POULS CHINOIS

La prise des pouls chinois est un élément essentiel du diagnostic dans la médecine orientale.
Il permet de déterminer les excès de ying et de yang, les caractères de vide et de plénitude, ainsi que la qualité particulière de l’énergie dans chacun des méridiens.

Les pouls chinois sont discernables au niveau de l’artère radial sur la sur la face antérieure externe du poignet, c'est-à-dire à l’endroit où l’on prend généralement notre pouls « occidental ». Grâce à une technique de palpation spéciale, les chinois ont pu déterminer douze pouls différents, correspondant aux douze méridiens, à cet emplacement : six sur chacun des poignets.

En fait ces six pouls correspondent à trois points, car il existe des pouls profonds et des pouls superficiels pour chacun de ces points, les trois pouls de chaque poignet représentent de plus les trois foyers. Le point le plus proche de la main est en relation avec le foyer supérieur, celui du milieu avec le foyer moyen, le dernier avec le foyer inférieur.

On détermine les pouls en plaçant un doigt à l’endroit décrit voir photo : une pression de plus en plus forte sur l’artère détermine les pouls profonds, un relâchement progressif de la pression détermine le pouls superficiel.
Chaque prise de pouls indique l’état énergétique de l’organe correspondant et l’ensemble des pouls indique dans quel état se trouve la circulation d’énergie chez le patient.

Chaque pouls peut revêtir 47 aspects. Il peut être lent ou rapide, large ou petit, dur ou mou, glissant ou râpeux, etc.…connaissance est d’autre part fonction des saisons et en relation avec la théorie des cinq éléments.
La palpation exige donc du praticien une grande concentration que Hao Yang Sang décrivait ainsi : « la main légère, la peau délicate, l’esprit recueilli et calme et l’attention appliquée à cette unique considération. » on comprend qu’être un spécialiste de la pulsologie chinoise demande des qualités particulières et un long apprentissage. Une certaine pratique permet cependant de diagnostiquer assez facilement l'état général d'un patient.

L'existence de ces pouls qui, pris au niveau du poignet, permettent de déterminer l'état des différents organes, a tout d'abord suscité la méfiance des médecins occidentaux {d'ailleurs une bonne partie d'entre eux continuent de les nier). Les travaux récents en fluidiques humains permettent cependant de corroborer la tradition chinoise par des constatations plus crédibles par nos scientifiques modernes. Le circuit artériel pris dans son ensemble alimente en effet tous les organes. Il est donc normal que ses pulsations soient modifiées quand un de ces organes n'est pas dans son état normal.
Toutefois, il faudra beaucoup encore d'études et d'inventions d'appareils sophistiqués pour arriver au niveau atteint par les Chinois il y a deux mille ans dans la détermination des relations entre organes et pulsations artérielles.