15. Le système nerveux
Lorsqu'on a bien compris les relations réciproques entre le corps éthérique ou vital composé de ses centres majeurs et mineurs et de son réseau de nadis d'une part, et le système nerveux du corps humain d'autre part, on se trouve en mesure de saisir deux grands aspects de l'activité de l'âme.
1. L'aspect qui permet à l'âme de motiver le mécanisme corporel physique, de le forcer à s'incarner et à se manifester, grâce à l'activité galvanisante de ce que nous appelons la Vie.
2. L'aspect de la vie animique qui maintient le véhicule physique en bonne santé grâce au libre jeu des courants praniques.
Je me suis efforcé d'exprimer une grande vérité d'une manière aussi simple que possible. La véritable signification de l'énoncé qui précède inclut les prochains grands progrès dans le domaine de la vraie psychologie et de la guérison. Le sujet tout entier est profondément intéressant. Je m'en suis partiellement occupé dans mon Traité sur la Magie Blanche, et l'on aura profit à étudier les matières qui y ont été décrites.
Il est possible de résumer comme suit la situation générale sous ce rapport.
L'être humain est une combinaison de divers types de force :
1. La force ou l'énergie de la matière elle-même que l'on peut considérer dans sa totalité comme l'aspect énergétique des cellules ou atomes du corps. Dans son sens habituel, le mot "cellule" suggère l'idée d'une vie emprisonnée, et pour les ésotéristes, vie et énergie sont synonymes.
Elles représentent le troisième aspect de la divinité s'exprimant dans l'humanité.
2. La double énergie que l'âme incorpore ou transmet. on peut l'assimiler à deux courants d'énergie qui se mêlent et fusionnent pour ne former qu'un seul courant lorsqu'ils sont détachés du corps, et qui se scindent en deux lorsqu'ils pénètrent la matière et la forme Ils apportent à la matière, ou agrégat de cellules vivantes, la contribution de la qualité – conscience et vie pure. L'on peut affirmer également :
a. Que le courant d'énergie vivante se fraye un chemin jusqu'au coeur, au coeur physique. De là, en passant par l'atome physique permanent, il vitalise de façon cohérente le corps physique tout entier. A cet effet, il utilise le courant sanguin comme principal agent de contact et chenal de communication entre cette puissance centrale de vie et la périphérie. Il est bien connu que le sang est la vie. Cette activité vitale est le facteur qui réunit et maintient en forme tous les atomes et toutes les cellules du corps physique. Lorsqu'au moment de la mort l'âme retire ce fil de vie, les atomes vivants se séparent, le corps tombe en pièces, et la désintégration suit. Les vies atomiques retournent à leur réservoir de puissance, au sein de la matière vivante d'où elles étaient issues.
b. Que le courant d'énergie qui transmet les qualités animiques d'intelligence et d'Amour-Sagesse ne pénètre pas plus avant que le cerveau physique. Ce courant constitue ce que nous appelons la conscience, avec ses pouvoirs de prendre contact, d'éprouver, et de rationaliser. Dans le cerveau, ce second aspect se concentre ou s'ancre dans la région de la glande pinéale. De la, l'âme accroît constamment sa puissance à mesure que les processus d'incarnation et d'expérience se poursuivent, et elle tend à contrôler le corps physique, à le galvaniser en vue d'actes motivés, et à l'utiliser. Rappelons que pour l'âme le corps n'est qu'un appareil de réponse sur le plan physique et un moyen d'expression.
Signalons ici à titre de troisième énoncé indispensable que c'est par l'intermédiaire du corps vital ou éthérique que l'âme répand dans le corps physique son énergie consciemment dirigée. Le corps éthérique est composé des centres, du réseau éthérique, et des nadis.
1. Il y a sept centres majeurs de force et quarante-neuf mineurs. Les centres majeurs se trouvent dans la tête et au long de la colonne vertébrale. Les centres mineurs sont dispersés dans tout le corps.
2. Le réseau éthérique est composé de courants d'énergie et réunit les centres en deux systèmes, l'un majeur, l'autre mineur. Partant de ces centres, le réseau éthérique irradie tout le corps.
3. Les nadis sont des fils d'énergie ou des fibres de force infinitésimaux. Ils irradient de toutes les parties du réseau et soustendent tous les éléments du triple système nerveux. Il y en a des millions. Ce sont eux qui produisent l'appareil sensitif de réponse au moyen duquel nous travaillons et dont l'une des extériorisations est le mécanisme des cinq sens. Le poste central qui détient le commandement varie selon le degré d'évolution acquis.
a. Les éléments inférieurs de l'humanité utilisent le plexus solaire comme foyer temporaire de l'énergie de base. On remarque également chez eux une légère activité du centre frontal ou ajna.
b. La moyenne de l'humanité travaille partiellement par le centre solaire, mais en grande partie par l'ajna et le centre laryngé.
c. Les êtres supérieurs, l'élite intellectuelle, et les aspirants du monde entier utilisent le centre coronal, plus les centres frontal, laryngé, cardiaque, et solaire.
En résumé, l'on peut dire que l'appareil physique est le résultat direct de l'activité des centres, du réseau éthérique, et des nadis, et qu'il est constitué par le coeur, le système endocrinien, et le cerveau. Par cette structure générale très sommairement esquissée, notre science moderne occidentale s'harmonise bien avec toute la médecine de l'antiquité, et en particulier avec celle du Tibet, de la Chine, et des Indes. Il ne reste à établir que la soudure entre les techniques orientale et occidentale, pour le plus grand profit de tous. Je ne puis m'étendre davantage, mais ce qui précède suffit à démontrer que les méthodes de guérison (et leur nom est légion) que vous découvrirez à l'occasion de vos lectures peuvent toutes être rattachées à ce plan général des processus énergétiques à l'intérieur du corps humain.