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LE BIEN ETRE AU QUOTIDIEN

La deuxième technique, « au moment où l'air va être expiré et aussi quand l'air va être inspiré à chacun de ces moments, prends conscience »,

La deuxième technique, « au moment où l'air va être expiré et aussi quand l'air va être inspiré à chacun de ces moments, prends conscience »,

est une légère variante de la première. L'accent est mis non plus sur l'intervalle entre l'inspiration et l'expiration, mais sur la transformation de la nature de l'air. L’inspiration et l'expiration forment un cercle; ce ne sont pas deux actions parallèles, comme on a coutume de le penser, l'inspiration est une moitié du cercle; l'expiration représente l'autre moitié.

 Ilfaut bien garder cela à l'esprit: la respiration forme un cercle, l'inspiration et l'expiration ne sont pas deux actions parallèles, parce que les parallèles ne se rencontrent jamais. Ensuite, l'air qui pénètre en vous et qui en sort ne sont pas différents. C'est un seul souffle. L'air qui pénètre est aussi celui qui sort; il se produit une transformation à l'intérieur du corps à un moment donné.

Pourquoi souligner avec autant d'insistance cette transformation ? Parce que Civa dit, « au moment où l'air va être expiré et aussi quand l'air va être inspiré à chacun de ces moments, prends conscience ». C'est apparemment très simple, mais ce que Civa dit, c'est: prenez conscience de la transformation et vous prendrez conscience du Moi.

 

Pourquoi la transformation 1 Pour conduire, il faut savoir changer de vitesse. A chaque fois que vous changez de vitesse, il faut passer par le point mort, qui n'est pas une vitesse. De la première vous passez en seconde, ou de la seconde à la troisième, mais il faut toujours passer par le point mort. Ce point mort est la plaque tournante. C'est là que la première devient la seconde, et la seconde devient troisième. Quand l'inspiration commence à devenir expiration, l'air est au point mort. Sans cela, il ne peut pas se transformer .Ilfaut qu'il passe par ce terrain neutre.

 

Dans cette neutralité, vous n'êtes ni corps ni âme, vous n'appartenez ni au physique ni au mental, parce que le physique est une vitesse de votre être et le mental est une autre vitesse de votre être. Vous passez sans cesse d'une vitesse à l'autre, mais il faut qu'un point mort existe, où vous n'êtes ni corps ni esprit. A ce point mort, vous êtes, tout simplement: vous êtes une existence pure, simple, immatérielle.

 

Cette transformation est donc très importante. L'homme est une machine -une machine très complique. Votre corps possède de multiples vitesses. Vous n'êtes pas conscient de cet immense mécanisme mais vous êtes une grande machine. Et cela est bon que vous n'en soyez pas conscient; sinon, vous deviendriez fou. Le corps est une machine tellement complexe que les savants disent qu'une usine semblable au corps humain occupe- rait une surface de 6 km'. Et le bruit serait tel qu'on l'entendrait à 160 km' à la ronde.

 Le corps est une machine la plus grande. Ilse compose de millions et de millions de cellules et chacune d'elles est vivante. Votre corps est une énorme ville de 70 millions de cellules; il ya en vous 70 millions d'habitants et la ville toute entière fonctionne silencieusement, doucement, à toutes les secondes. Les techniques dont on parle ici sont le plus souvent liées au mécanisme de votre corps et à celui de votre mental. Mais elles mettent toujours l'accent sur les moments où, brusquement, vous ne faites pas partie du mécanisme, parce que vous êtes en train de changer de vitesse.

Par exemple, la nuit, quand vous vous endormez, vous changez de vitesse, parce que pendant la journée, vous avez besoin d'un mécanisme différent qui s'applique à l'état d'éveil. C'est une partie différente de votre mental qui fonctionne. Quand vous vous endormez, cette partie là ne fonctionne plus. C'est une autre partie du mental qui prend le relais. Il y a un intervalle, une transformation. Vous changez de vitesse. Le matin, quand vous vous réveillez, vous changez encore une fois de vitesse. Ou bien encore, imaginons que vous êtes assis, calmement et que, brusquement, quelqu'un vous dit quelque chose qui provoque votre colère: vous changez de vitesse. Et en même temps, tout change.

 Si vous vous mettez en colère, le rythme de votre respiration va changer. Il va devenir chaotique, heurté. Vous aurez l'impression de suffoquer. Votre corps tout entier aura envie d'exploser, de briser quelque chose. Ce n'est qu'à ce moment-là que la sensation de suffocation disparaîtra. Votre rythme respiratoire change. Le rythme de votre circulation sanguine change égale- ment. Des éléments chimiques différents vont se décharger dans votre corps. Tout votre système glandulaire subit un changement. Quand vous vous mettez en colère, vous devenez un être différent.

Imaginez Que vous êtes dans une voiture à l'arrêt. Vous démarrez. Vous restez au point mort. La voiture vibrera tremblera, mais elle ne bougera pas. Elle chauffera. De même. quand vous êtes en colère et que vous ne pouvez rien faire, vous vous échauffez. Le mécanisme est programmé pour fonctionner, faire quelque chose, et si vous ne faites rien, vous allez « chauffer ». Vous êtes un mécanisme mais vous n'êtes pas non plus unique- ment un mécanisme, bien entendu. Vous êtes plus que cela et c'est ce « plus » qu'il faut trouver. Quand vous engagez une vitesse, vous changez à l'intérieur. Quand vous changez de vitesse, une transformation s'opère.

  Civa dit, « au moment où l'air va être expiré et aussi quand l'air va être inspiré -à chacun de ces moments, prends conscience)). Ayez conscience de la transformation. Mais elle est de très courte durée. Il faut, pour l'observer une attention minutieuse. Et nous ne sommes pas doués d'une grande capacité d'observation. Si je vous dis, « observez cette fleur; observez cette fleur que je vous donne), vous ne pouvez pas l'observer. Pendant un bref instant, vous la regarderez puis vous penserez à autre chose. Peut-être à quelque chose qui se rapporte à la fleur, mais ce ne sera pas à LA FLEUR. Vous penserez à quelque chose au sujet de la fleur -à sa beauté peut-être. Mais votre attention a changé d'objet. La fleur n'est plus dans votre champ d'observation. Vous pouvez penser qu'elle est rouge, qu'elle est bleue, ou blanche; votre champ d'observation s'est déplacé. Pour observer véritablement, il ne faut pas mettre en mots, il ne faut pas traduire verbalement ses pensées. Ilfaut seulement rester « AVEC ». Si vous pouvez rester « avec » une fleur pendant trois minutes, sans aucun mouvement de l'esprit, cela se produira la félicité. Vous prendrez conscience. Mais nous ne sommes pas de bons observateurs. Nous ne sommes pas conscients; nous ne sommes pas en alerte; nous ne savons pas faire attention. Notre mental sa~ d'un sujet à l'au- tre. Cela fait partie de notre héritage notre héritage simies que. Notre cerveau n'est que le résultat de l'évolution du cerveau du singe. Et c'est ainsi que le singe se déplace: il saute d'un objet à l'autre. Ilne peut rester immobile. Voilà pourquoi Bouddha a tant insisté sur le fait de rester immobile, sur l'immobilité absolue, pour empêcher l'esprit simiesque de se manifester.

Ilexiste au Japon un type particulier de méditation qu'on appelle Za-Zen. Le mot « Za-Zen » en japonais signifie simple- ment être assis, sans rien faire. Aucun mouvement n'est permis. Ilfaut rester immobile comme une statue mort, immobile. Mais il n'est pas utile de rester figé comme une statue pendant des années. Si vous parvenez à observer la transformation de votre respiration sans aucun mouvement du mental, vous pénétrerez ; vous pénétrerez en vous et en ce qu'il y a au-delà.

 

Pourquoi ces transformations sont-elles si importantes ? Parce qu'au moment où la respiration se transforme, elle vous donne la possibilité de changer de direction. Elle était avec vous quand elle pénétrait en vous; elle sera avec vous quand elle sortira. Mais au moment où elle change de direction, elle n'est pas avec vous et vous n'êtes pas avec elle. A ce moment, la respiration se sépare de vous et vous vous séparez d'elle. Et si la respiration est vie, alors, vous, vous êtes mort. Si la respiration est votre corps, alors, vous, vous êtes le « non corps ». Si la respiration est votre mental, alors vous, vous êtes le « non mental».

 

Je ne sais si vous avez déjà observé la chose suivante: si vous vous arrêtez de respirer, votre mental s'arrête brusquement. Si vous cessez de respirer à cet instant même, il ne pourra pas fonctionner. Quand la respiration s'arrête, il s'arrête. Pourquoi ? Parce qu'ils sont désunis. Seule, une respiration dynamique est en harmonie avec le mental, avec le corps. Une respiration statique est désunie. Vous êtes alors au point mort. Le moteur tourne; il fait du bruit, la voiture est prête à partir, mais la vitesse n'est pas engagée. Ainsi le corps de la voiture et son mécanisme ne sont pas en harmonie. La voiture est divisée. Elle est prête à rouler, mais le mécanisme qui la met en mouvement n'est pas branché.

 La même chose se produit quand votre respiration se transforme. Vous n'êtes pas en harmonie avec elle. A ce moment, vous pouvez facilement prendre conscience de ce que vous êtes. Quel est cet « être » ? Qu'est-ce que « être » ? Qui est à l'intérieur de cette demeure, de ce corps ? Qui est le maître ? Suis-je seulement une demeure ou y a-t-il un maître aussi ? Suis-je seulement un mécanisme ou y a-t-il autre chose qui entre dans ce mécanisme ? Pendant cette transformation, Civa dit, « prends conscience ».Il dit, soyez simplement conscient de cette transformation et votre âme sera illuminée.  

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