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Catégorie : MEDITATION
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« Quand vous éprouvez un sentiment à l'égard de quelqu'un, quel que soit ce sentiment, ne le projetez pas sur 10 personnes en cause, mais restez au centre de vous-même, » dit la dernière technique.
Quand on hait quelqu'un ou quand on aime quelqu’un, que faisons-nous ? On projeter le sentiment sur l'autre. Quand vous me haïssez, vous vous oubliez complètement dans votre haine. Je suis votre unique objet. Quand vous m'aimez, vous vous oubliez complètement. Je suis votre seul objet. Vous projetez votre haine ou votre amour sur moi. Vous oubliez le centre intérieur de votre être. C'est l'autre qui devient le centre. Ce sutra dit, lorsque vous éprouvez un sentiment à l'égard de quelqu'un, « ne le projetez pas sur la personne en cause. » Vous êtes la source de ce sentiment, voilà ce que vous ne devez pas oublier
Je vous aime. Je pense que vous êtes la source de mon amour. Mais en réalité, c'est moi qui suis la source de cet amour. Vous n'êtes qu'un écran sur lequel je projette mon amour. Je projette mon énergie sur vous. Et dans cet acte, vous devenez « aimable ». Pour quelqu'un d'autre, vous pouvez être absolument repoussant. Si vous étiez la source de l'amour, tout le monde devrait vous trouver « aimable ». Mais vous n'êtes pas la source, vous êtes l'écran.
Nous projetons nos humeurs sur les autres. C'est pour cette raison que, lorsque vous aimez quelqu'un, le monde entier vous paraît différent; la lune vous semble merveilleuse, miraculeuse.
Mais au même instant, cette même lune peut apparaître triste, insupportable à votre voisin:
« Quand vous éprouvez un sentiment à l'égard de quelqu'un, quel que soit ce sentiment, ne le projetez pas sur la personne (ou l'objet) en cause, mais restez au centre de vous-même. » Restez centré en vous. N'oubliez pas que vous êtes la source. Alors, allez à la source et non pas à l'objet. Remontez au centre d'où jaillit l'énergie, utilisez votre haine ou votre amour pour pénétrer en vous-même au lieu de vous en échapper.
Quelqu'un vous a insulté ? La colère qui s'empare de vous, ne la projette pas sur l'autre. Utilisez-la pour entrer en vous-même. Cette colère est vôtre. Sa source est en vous l'autre n'est que l'instrument qui l'a provoquée. Si la colère n'était pas déjà en vous, elle ne pourrait pas s'exprimer. Quand on frappe un Bouddha, on provoque sa compassion et non sa colère, parce que c'est la compassion et non pas la colère qui l'habite. Jetez un seau d'eau dans un puits à sec, l'eau disparaîtra. Mais si vous jetez un seau dans un puits plein, le puits va déborder. Il en est de même pour vous.
N'oubliez jamais que vous êtes la source de tout sentiment que vous projetez sur les autres. Quand vous êtes en colère, au lieu de projeter cette colère, remontez jusqu'à sa source, jusqu'au centre de vous-même et restez-là. On vous a donné la chance de prendre conscience de votre colère, soyez en reconnaissant. Fermez les yeux, remontez le courant de cette colère, pénétrez en vous, au centre de vous-même.
L’amour, la colère, c'est de votre centre qu'ils jaillissent. Profitez de ce courant, de cette chaleur; suivez le fil conducteur qui vous mènera à la source d'énergie. Vous pénétrerez soudain dans une autre dimension, dans un autre monde.
Nous avons à tel point l'habitude de projeter nos sentiments sur les autres que, lorsque nous sommes seuls, lorsqu'il n'y a personne sur qui projeter nos humeurs, nous les projetons sur des objets inanimés. J'ai vu des personnes en colère contre leurs chaussures, ou contre une porte. A ce propos, je tiens à vous raconter l'histoire d'un grand maître Zen, lin-Chi
Depuis sa plus tendre jeunesse, Lin-Chi aimait aller en bateau. Il possédait un petit bateau à lui et passait des heures entières seul sur la rivière. Un jour qu'il était parti se promener dans son bateau au fil du courant, un autre bateau heurta le sien. Comme il rêvait, qu'il avait les yeux fermés, il ne put s'apercevoir que ce bateau était vide et qu'il allait à la dérive. Lin-chi se dit, « voilà quelqu'un qui ne sait pas diriger un bateau, il faut qu'il vienne heurter le mien alors que la rivière est si large. " La colère monta en lui. Mais, quand il ouvrit les yeux, il s'aperçut qu'il n'y avait personne, personne sur qui assouvir sa colère. Il n'y avait devant lui qu'un bateau vide. " .
« Alors ", dit-il, « j'ai refermé les yeux. La colère était là, en moi, mais elle ne pouvait pas s'exprimer. J'ai refermé les yeux el j'ai remonté le courant de ma colère. Et ce bateau vide est devenu l'instrument de ma Réalisation. Il m'a fait pénétrer en moi-même. Et depuis, quand quelqu'un heurte mon bateau avec le sien, je ris, et je me dis que ce bateau-là aussi est vide. Je ferme les yeux et je pénètre en moi. "