MADAME DRAGON
Très demandée pour sa vitalité et ses attributs brillants, Madame Dragon est une dualité vivante. Son existence même est une contradiction. Elle peut sembler sophistiquée, sage, forte et prudente à l'extrême. En même temps, elle peut être brutalement terre à terre, chaleureuse, généreuse et tendrement compréhensive.
Pour l'observateur non informé, elle peut passer pour une vadrouilleuse astucieuse et vaguement lunatique, qui se soucie comme d'une guigne des sentiments des autres. D'autre part, si vous faites partie des heureux mortels à qui cette dame daigne montrer son vrai caractère, vous découvrirez probablement une mère tendre qui vous donnerait sa chemise en échange d'un sourire ou d'un compliment.
La plupart des femmes du Dragon qui sont mères de jeunes enfants donnent l'impression d'être très strictes sur la discipline, ne perdant jamais de vue leurs rejetons, de peur qu'ils ne commettent quelque crime horrible contre les bonnes manières. Les mamans Dragons n'arrêtent pas de dire à leurs gosses: « Tiens-toi droit! », Combien de fois faudra-t-il te répéter de te laver les mains avant de manger ?, Qu'est- ce que tu as, Johnny ? ou « Tu ne vois pas que je suis occupée ? ». Elles ne respirent pas l'indulgence.
Madame Dragon serait sans doute capable de commander une armée,de remuer les montagnes ou de conduire toute seule pendant douze heures d'affilée dans la pluie et le brouillard pour aller à une réunion d'affaires. Et une Dragonne défendra jusqu'au bout les opinions ou les causes dont elle a décidé d'être la championne. Mais, comme pour leur équivalent mâle, il existe une voie pour atteindre les femmes du Dragon bien qu'elles le nient farouchement et c'est... la sentimentalité, Les femmes du Dragon sont aussi incurablement romanesques que le film le plus larmoyant de série B. Difficile à croire ? Eh bien, de temps en temps, juste pour le plaisir, observez comment réagit une femme du Dragon à la vue d'un vieillard qui veut traverser la rue. Regardez-la quand elle rencontre un enfant malheureux qui vient de laisser tomber sa glace. Suivez soigneusement ses pas, et vous la verrez prendre le vieillard par la main, et fouiller vivement dans son sac pour remplacer la glace de l'enfant éploré. Non, les Dragonnes ne sont pas tout en nerfs et en muscles. C'est juste un air qu'elles se donnent comme ça.
La routine et les soins ménagers confondent la plus traditionnelle à es Dragonnes. Elles aiment vivre dans une maison propre et en ordre, mais elles détestent l'aspect quotidien de la chose. La plupart des Dragonnes que je connais ont bonnes ou femmes de ménage ou, à tout le moins, elles établissent des règles très strictes suivant lesquelles tous les membres de la famille mettent la main à la pâte, Les Dragons aiment décorer leur maison de façon plutôt flamboyante. Les tons assourdis de beige et de blanc cassé ne sont pas leur fort, Les murs porteront presque toujours des touches vives de jaune ou de vert. Pour la Dragonne, l'éclat compte.
la fidélité n'est pas la vertu majeure des Dragons. Bien qu'elle flirte beaucoup et attire sexuellement même les plus vieilles badernes, ses papillonnages au grand jour ne sont généralement pas très sérieux. Si elle prend un amant, ses activités illicites seront si bien cachées que même ses meilleures amies n'en sauront rien. A cet égard, les femmes du Dragon sont des modèles de discrétion.
Par contre, si vous invitez votre patron à dîner et que votre Dragonne n’en pince pas immédiatement pour lui, enfermez-la dans un placard ou renvoyez-la dans sa chambre. Rien ne peut faire taire une femme du Dragon quand elle a envie de parler.
Les femmes du Dragon s'essaient à intimider les gens pendant un certain temps, pour voir ce qu'ils ont dans le ventre. A tout homme intéressé par un être aussi complexe qu'une femme du Dragon, je conseille de prendre fermement les rênes dès le début. Bien qu'elles n'aiment pas être dominées, la seule façon de dompter une Dragonne c'est de monter au sommet d'une montagne avec elle, en la poussant amicalement de temps en temps pour qu'elle n'aille pas croire que la place est à elle.
