-
Détails
-
Catégorie : MEDITATION
-
Affichages : 1834
La quatrième technique « Percez avec une aiguille un endroit de la forme remplie de nectar et doucement, pénétrez la piqûre pour atteindre la pureté intérieure. »
Votre corps est un récipient, c'est « VOUS" qui le remplissez, c'est vous « le nectar ». Piquez votre corps: ce n'est pas vous qui êtes percé, c'est votre corps. Mais vous sellez la piqûre comme si c'était à vous qu'elle était imagée. C'est pour cette raison que vous avez mal. Si vous parvenez à prendre conscience que ce n'est que votre corps que l'on perce et non pas vous, au lieu de ressentir la douleur, vous ressentirez la félicité. Il n'est nul besoin de vous piquer avec une aiguille. Vous pouvez utiliser les situations qui se présentent dans la vie courante, ou vous pouvez en créer d'autres.
Vous avez mal quelque part. Oubliez votre corps, votre corps tout entier. Concentrez-vous sur la partie de votre corps qui vous fait mal. Vous constaterez que lorsque vous vous concentrez sur l'endroit où vous avez mal, la douleur se localise de plus en plus. D'abord, c'est toute votre jambe qui vous fait mal ; puis quand vous vous concentrez, vous vous apercevez que c'est seulement votre genou qui vous fait mal. Puis que la douleur est, en fait, tellement localisée qu'elle n'est plus qu'un point.
Concentrez-vous sur ce point; oubliez le reste de votre corps. Fermez les yeux et essayez de localiser exactement la douleur, jusqu'à ce qu'elle ne soit plus qu'un point. Si vous continuez à vous concentrer sur ce point, il finira par disparaître et la félicité vous envahira.
Pourquoi cela ? Parce que vous et votre corps êtes séparés.
Vous n'êtes pas un. Celui qui se concentre, c'est vous. Et votre corps est l'objet de votre concentration. Quand vous vous concentrez, l'identification est brisée. La concentration vous mène à l'intérieur de vous-même, elle vous éloigne de votre corps.
Vous êtes à présent l'observateur et la douleur est l'objet de votre observation. Vous observez la douleur, vous ne la sentez plus. Et lorsque le fossé est assez grand, vous oubliez complètement votre corps. Vous n'êtes plus que conscience.
« Percez avec une aiguille un endroit de la forme remplie de nectar et doucement pénétrez la piqûre... » Vous pouvez également prendre une aiguille et percer un endroit sensible de votre corps. Mais vous ne savez peut-être pas qu'il existe de nombreux points insensibles.
Si vous chargez un ami de vous piquer le dos avec une aiguille, vous constaterez qu'à plusieurs endroits, vous ne sentez aucune douleur; ce sont les points insensibles du corps. Sur les joues, par exemple, il y a deux points insensibles.
Vous avez peut-être vu des Indiens, dans certains villages, se percer les joues avec des flèches, et vous vous êtes peut-être écrié, « quel miracle! » Mais ce n'est pas un miracle; ils ont simplement trouvé où étaient les endroits insensibles. Et il en existe beaucoup sur votre corps.
Alors, trouvez d'abord un endroit sensible au moindre attouchement, puis percez-le avec une aiguille. Tandis que l'aiguille perce votre peau, que vous sentez la douleur, pénétrez avec l'aiguille. Oubliez la douleur, ne vous identifiez pas avec elle. Pénétrez avec l'aiguille.
Fermez les yeux; observez la, douleur. Quand la douleur pénètre en vous, pénétrez à sa suite. Utilisez celte douleur pour vous concentrer, et observez-la.
« Pour atteindre la pureté intérieure » Si vous pouvez observer la douleur, sans vous identifier, sans ressentir que l'aiguille vous pique, mais plutôt qu'elle pique votre corps, vous parviendrez à la pureté intérieure; l'innocence vous sera révélée. Pour la première fois, vous prendrez conscience que vous n'êtes pas votre corps. Et dès ce moment, votre vie sera transformée, parce que votre vie toute entière est orientée vers le corps.
Quand vous n'êtes plus votre corps, votre vie est différente ; elle devient celle d'un sannyasin. Maintenant, vous existez dans le monde en tant qu'âme, en tant qu' « Atman ». Quand vous n'existez qu'en tant que corps, votre monde est celui du gain, de l'avidité, de la luxure. Quand vous comprenez que vous n'êtes pas seulement votre corps, votre monde disparaît.
Et c'est un monde différent qui vous apparaît: celui de l'âme. Un monde de compassion, d'amour, de beauté, de vérité, de bonté, d'innocence. Le centre est différent; il n'est plus dans le corps. Il est dans la conscience.