POURQUOI BLOQUONS-NOUS NOTRE ÉNERGIE CRÉATRICE ?

 

En affrontant les expériences douloureuses de la vie, nous essayons automatiquement de ne pas ressentir la douleur, et ce depuis l'enfance. Nous isolons la douleur physique en rétractant la conscience de l'endroit de notre corps qui nous fait souffrir. Nous supprimons l'angoisse mentale et émotionnelle en contractant nos muscles et en la rejetant dans l'inconscient. Afin de garder cette angoisse inactive dans l'inconscient (ou parfois affleurant presque le conscient), nous meublons notre vie par de multiples activités pour nous en distraire. Sans cesse agités, nous sommes des obsédés du travail ou, au contraire, nous traînons sans arrêt. Beaucoup s'adonnent à la drogue, au tabac, au chocolat ou à l'alcool. D'autres s'efforcent, de manière forcenée, de devenir les meilleurs... ou les pires. Nous projetons nos problèmes sur quelqu'un d'autre, au lieu de nous attacher à résoudre les nôtres. Et nous gaspillons ainsi une grande quantité d'énergie afin d'étouffer la sensation de douleur, supprimant en même temps la sensation tout court, et l'expression de ce que nous sommes à ce moment-là. Nous croyons que cela fonctionne; nous imaginons pouvoir nous abstenir de sentir ou d'être, mais c'est un leurre. Nous nions le prix qu'il faut payer; or ce prix, c'est notre vie.

Nous pensons que la seule façon de mettre un terme à cette douleur est d'arrêter le flux d'énergie qui la contient. Chaque douleur, physique, émotionnelle ou mentale, correspond en effet à un flux d'énergie spécifique, qui malheureusement englobe aussi le reste. La douleur n'en est qu'un élément. En bloquant l'expérience négative de la douleur, colère ou peur par exemple, nous bloquons en même temps l'expérience positive, entre autres les aspects physiques, émotionnels et mentaux qu'elle contient.

Nous n'avons même plus conscience de ce processus, tant nous en avons pris l'habitude dès l'enfance. Nous enfermons nos blessures. Ce faisant, nous murons aussi l'accès à notre noyau central d'où provient le processus créatif. Nous avons littérale- ment exclu nos profondeurs intérieures de notre vie extérieure consciente.

 

Psychiques gelés

 

Nous commençons à réprimer la douleur dès la petite enfance, souvent même avant la naissance, à l'état de foetus. Après, chaque fois que nous avons interrompu le flux d'énergie à la suite d'un événement pénible, nous avons gelé cet événement dans l'énergie et dans le temps, créant un blocage dans notre champ aurique. Puisque celui ci est composé d'énergie-conscience, un blocage est constitué d'énergie-conscience gelée. La partie de notre psychisme associée à cet événement a été également gelée au moment où nous avons arrêté la douleur, et le restera jusqu'à ce que nous la dégelions. Elle ne mûrira pas en même temps que nous. Si l'événement a eu lieu quand nous avions un an, cette partie de notre psychisme n'aura toujours qu'un an, et réagira en conséquence lorsqu'on fera appel à elle. Elle ne pourra mûrir que si un afflux d'énergie la débloque, permettant la maturation, puis la guérison.

Nous avons en nous ces blocs d'énergie-conscience figés. En une journée seulement, combien de fois l'être humain se comporte-t-il en adulte ? Bien peu. Dans nos relations avec les autres, divers épisodes de blocages psychiques interviennent sans cesse. Au cours d'une interaction intense, chacun des partenaires passe, d'un instant à l'autre, de la réalité interne de l'adulte au masque de l'enfant blessé. Cet incessant