivaient dans les chaumières ou huttes appelées Pârnasas, parce qu'elles étaient construites avec des feuilles (Parnas)", p. 302.
173 Rawlinson croit avec raison à une influence Aryenne et Védique sur la mythologie primitive et sur l'histoire de Babylone et de la Chaldée.
174 C'est une affirmation de la DOCTRINE SECRETE, qui peut être ou ne pas être acceptée. Seulement Abrahm, Isaac et Juda ressemblent terriblement à Brahma, à Ikshvâkou et à Yadou, des Hindous.
175 (La grande pyramide, Pharaonique de nom, humanitaire de fait, ses merveilles, Mystères et Enseignements) Traduit en français par l'abbé Moigno, Paris, Gauthier-Villars. (N.D.T.).
176 On lit dans The Gnostic and their Remains, de C.-W. King (p. 13), au sujet des noms de Brahmâ et d'Abram : "Ce chiffre de l'homme, Seir Anpin, consiste en deux cent quarante-trois nombres qui sont la valeur numérique des lettres du nom "d'Abram", signifiant les différents ordres des Hiérarchies célestes. En fait, les noms d'Abram et de Brahmâ sont de valeur numérique équivalente". Aussi, pour qui est familiarisé avec le Symbolisme ésotérique, il ne semble pas du tout étrange de découvrir dans les Loka-pâlas (les quatre points cardinaux et intermédiaires de la boussole, personnifiés par huit Dieux Hindous), l'éléphant d'Indra, appelé Abhra-(mâtanga) et son épouse Abhramoo, Abhra est, dans un sens, une Divinité de Sagesse, puisque c'est la tête de cet éléphant qui remplaça celle de Ganehsa (Ganapati), Dieu de la Sagesse, coupée par Shiva. Or Abhra veut dire "nuage" et c'est aussi le nom de la ville où Abram est supposé avoir résidé – lorsqu'on le lit à rebours – "Arba (KirJath) la ville de quatre... Abram, c'est Abra avec l'addition d'un m final et Abra, lu à rebours, donne Arba" (Key to the Hebrew Egyptian Mystery). L'auteur aurait pu ajouter qu'Abra voulant dire en sanscrit "dans les nuages ou des nuages", le symbole cosmo-astronomique d'Abram n'en devient que plus clair. Ce sont les originaux sanscrits de tous ces points qu'il faudrait lire.
C'est dans le Panthéon primitif de l'Inde qu'il faut chercher les prototypes de presque tous les personnages bibliques. Ce sont les Fils
"Nés-du-Mental" de Brahmâ, ou plutôt des Dhyâni-Pitris (les "Dieux- Péres") les "Fils de la Lumière" qui ont donné naissance aux "Fils de la Terre" – les Patriarches. En effet, si le Rig-Véda et ses trois sœurs les Védas ont été "traits 177 du feu, de l'air et du soleil", ou d'Agni, Indra et Soûrya, comme nous le dit le Manou-Smriti, l'Ancien Testament fut incontestablement "trait" du fond des plus ingénieux cerveaux de Cabalistes Hébreux, en partie en Egypte et en partie à Babylone – "siège de la littérature Sanscrite et de l'enseignement Brahmanique, depuis son origine", comme le déclare avec raison le colonel Vans Kennedy. Une de ces copies était Abram ou Abraham, dans le sein duquel tout Juif orthodoxe espère se réfugier après sa mort, sein que l'on localise par le terme de "ciel dans les nuages" ou Abhra 178.
Il semble qu'il y ait loin d'Abraham au Tarot d'Enoch, Pourtant tous deux se rattachent étroitement entre eux par plus d'un lien. Gaffarel a montré que les quatre animaux symboliques de la vingt et unième lame du Tarot, au troisième septénaire, sont les Téraphims des Juifs inventés et adorés par le père d'Abram, Térah, et employés dans les Oracles des Ourim et des Thoummim. De plus, Abraham est [V 109] astronomiquement, la mesure solaire et une partie du soleil, tandis qu'Enoch est l'année solaire, tout autant que le sont Hermès ou Thot ; et, numériquement, Thot "était l'équivalent de Moïse ou d'Hermès" "le seigneur des royaumes inférieurs, estimé aussi comme un professeur de Sagesse", nous dit le même mathématicien Franc-Maçon. Le Tarot étant, d'après une des plus récentes bulles du Pape, "une invention de l'Enfer", de même que "la Franc- Maçonnerie et l'Occultisme", le rapport est évident. Le Tarot renferme en vérité le mystère de toutes ces transmutations de personnages en corps sidéraux et vice versa. La "roue d'Enoch" est une invention archaïque, la plus ancienne de toutes, car on la trouve en Chine. Eliphas Lévi dit qu'il n'y avait pas une nation qui ne l'eût ; sa signification réelle étant conservée profondément secrète. C'était un héritage universel.
177 De "traire". (N.d.T.),
178 Avant que ces théories et spéculations – nous consentons à les reconnaître comme telles – soient repoussées, les quelques points suivants devraient être expliqués : [1°] Pourquoi après qu'il eut quitté l'Egypte, le nom du Patriarche Abram fut-il changé par Jéhovah en Abraham ; [2°] Pourquoi, suivant le même principe, Sarai devient-elle Sarah (Gen. XVII) ; [3°] D'où vient cette étrange coïncidence de noms ? [4°] Pourquoi Alexandre Polyhistor disait-il qu'Abraham était né à Kamarina ou Uria, ville de devins, et qu'il avait inventé l'astronomie ? [5°] Les souvenirs abrahamiques remontent au moins à trois mille ans avant le grand-père de Jacob", dit Bunsen (Egypt's Place in History, V, 35).
Comme nous le voyons, ni le [Livre d'Enoch (sa "roue"), ni le] Zohar, ni aucun autre volume cabalistique, ne renferme simplement la sagesse juive.
La doctrine étant elle-même le résultat de milliers d'années de pensée, elle est en conséquence la propriété commune d'Adeptes de toutes les Nations sous le soleil. Pourtant, le Zohar enseigne l'Occultisme pratique plus que tout ouvrage traitant de ce sujet ; non pas cependant tel qu'il est traduit et commenté par divers critiques, mais bien avec les signes secrets en marge. Ces signes contiennent les instructions cachées, indépendamment des interprétations métaphysiques et des absurdités apparentes si complètement acceptées par Josèphe, qui ne fut jamais initié et qui donna la lettre morte tel qu'il l'avait reçue 179.
[Cette Section ne contient qu'une partie de la Section II du manuscrit de 1886. Note de l'Editeur.]
179 Isis Dévoilée, III.