7 autres nadis

 
Gandhari

Le nâdi gandhâri part sous le coin de l’oeil gauche et descend jusqu ' au gros orteil du pied gauche. Si l’on enroule un fil autour de l’orteil du pied gauche, on peut guérir un orgelet à l'oeil gauche; il faut l'attacher sans le serrer, avant le lever du soleil. On peut stimuler ce nadi en pratiquant baddha padmasana (position de lotus), et en tenant les gros orteils. Plus précisément, le pratiquant en position de lotus, croise les bras derrière le dos, puis saisit le gros orteil du pied gauche avec la main droite, et celui du pied droit avec la main gauche. Baddha padmasana dynamise le nâdi manovaha qui transporte l'énergie psychique des gros orteils à l'âjnâ-chakra. Gandhari, aux côtés de l'ida, la soutient. L'énergie psychique de la partie inférieure du corps traverse le nâdi gandhâri et son compagnon, le nâdi hastajihva.

 
Hastajihva

astajihva part sous le coin de l’oeil droit et va jusqu'au gros orteil du pied gauche. C'est également un nâdi complémentaire de l'idâ, les trois nâdis  gandhâri, idâ et hastajihva -formant le canal gauche. Le Shiva Svarodaya situe l'extrémité du hastajihva dans l'oeil droit, bien que la Jâbâla-upanishad (qui doit son nom à Satyakam Jabal) soutienne que son extrémité se trouve dans l'oeil gauche.

 
Yashasvini

Yashasvini s’étend du gros orteil droit à l’oreille gauche

 
Pusha

Pusha s’étend du gros orteil gauche à l’oreille droite. Ce nadi forme avec yashasvini le canal droit ; il est le complémentaire de la pingalâ

 
Alambusha

Alarnbusha part de l'anus pour aller jusqu'à la bouche.


Kuhu

Kuhu commence dans la gorge et se termine au niveau des organes génitaux. Dans la pratique tantrique, si l’on essaie de faire remonter le liquide séminal des organes génitaux jusqu'au soma chakra, le nâdi kuhu sert de véhicule au bindu (essence du liquide séminal) et le pratiquant devient ûrdh vareta (celui qui peut faire monter son liquide séminal). Ceux qui pratiquent un exercice appelé vajrauli savent maîtriser ce nâdi ; et quiconque est capable de maîtriser les nâdis peut atteindre les stades les plus élevés de la conscience et acquérir les pouvoirs surnommés siddhis (« perfections »), qui permettent au yogi de contrôler parfaitement les tattvas et les gunas. Cette pratique parti- culière est réservée aux aspirants hommes. Dans un premier temps, il aspire de l'eau par le biais du lingam (sexe mâle). Puis du lait est ajouté à l'eau et une fois que le pratiquant est capable d'aspirer du lait pur, il peut passer au stade où il peut absorber de 1'huile, plus lourde que le lait. L'étape suivante consiste à pouvoir ingérer du mercure pur. Au fil de toutes ces opérations, le sujet améliore sa maîtrise du prâna et, lorsqu'il parvient à aspirer du mercure par son lingam, il pourra résorber son liquide séminal en même temps que le liquide vaginal de sa partenaire féminine. Cette pratique ultime l'amène à un état de samâdhi par l'union des opposés (les deux fluides) à l'intérieur de son corps.

 
Shankhini

Shankhini part de la gorge et se déplace entre les nâdis sarasvatî et gandhâri, sur la gauche du nâdi sushumnâ, pour se terminer à l’anus. Le nâdi shan khini est activé par vasti (lavement) ou ganesha kriyâ (lavement de l'anus). Ces deux pratiques ont une grande importance d'un point de vue médical ; elles doivent être enseignées par un yogi initié.