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LE BIEN ETRE AU QUOTIDIEN

QI GONG AUJOURD'HUI EN CHINE

 quoique des articles mentionnent des recherches sur le Qi Gong dès années 50 et 60, notamment à l'institut no1 de Shanghaï, au latorium de Qi Gong de Tangshan, à l'institut de médecine de chongqing, c'est surtout à partir du renversement de la bande des quatre que la pratique et les recherches sur le Qi Gong se sont développées et intensifiées.

Jusque là, à titre d'hygiène collective, la Révolution Culturelle avait puisé dans ses sources traditionnelles certains auto-massages (Dao yin ), comme ceux des yeux pratiqués dans les écoles, des mouvements des doigts pour les vieillards, et instauré la pratique d'une gymnastique rudimentaire et obligatoire dans les usines à certaines heures de pause.  seule Tai Ji Quan continuait d'être exercé le matin dans les parcs, librement.

Les temples étaient fermés, les Taoïstes interdits d'enseignement. a partir des années 80, simultanément, de nombreux instituts de Qi Gong  se sont ouverts, étudiant les phénomènes physiques mis en jeu dans le Qi Gong, et les effets thérapeutiques. Cependant il faut signaler un article de 1983 mentionnant trois symposiums internationaux depuis 1973.

Mais il faut reconnaître que les publications chinoises sur le Qi Gong, en langue occidentale, sont récentes et se multiplient.

L’intérêt évident de l'Etat chinois pour le Qi Gong est plus d'ordre médical que spirituel, orienté vers la prévention et la thérapeutique. Il existe à Shanghaï un institut pour l'étude de l'hypertension artérielle, et au total, une centaine d'instituts dans toute la Chine étudient le Qi Gong dans ses effets thérapeutiques, et notamment dans les maladies chroniques ou fonctionnelles, et principalement l'hypertension artérielle, les troubles cardiaques, l'asthme. Mais, ce qui étonne le plus, c'est la possibilité de stimuler l'immunité par la pratique du Qi Gong et d'en déduire l'utilité pour le traitement du cancer et des maladies dégénératives.

 Un autre pôle d'intérêt dans le Qi Gong est l'entraînement du sportif ainsi que le traitement des traumatismes dus au sport. Un des spécialistes de la question est le docteur Jia Jin Ding. Formé au Japon, il entretient des échanges permanents avec ce pays dans ce domaine. Il semble que quelques pays occidentaux ainsi que l'URSS s'y soient intéressés.

Enfin, une des applications originales du Qi Gong dans le domaine de la santé est la projection du Qi à l'extérieur, sur le malade, à partir du Dan Tian, par le thérapeute. Le Qi est transmis soit à travers l'aiguille d'acupuncture si le thérapeute est acupuncteur, soit directement par les doigts ou la paume des mains tenus proches ou même à distance du malade.

Cette projection externe du Qi, nommée Wai Qi, n'est pas sans évoquer la maîtrise du souffle et l'extériorisation du pouvoir de l'énergie par la pensée des techniques Nei Dan des arts martiaux, notamment de la forme avancée d'entraînement au Tai Ji Quan. Mais ici le but est de guérir. Yang Meijun, une femme très célèbre en Chine, a remis au goût du jour la pratique du Da Yan Qi Gong, Qi Gong imitant les mouvements de l'oie sauvage, utile pour développer le Wai Qi dans les mains, et soigner .

Une autre application originale, est l'utilisation de Wai Qi pour anesthésier une région du corps en vue d'une opération chirurgicale. Lin Hou Sheng de Shanghai s'est illustré dans ce domaine depuis-1981. D'autres applications du Qi Gong sont encore du domaine de la prévention et du développement de facultés paranormales.

 

L'ANCETRE DU TAI JI QUAN ET LE QI GONG INTERNE DE BASE

 
le Wu Dang Tai Ji Baguan Hsing I Yuan Gong.

Cet enchaînement superbe et très énergétique est l'amalgame de mouvements et de déplacements du Tai Ji Quan, du Baguan et du Hsing I. Wu Dang réfère au mont du même nom, symbole à la fois du Tai Ji et de l'alchimie interne, et correspond à une école très ancienne, très traditionnelle, mais peu connue et peu développée en Chine.

 les 14 mouvements ou 14 sentiers du plus pur Qi Gong interne de la même école, d'où son nom de Wu Dang Qi Gong, considéré lui aussi comme une base fondamentale du Qi Gong d'où sont issues diverses pratiques du Nei Dan.

 Chaque mouvement tonifie un des organes fondamentaux du corps et doit être répété 25 fois. Entre chacun d'eux, un mouvement spécial des bras mettant en relation le sommet de la tête et le Dan Tian permet d'absorber l'énergie de l'extérieur, surtout s'il est pratiqué en plein air, sous les arbres et notamment les pins.

Nous touchons là, précisément, l'alchimie interne et les secrets du taoïsme pour nourrir l'essence vitale à partir des éléments de la nature. Needham rapporte dans cet ordre d'idée les principes pour capter l'énergie du soleil et de la lune.

D'autres auteurs comme le maître taoïste Ni Hua Ching, Mantak Chia et le médecin Chang dans son livre sur la sexualité exposent et enseignent également ces techniques.

 

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Postures du Tai Ji Qi Gong

 

TAI JI QUAN ET QI GONG

 
Ainsi le Tai Ji Quan est lié au Qi Gong. On entend par Qi Gong ici, toutes les techniques d'accumulation volontaire et sophistiquée du Qi dans le Dan Tian par la méditation, et de sa mise en circulation dans les méridiens, « petite et grande circulations ».

Dans les ouvrages de Way Sun Liao, Tai Chi Classics, l'auteur enseigne tous les apports utiles du Qi Gong pour le travail en Tai Ji, et au-delà, des exercices de transport et de circulation du souffle, des exercices communs au Wai Dan, comme la respiration par les os.

Une expression toute faite, Tai Ji Qi Gong rend compte du rapport intime entre Tai Ji Quan et Qi Gong. Malheureusement cette expression est ambiguë car Tai Ji Qi Gong désigne aussi une série d'exercices exécutés debout, assis, couché, en marche, d'inspiration proche des exercices bouddhistes et taoïstes de tonification des muscles alliés à la concentration et au contrôle du souffle .

 
QI GONG ET TAI JI OUAN

 Si le Qi Gong est utile aux adeptes du Tai Ji de nos jours, nombreux s'accordent à considérer que le Tai Ji est utile, voire nécessaire à la pratique du Qi Gong. Mais un certain nombre de Maîtres de Qi Gong recommandent de pratiquer le Tai Ji. Le Qi Gong, disent-ils, développe l'énergie et la met en circulation, mais le Tai Ji favorise cette mise en circulation et la distribution harmonieuse du Qi dans tout le corps. Cette recommandation est surtout valable pour les adeptes qui veulent pratiquer, non pas les seuls Qi Gong externe ou thérapeutique, mais le Nei Gong des méditations sur les orbites.

Toutefois, selon le libre arbitre de chacun, on peut se cantonner à la seule pratique du Tai Ji Quan, ou à la seule pratique du Qi Gong pur.

LE TAI JI QUAN

 

Le Tai Ji Quan est nommé boxe du Grand Faîte. Le Grand Faîte ou symbole du Tai Ji représente le principe d'alternance et de complémentarité du Yin-Yang, figuré par un cercle moitié blanc, moitié noir, que très souvent, en Occident, on assimile au symbole du Tao (fig.8). Chang San Feng, du mont Wu Dang, est son créateur, dit-on. Il aurait été inspiré, selon la légende, en observant par la fenêtre le combat entre une pie et un serpent, conclu à l'avantage de ce dernier grâce aux mouvements circulaires de son corps.

 
 

Tai Ji: " grand faîte », symbole de l'alternance du Yin et du Yang

 
En fait, les biographes de Chang San Feng le montrent comme un adepte du Taoïsme et de la pratique du Nei Dan. Mais ce qui est intéressant, pour parfaire la confusion historique typiquement chinoise, c'est l'hypothèse selon laquelle il aurait séjourné au temple Shao Lin, et qu'il aurait réformé ensuite le style de boxe créé par Boddhidharma et ses successeurs; son mobile étant que ces mouvements trop violents faisaient perdre de l'énergie vitale.

Le Tai Ji compte plusieurs formes, en 13, 72 ou 108 mouvements. Jusqu'au 19ème siècle, il fut gardé secret jusqu'à un développement public grâce à l'effort du Maître Yang Lu Shan. Cinq styles ont été élaborés à partir du Tai Ji originel, dont les plus pratiqués sont les styles Chen, Yang et Wu.

  

Figures de Tai Ji Quan

 
L'enchaînement des mouvements reproduit les différentes formes d'attaque ou de parade contre un adversaire. Exécutés lentement, ils permettent de maîtriser la mobilisation du Qi pendant le mouvement. L'entraînement peut ensuite se pratiquer à deux, soit en jeu de mains, soit en jeu de tout le corps, en attaque simulée lentement, puis en attaque rapide.

Mais, fait important: le Qi Gong doit être associé au Tai Ji si l'on veut favoriser plus rapidement la mobilisation de l'énergie. C'est le Nei Dan, fondement du développement du Qi, qui lui est associé dans la pratique, avec mobilisation du souffle, méditation sur « l'orbite microcosmique » et sur la« macrocosmique » , « petite et grande circulations ».

LES DIFFERENTES FORMES DE NEI DAN

 Ces tous derniers siècles en Chine, les arts martiaux de style interne ont pris un essor à partir du Tai Ji Quan créé dans la montagne Wu Dang.

A côté de lui, trois autres formes d'art de combat ont connu un succès relatif et sont toujours pratiquées aujourd'hui: Ba Gua Quan, Hsing I Quan, Liu Ho Ba Fa.

Dans cette époque récente de la Chine, et depuis la création du Tai Ji Quan, il est habituel d'opposer arbitrairement les deux courants principaux, l'externe et l'interne. Celui de l'école Shao Lin désigne le Kung Fu externe, Wai Dan; celui de l'école Wu Dang, le Kung Fu interne, Nei Dan.

Cependant, cette habitude de langage ne caractérise pas toujours l'exactitude des faits. D'abord, comme nous l'avons vu, certains adeptes du Shao Lin cultivent le Dan Tian et l'art du transport du Qi. D'autre part, certains adeptes du Nei Dan pratiquent des exercices Wai Dan, ne serait-ce que les « 8 pièces de brocart » très en vogue dans les cours de Tai Ji.

 Ces exercices eux-mêmes, « 8 brocart » ou « 12 Yi jin jing » de Boddhidharma, ont été quelque peu modifiés par l'école Wu Dang et sont pratiqués dans un style interne, avec concentration dans le Dan Tian et circulation du souffle pendant les mouvements.

Force est donc de considérer qu'au-delà des oppositions apparentes, rares sont aujourd'hui ceux qui dans la pratique des arts martiaux chinois ne se bornent qù'à un seul style: ceux de l'externe empruntent des techniques de l'interne et vice-versa.

 Toutefois les emprunts se font habituellement dans le premier sens, car ceux qui pratiquent le Nei Dan sont conscients de la puissance, et, il faut bien le dire, de la supériorité de ce style, et considèrent le plus souvent qu'il n'est pas nécessaire de pratiquer l'entraînement externe de contractions musculaires, que celles-ci soient violentes ou lentes et prolongées.

Une autre confusion qui peut ressortir en opposant Shao Lin et Wu Dang, serait de considérer que le Nei Dan n'existe que depuis la création du Tai Ji Quan, officiellement datée du 17ème siècle. Or , l'histoire le prouve et nous en avons parlé, les arts martiaux dans leur application Nei Dan remontent très loin dans le temps, au moins au 13ème siècle, dans l'intime mariage entre moines et guerriers, entre spiritualité et défense.

La transposition japonaise de ce fait se retrouve dans l'histoire des

Samouraï. Le Tai Ji Quan lui-même, comme nous allons le voir, aurait une source antérieure à celle de son créateur historique: Chang San Feng.

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