LA LYMPHE - DESCRIPTION
La lymphe, véritable « mer intérieure » de nos cellules , demeure un mystère , quant à ses fonctions exactes, pour nos éminents chercheurs. Ce liquide rénovateur qui épure les cellules du corps représente 15 % du poids corporel.
Composée d'eau à 96%, la lymphe est considérée comme le liquide le plus noble de l' organisme , avec le liquide céphalorachidien (La lymphe est considérée comme le liquide le plus noble de l’organisme avec le liquide céphalo-rachidien, il baigne le système nerveux central , c'est-à-dire le cerveau et la moelle épinière). Il peut être incolore, blanchâtre ou jaune citron. La lymphe peut aussi devenir, selon sa composition, opalescente et laiteuse durant la digestion dans la zone chylifère.
Il est difficile d'en évaluer le volume total , mais on peut dire que son débit journalier, au niveau du canal thoracique, représente environ 2 à 5 litres, mais peut atteindre 20 litres en cas de nécessité, lors d'une pathologie.
La lymphe circule à un rythme lent (4 mm/ seconde ) dans tout le corps, à l'exception des tissus avascularisés tels que les épithéliums, les cartilages, la cornée et le cristallin . A cette liste, il convient d'ajouter les tissus drainés indirectement: le labyrinthe membraneux de l'oreille interne , le placenta qui possède un réseau sanguin propre , le système nerveux central et certaines parties du globe oculaire.
Dans ces derniers cas, la lymphe est drainée non par des voies spécifiques, mais par de petits capillaires situés dans l'épaisseur des vaisseaux, appelés espaces de Virchow Robin.
Pour bien comprendre le système lymphatique, il faut avant tout aborder la circulation sanguine qui a une grande importance, car les trois réseaux circulatoires artériel, veineux et lymphatique sont interdépendants et agissent en vases communicants.
Au départ , le coeur propulse le sang dans les artères; celui- ci contient de l'oxygène, ainsi que des éléments nutritifs ( minéraux, vitamines , hormones). Les cellules des tissus vont utiliser ces substances nécessaires à leur métabolisme .Elles vont capter celles nécessaires à leur survie et à leur construction (anabolisme), et rejeter les éléments de dégradation (catabolisme) dans le liquide interstitiel où baigne l'ensemble de nos cellules. Ce dernier est souvent appelé à tort lymphe (On utilise le terme «lymphe» uniquement lorsqu'on se réfère au liquide intrinsèque des vaisseaux lymphatiques; la composition chimique y est afférente).
Les déchets sont récupérés selon un jeu de pressions, d'une part, dans le système veineux (98 % ) et, d'autre part, dans le système lymphatique (pour les 2% restants).
Certaines molécules trop volumineuses (protéines , agents pathogènes, toxines...) ne peuvent franchir les parois veineuses. Elles vont alors transiter dans le réseau lymphatique par différents types de vaisseaux. Ceux-ci, au départ, sont « fins comme des cheveux d'ange » .Leur calibre devient de plus en plus important (capillaires, pré collecteurs, collecteurs) pour aboutir finalement aux endroits clefs des mécanismes de défense immunitaire que sont les ganglions. Là, les agents pathogènes responsables de maladies sont métabolisés par un processus bien défini: la phagocytose.
Ainsi épurée et nettoyée de ganglion en ganglion, la lymphe est acheminée vers un gros collecteur : le canal thoracique (Le canal thoracique mesure de 0,5 à 10 mm de diamètre et de 38 à 45 cm de longueur ) . Elle se jette par la suite dans les confluents veineux (jugulaires sous- claviers gauche et droit) pour rejoindre enfin la circulation sanguine.