Lumière Astrale
La vierge de l'apocalypse, représentation allégorique de la Lumière Astrale.
Le terme de Lumière Astrale est une notion occulte ou magique qui remonte à Paracelse. Mais l'origine même de ce qu'englobe ce terme semble commune à de nombreuses spiritualités de par le monde . En effet pour la majeure partie des religions la Lumière est le symbole sacrée de la manifestation divine et de sa toute puissance effective . On retrouve cette lumière en kabbale sous le nom de l'Aour, qui donnera l'Aur latin et ensuite notre Or, l'Or étant le symbole parfait de la Lumière astrale équilibrée, puissance solaire par excellence .
Paracelse
"Chez Paracelse, nous dit Pierre Deghaye, la lumière de la nature, c'est d'abord un principe de connaissance. C'est un soleil dont les rayons pénètrent toutes choses, le feu, l'eau, les pierres, les métaux. Ce soleil est aussi un œil grâce auquel la nature scrute ses propres profondeurs. Cette lumière de la nature qui émane d'un soleil caché et pour laquelle tous les corps sont transparents comme du cristal, fait penser à la Sagesse divine qui traverse et pénètre tout. Cependant cette connaissance naturelle n'est pas la connaissance suprême, celle qui est donnée dans la contemplation par l'Esprit Saint." La lumière naturelle concerne deux niveaux : le niveau physique, le "corps élémentaire", d'une part, et, d'autre part, le corps sidéral, mais elle provient d'une même entité que Paracelse appelle astrum, en allemand Gestirn. L' astrum est une sorte d'Âme du monde, un feu subtil qui habite l'Élément Feu. C'est l'esprit qui anime la nature et aussi celui qui suscite les pensées. La lumière surnaturelle concerne, elle, le corps glorieux, seul immortel."[1]
L'occultisme
La notion de Lumière astrale a été largement utilisée par d'autres auteurs comme Éliphas Lévi[2], Madame Blavatsky, Papus, Stanislas de Guaita, etc. Défini comme le facteur nécessaire à la réussite du Grand Œuvre et souvent considéré comme un type d'énergie « universelle » imprégnant toute chose, ce concept, à la base de la Science des anciens, est connu sous une grande quantité d'appellations notamment :
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Grand Agent magique[2], Le grand Thélesme[2], Aour[2] (ou Aôr) pour les Qabbalistes, Lucifer[2] (qui signifie « le porte-lumière »), Le Médiateur plastique[2], Mère de toutes les formes[2], Akasha (en Inde)[3], l'Azoth (des alchimistes)[3], Le fluide universel[3], Substance ou Substrat Universel[3], Quintessence des éléments[4], Âme du monde[4], Alkahest[4], Agent universel[4], Mercure des Sages[4], Dissolvant Universel[4] (des alchimistes).
Les termes qui suivent correspondent à des notions plus ou moins proches : Éther, Cinquième Élément, Vierge Céleste, Grand Protée, Orgone, Qi (en Chine), Quetzalcoatl chez les Aztèques, etc.
Quant au fameux Dissolvant Universel, l'alkaest des alchimistes, il désigne tantôt l'eau pure (ou « cristal des fontaines »), tantôt l'eau régale, et tantôt la Lumière Astrale !
Rudolf Steiner, le fondateur de l'anthroposophie dit à propos de la lumière astrale :
« La force qui vit dans le rayon de soleil est la même que celle qui pénètre notre corps astral. La lumière physique du soleil n'est que le corps extérieur de la lumière astrale qui émane du Soleil[5]. »
Allusions à la lumière astrale dans les œuvres modernes
La Force (dans la saga Star Wars) ferait allusion à la lumière astrale. Certaines appellations de la Lumière Astrale font référence à la couleur verte : émeraude, serpent vert ou serpent à plumes, midi-chloriens dans Star Wars (chloros signifie « vert » en grec ancien), etc. Cela n'est aucunement le fait du hasard, les clairvoyants affirment en effet percevoir une telle couleur lorsqu'ils observent cette énergie.
Notes et références
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Pierre Deghaye, "La lumière de la Nature chez Paracelse", in Paracelse, Albin Michel, coll. "Cahiers de l'hermétisme", 1980, p. 55-58. Paracelse, La grande astronomie, ou la philosophie des vrais sages, Philosophia Sagax. Clé de tous les mystères du grand et du petit monde (1537, 1re édition 1571), traduction de l'allemand Pierre Deghaye, Dervy, 2000, 380 p.
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Éliphas Lévi, Dogme et Rituel de la haute magie (1854-1861) : Secrets de la magie, Robert Laffont, collection "Bouquins", 2000.
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Stanislas de Guaita, Au Seuil du Mystère, Éditions Georges Carré, Paris, 1890
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Stanislas de Guaita, La clef de la magie noire, Éditions Perthuis, Paris 1967
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Rudolf Steiner, L'Univers, la Terre et l'homme, Ch. III, GA 105, Éditions Triades, Paris 1977, isbn : 2-85248-004-2
Bibliographie
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Paracelse, La grande astronomie, ou la philosophie des vrais sages, Philosophia Sagax. Clé de tous les mystères du grand et du petit monde (1537, 1re édition 1571), traduction de l'allemand Pierre Deghaye, Dervy, 2000.
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Éliphas Lévi, Dogme et Rituel de la haute magie (1854-1861) : Secrets de la magie, Robert Laffont, collection "Bouquins", 2000.
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Eliphas Lévi, Histoire de la Magie idm (compris dans Secrets de la magie )
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Stanislas de Guaita, La clé de la magie noire (1897).
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Pierre Deghaye, "La lumière de la Nature chez Paracelse", in Paracelse, Albin Michel, coll. "Cahiers de l'hermétisme", 1980.